Le module photovoltaïque développé par Feedgy intègre une technologie photonique qui permet de partager la lumière entre les cellules solaires pour la production d’électricité et les cultures agricoles elles-mêmes.


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    Le mouvementmouvement de contestation des agriculteurs du début de l'année 2024 a semblé mettre en lumièrelumière une dichotomie entre agricultureagriculture et écologieécologie. Pourtant « les agriculteurs vont être la pierre angulaire du développement durabledéveloppement durable et de la transition énergétiquetransition énergétique car ce sont eux qui ont les surfaces, qui cultivent la terre et qui ont l'habitude de travailler avec le soleilsoleil, le climatclimat et les saisonssaisons », signale Harold Darras, président et fondateur de Feedgy.

    Concilier production agricole et énergétique

    La jeune entreprise française, qui va d'ailleurs passer d'ici la fin de l'année sous le statut de société à mission, a pour ambition de réussir à concilier production agricole et énergétique. Elle promeut pour cela l'agrivoltaïsme, ou comment le soleil peut être une source à la fois d'énergie verte et durable mais aussi de meilleur rendement des cultures. Les panneaux solaires de Feedgy permettent ainsi aux exploitants agricoles à la fois de maximiser leur production, de la protéger contre le dérèglement climatique, de réduire leur empreinte carbonecarbone, mais aussi de leur apporter un complément de revenus stable car l'irradiationirradiation ne varie que de 10 % d'une année sur l'autre. Selon Harold Darras, « c'est déjà le cas en Allemagne, où 15 % des revenus des agriculteurs sont issus de la revente d'électricité, contre seulement 2 à 3 % en France, donc il y a une marge de progression énorme pour emmener les agriculteurs français vers ce nouveau modèle pérenne ».

    La physique photonique ouvre de nouvelles perspectives

    Cet ingénieur de formation, passionné de photovoltaïque pour avoir travaillé depuis 2003 dans d'autres énergies renouvelablesénergies renouvelables comme l’éolien et la biomassebiomasse, a eu en effet la bonne intuition de s'intéresser pour cela à la physiquephysique photonique qui « était complètement inexploitée dans le secteur photovoltaïque alors qu'elle pouvait ouvrir de nouvelles perspectives ». Après 10 ans de recherche et développement et neuf brevets, naissait ainsi le module HS-B96, le premier panneau agrivoltaïque au monde et le seul certifié TÜV Rheinland en Europe. Il bénéficie entre autres aux secteurs de la floriculture, de l'horticulture et de l'arboriculture.

    Découvrez la vision de Feedgy : augmenter la rentabilité d'un parc solaire grâce à la physique photonique. © Feedgy

    Partager le spectre de lumière

    « Aujourd'hui l'ensemble du marché agrivoltaïque se positionne sur une solution "l'un ou l'autre", c'est-à-dire soit le rayon lumineux pour la production d'électricité, soit le rayon lumineux pour la production agricole, avec des solutions dynamiques qui déplacent le panneau pour protéger la culture ou privilégier la photosynthèsephotosynthèse. Avec Feedgy c'est l'un ET l'autre », explique Harold Darras. Deux endroits spécifiques du spectrespectre lumineux sont utiles aux plantes : environ vers 450 nanomètresnanomètres pour la chlorophyllechlorophylle B qui assure la croissance à la plante - ce que l'on appelle la photomorphogenèse - et vers 650 nanomètres pour la chlorophylle A qui permet la floraison. L'énergie, elle, est produite sur quasiment l'ensemble du spectre entre 400 et 800 nanomètres. « Il suffit de faire un partage de spectre : laisser passer sous le panneau les longueurs d'ondelongueurs d'onde des photosynthèses A et B, et laisser le reste au panneau solairepanneau solaire », complète Harold Darras.

    Rendre visible l’invisible

    Autre innovation de taille développée par Feedgy : les light converters. Elles sont basées sur des nanoluminophores, des particules qui absorbent une longueur d'onde et la renvoient vers une autre. Elles permettent ainsi de modifier les longueurs d'onde selon les besoins, comme déplacer les ultravioletsultraviolets, inférieurs à 400 nanomètres, « pour les concentrer vers 450 nm sur des longueurs d'onde utiles à la plante, donc de rendre visible l'invisible », précise Harold Darras. Le tout est encapsulé dans des panneaux bifaciaux, pour récupérer un maximum d'énergie solaire, avec du verre horticole trempé pour une meilleure diffusiondiffusion de la lumière, sans ombre au sol. Feedgy utilise aussi la même qualité de siliciumsilicium qu'IntelIntel dans ses circuits intégrés avec une pureté proche de 100 % qui permet au panneau de garder ses performances dans le temps, d'être de meilleure qualité, et donc de baisser le prix de revient de l'électricité. Selon Harold Darras, « là où la moyenne du marché se situe à 15 ans en matériel, 25 en performance, nos panneaux sont garantis 30 ans sur les deux aspects ».