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    Chacun sait qu'il ne faut pas bouger l'appareil lors d'une prise de vue. Avec les téléobjectifs, les petits mouvements ou tremblements de la main sont fortement amplifiés, ce qui nécessite une vitesse d'obturation élevée qui peut être incompatible avec les conditions d'éclairage.

    Différents objectifs, du grand angle au téléobjectif. © JaysonPhotography, Shutterstock


    Différents objectifs, du grand angle au téléobjectif. © JaysonPhotography, Shutterstock

    Divers fabricants produisent des objectifs pourvus d'un stabilisateur optique. Il s'agit généralement d'un bloc optique supplémentaire qui se déplace pour compenser ces mouvements involontaires. Le mouvement est détecté par plusieurs petits accéléromètresaccéléromètres ou gyrocapteurs et transmis à un micro-calculateur qui commande le déplacement des lentilleslentilles correctrices en temps réel. Il est ainsi possible d'utiliser des vitesses deux à trois fois plus lentes sans risque de bouger lorsque c'est nécessaire.

    Principe d’un objectif stabilisé : en gris, lentille mobile de correction. © Canon

    Principe d’un objectif stabilisé : en gris, lentille mobile de correction. © Canon

    Certains constructeurs d'appareils numériquesnumériques ont incorporé le mécanisme de stabilisation dans le boîtier lui-même, tout simplement en commandant un déplacement compensateur du capteurcapteur. Ces boîtiers ont le gros avantage de permettre l'utilisation d'objectifs normaux, donc moins complexes et moins coûteux. Il est toutefois peu probable que cette solution simple soit adoptée par les constructeurs qui ont développé une gamme d'objectifs stabilisés : certains choix ne permettent guère de revenir en arrière.

    Capteur et dispositif de stabilisation incorporé au boîtier. © Pentax

    Capteur et dispositif de stabilisation incorporé au boîtier. © Pentax

    Stabilisateur numérique : le vrai du faux

    Enfin, il faut démystifier l'appellation « stabilisateur numérique » utilisée par certains appareils. Il s'agit d'une tricherie : le « stabilisateur numérique » ne stabilise rien : il raccourcit tout simplement le temps d'exposition en augmentant la sensibilité à l'insu de l'utilisateur, avec les problèmes de bruit qui en résultent.

    Il existe un autre type de stabilisateur numérique qui semble n'être employé avec certains APN qu'en mode vidéo, et aussi dans les caméscopes. Il consiste à exploiter une image de taille inférieure au capteur. Autrement dit, avec un appareil immobile, les photosites périphériques ne sont pas lus. En fonction du déplacement détecté, la surface sur laquelle l'image est recueillie sera plus ou moins décentrée par le calculateur de façon à compenser ce déplacement. Ceci stabilise le cadrage lors d'une prise de vue mais n'améliore certainement pas le flou du bougé.

    Bien que ce soit sans rapport, c'est l'occasion de démasquer une autre petite tricherie : le zoom numérique. C'est simplement une astuce de calcul qui permet de ne garder que la partie centrale de l'image. Autrement dit, on agrandit l'image en utilisant moins de photosites, donc en dégradant la définition. Autant prendre l'image totale avec la pleine définition et la recadrer plus tard sur l'ordinateurordinateur en fonction des besoins avec un programme de retouche.