Pour réduire les contraintes liées à la livraison d’un colis, Pickme développe depuis 2020 un réseau de plus de 150 000 voisins proches. Une livraison collaborative plus écologique et solidaire.


au sommaire


    En 2019, Jessie Toulcanon était absente de son domicile à la réceptionréception d'un colis et n'a pas eu d'autres choix que de devoir le récupérer dans un local à plus de 45 minutes de chez elle... Cette mauvaise expérience va la décider à quitter son poste de directrice e-commerce et marketing dans une entreprise de la distribution pour lancer Pickme. Son idée ? Créer un réseau de voisins proches qui puissent réceptionner les colis, donc réduire les 20 % d'échecs à la première livraison en moyenne, qui représentent 25 % des émissions de CO2 en ville. Côté e-commercants et transporteurs, les courses sont optimisées et les clients satisfaits !

    150 000 voisins-relais

    Lancé en 2020, ce service couvre désormais la France entière avec plus de 150 000 voisins-relais de confiance, appelés « keepers ». Par rapport à des points de livraison en consigne ou chez des commerçants, « la force de Pickme, c'est son maillage territorial permettant donc d'éviter de longs déplacements, 59 % des retraits de colis sont d'ailleurs effectués en mobilité douce, mais aussi la flexibilité horaire en dehors des créneaux classiques », souligne Jessie Toulcanon. Le e-consommateur n'a qu'à sélectionner Pickme lors du choix de mode de livraison quand il est proposé, puis choisir le voisin sur la carte qui s'affiche selon la localisation et les horaires souhaités. Le colis est livré directement chez ce dernier, qui prendra contact pour fixer l'heure de passage exacte et le remettre en échange d'un code à 4 chiffres. Bien entendu, le e-consommateur est informé en temps réel du suivi de sa commande.

    Pickme, une plateforme de livraison collaborative entre voisins. © Freedomz, Adobe Stock
    Pickme, une plateforme de livraison collaborative entre voisins. © Freedomz, Adobe Stock

    Le « keeper » récompensé jusqu’à 300 euros

    Le « keeper » peut être récompensé jusqu'à 300 euros par mois pour son service. Selon Jessie Toulcanon, « en moyenne, les revenus tournent autour des 80 euros mensuels, mais ce n'est pas l'essentiel car nous souhaitions avant tout créer du lien social et rompre le sentiment d'isolement de certaines personnes, voire de provoquer des rencontres ». Il suffit au keeper de télécharger l'applicationapplication Pickme et de compléter l'inscription en deux minutes. Une fois le profil validé, il ne lui reste plus qu'à indiquer ses disponibilités pour recevoir les colis chaque semaine dans l'agenda de l'application. Selon le transporteur, il sera dédommagé à hauteur de 30 à 50 centimes pour l'ensemble des colis réceptionnés, puis 30 à 50 centimes pour chaque colis livré à son destinataire. Bien entendu, il a la garantie qu'aucun colis ne contiendra de produits dangereux ou illicites, ne pourra mesurer plus de 170 centimètres maximum en développé et peser plus de 25 kilos.

    La France, deuxième pays européen du e-commerce

    Selon Les chiffres-clés du e-commerce 2023 publiés par la Fevad, la France reste le deuxième pays européen du e-commerce, derrière le Royaume-Uni et devant l'Allemagne, avec 150 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit une augmentation de 13,8 % en 2022. « Le e-commerce est plébiscité par les Français sans distinction de genre, de catégorie socioprofessionnelle, ou de zone géographique » est-il mentionné avant de préciser qu'en moyenne « les acheteurs réalisent 54 achats en ligne par an pour un panier moyen de 65 euros. Au total, ce sont 42 millions de Français qui achètent sur Internet » et que « le e-commerce poursuit son développement au service de la proximité et des circuits courts avec près de 15 % des e-acheteurs qui achètent en ligne auprès des commerçants de proximité ou des producteurs indépendants ».