La saison 2012 des ouragans en Atlantique est terminée ! Bilan ? L’ouragan Sandy restera de loin l’événement le plus marquant dans cette région, comme le sera sans doute Bopha pour le Pacifique. L’année 2012 aura donc été plutôt active. Une vidéo de la Nasa retrace la saison des tempêtes tropicales en Atlantique. L’occasion de faire le point sur ces terribles dépressions. 

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    En Atlantique, la saison des cyclones est officiellement terminée depuis le 30 novembre. L'ouragan Sandy restera sûrement dans les esprits pour un bon moment. Tempête tropicale née au large du Nicaragua, Sandy dévaste en premier lieu la Jamaïque, Cuba et Haïti. Puis, le 26 octobre, la dépression s'intensifiant, Sandy est classé ouragan de catégorie 2 et frappe les Bahamas. Enfin, rétrogradé en catégorie 1, il atteint les côtes américaines. Le bilan humain est de plus de 170 morts, et des milliards de dollars sont à prévoir pour la reconstruction. 

    En moyenne, la saison des ouragans de l’Atlantique démarre à la fin de l'été et s'étend jusqu'à la mi-automne. Si Sandy est l'événement central de cette saison, 19 tempêtes ont été suffisamment intenses pour qu'on leur associe un prénom. C'est largement supérieur à la moyenne annuelle (12). En outre, 10 d'entre elles sont devenues des ouragans. On compte en moyenne 6 ouragans par an : l'année 2012 fait donc partie des années actives. 


    L'animation est une compilation de toutes les données du satellite Goes East de la Nasa, du 1er juin au 28 novembre 2012. Les mois qui défilent sont indiqués en haut à droite de l'image. On peut observer les 19 tempêtes qui ont été nommées durant cette saison 2012. © NOAA

    Active oui, mais pas exceptionnelle. Un seul ouragan a été majeur (c'est-à-dire d'une catégorie supérieure à 3), contre 3 normalement. Michael, l'unique cyclonecyclone de catégorie 3 de l'année, s'est propagé dans le centre du bassin Atlantique. C'est la 7e année consécutive où aucun ouragan majeur ne frappe la côte des États-Unis. En revanche, c'est la 2e année consécutive que les côtes au nord-ouest de l'océan Atlantique sont frappées par plusieurs tempêtes. En résumé, les événements ont été moins intenses mais plus fréquents du côté américain. « Cette année a prouvé qu'il est faux de penser que seuls les grands ouragans peuvent détruire des vies et des économies locales », déclare Laura Furgione, directrice du National Weather Service de la NOAANOAA.

    Plus de tempêtes car un El Niño moins intense que prévu 

    La plupart des tempêtes sont restées dans le centre de l'Atlantique, mais un courant jet persistant sur l'Est des États-Unis a dirigé les tempêtes vers les côtes américaines. Les prévisions avaient annoncé moins d'ouragans et de tempêtes tropicales que ce qui a été observé. Pourquoi une mauvaise prévision ? Le phénomène El Niño n'a pas été aussi marqué que prévu. La saison des cyclones en Atlantique est en effet largement guidée par la variabilité de l'océan Pacifique. Si le phénomène El NiñoEl Niño avait eu l'intensité prévue, il aurait supprimé une bonne partie des tempêtes de l'année 2012 !

    Les prévisionnistes de la NOAA rappellent que si 2012 n'est pas une année exceptionnelle, elle s'inscrit tout de même dans une « ère de haute activité », qui semble s'être établie depuis 1995. En presque 20 ans, 70 % des saisons ont eu une activité supérieure à la normale. Historiquement, l'Atlantique a connu des périodes de 25 à 40 ans d'intense activité. La dernière en date a débuté dans les années 1930 et a perduré jusqu'en 1970. Plusieurs facteurs peuvent être à l'origine de ces hausses d'activité : la hausse de la température moyenne de l’Atlantique, le renforcement de la moussonmousson africaine et le cisaillement verticalcisaillement vertical du ventvent

    La saison est close, rendez-vous en mai prochain pour les prochaines prévisions de la saison 2013.