Des chercheurs de l'université Purdue, aux États-Unis, ont créé des capteurs, s'inspirant des poils des araignées, qu'ils ont placés sur la coque d’un appareil. Objectif : réagir de manière automatique à certaines forces comme, par exemple, la présence d’un obstacle.


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    Des chercheurs de l'Université Purdue aux États-Unis ont conçu des capteurs d’un nouveau genre, autre exemple concret de biomimétisme. Inspirée par les différents sens des animaux, comme ceux des oiseaux, des chauves-sourischauves-souris et même des araignéesaraignées, cette novatrice approche des capteurscapteurs devrait permettre aux drones et véhicules autonomes de « naviguer » plus facilement dans le monde réel.

    Les appareils autonomes, comme les drones et les voituresvoitures, utilisent des capteurs sophistiqués pour recueillir des données toujours plus complexes sur le monde afin de mieux le comprendre et pour en éviter les obstacles. Ces données demandent d'énormes puissances de calcul pour être traitées. Les chercheurs se sont donc intéressés à la manière dont les animaux se renseignent sur le monde avec uniquement les informations essentielles à leur survie, fournies au travers des différents mécanismes des terminaisons nerveuses situées dans les plumes et les poils.

    Les chercheurs donnent aux appareils autonomes la même propriété sensorielle que la surface des poils d'araignée grâce à des capteurs qui changent de forme quand ils sont affectés par un niveau de force prédéterminé. © Hortense Le Ferrand, ETH Zurich
    Les chercheurs donnent aux appareils autonomes la même propriété sensorielle que la surface des poils d'araignée grâce à des capteurs qui changent de forme quand ils sont affectés par un niveau de force prédéterminé. © Hortense Le Ferrand, ETH Zurich

    Des capteurs passifs

    Les chercheurs ont intégré des mécano-récepteurs inspirés des poils des araignées sur la coque d'un appareil, qui réagissent automatiquement à certaines forces, indiquant par exemple la présence d'un objet à éviter. Ils sont composés de matériaux composites qui se déforment en présence d'une force externe, pour fermer un circuit électrique. Ils effectuent ainsi le travail des capteurs classiques, à savoir collecter des données et les filtrer, mais également les traiter pour obtenir une simple réponse d'activation ou non, le tout très rapidement et sans alimentation électrique.

    « Avec l'aide des algorithmes d'apprentissage automatique, nous pouvons entraîner ces capteurs à fonctionner de manière autonome avec une consommation électrique minime, a indiqué Andres Arrieta, l'un des chercheurs. Aussi, ces capteurs peuvent être fabriqués dans des tailles très diverses ». Après la Batmobile, on pourrait donc voir débarquer la Spidermobile ou le Spiderdrone...