Les opérateurs américains Verizon et AT&T ont décidé de reporter leurs projets de couvrir en 5G-C les zones près des aéroports. Les compagnies aériennes estiment que cette bande de fréquence vient perturber les radioaltimètres des avions.


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    Alors que la 5G est en déploiement en France depuis maintenant plus d'un an, on n'entend désormais rarement parler de ses éventuelles conséquences sur la santé. Si rien ne prouve que les ondes électromagnétiquesondes électromagnétiques sont dangereuses, il semble en revanche qu'elles peuvent poser de gros problèmes de cohabitation avec les systèmes de navigation des avions de ligne. Aux États-Unis, après les multiples annulations de vol annoncées par les compagnies aériennes Emirates Airlines, British Airlines, ANA, Japan Airlines ou AirAir India..., les opérateurs AT&T et Verizon viennent d'accepter de suspendre une partie de leur déploiement 5G-C, c'est-à-dire la bande la plus puissante, à proximité des aéroports. AT&T indique dans un communiqué, qu'il collabore avec l'industrie aéronautique et la Federal Aviation Administration (FAA) pour « fournir de plus amples informations sur notre déploiement 5G ».

    Tout provient de la demande de neuf compagnies aériennes. Elles craignent que la fréquence utilisée pour la 5G interfère avec les radioaltimètres des avions. Ces instruments sont utilisés par les pilotes pour évaluer la distance entre l'avion et le sol afin d'atterrir. En conséquence, les compagnies aériennes américaines ont demandé aux autorités d'interdire la mise en place d'antennes à moins de 3,2 kilomètres des pistes de certains aéroports.

    Les radioaltimètres perturbés par la 5G ?

    En tout, 50 aéroports vont bénéficier de zones tampons pour atténuer les éventuels problèmes de perturbation dus à la 5G. En revanche, sur 88 aéroports où les antennes 5G de Verizon et AT&T ont été déployées, l'utilisation des radioaltimètres semble compromise. Boeing a même envoyé un message aux opérateurs de 777 et 747-8 en recommandant de ne pas les exploiter en approche et à l'atterrissage sur les pistes américaines. De leur côté, si les opérateurs ont accepté ces mesures, ils affirment que la technologie de la bande 5G-C est sûre et a fait ses preuves dans plus de 40 autres pays. La FAA, devra, quant à elle, déterminer si la bande 5G-C est effectivement susceptible de générer des interférencesinterférences dangereuses pour les instruments aéronautiques.