Des chercheurs australiens ont combiné l’intelligence artificielle avec l’électroencéphalographie pour créer BrainGPT, un système non-invasif qui permet de parler rien qu’en pensant aux mots. Les chercheurs espèrent ainsi aider toute personne qui a perdu l’usage de la parole.


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    Les patients souffrant du syndromesyndrome d'enfermement, ou locked-in syndrome (LiS) en anglais, sont entièrement paralysés et n'ont aucun moyen de communiquer avec leur entourage, excepté les mouvementsmouvements des yeuxyeux ou des paupières. Rien qu'en France, ils seraient au nombre de 500. Afin de leur venir en aide, des chercheurs de l’université de technologie de Sydney ont décidé d'utiliser les récentes avancées en matièrematière d'intelligence artificielle pour lire directement dans leurs pensées.

    De son côté, Meta, maison-mère de Facebook, WhatsApp ou encore Instagram, a déjà créé une IA capable de voir vos pensées. Décryptage dans cet épisode audio de Vitamine Tech. © Futura

    Leur système s'appelle BrainGPT et s'appuie sur l'électroencéphalographie (EEGEEG) pour détecter l'activité cérébrale, plutôt qu'une méthode plus invasive. Le patient porteporte un casque rempli de capteurscapteurs, et le signal est ensuite décodé par un modèle d'IA appelé DeWave.

    Vidéo de démonstration du fonctionnement de BrainGPT. © Université de technologie de Sydney

    Des performances qui peuvent encore être améliorées

    L'IA a été entraînée sur 29 volontaires pour transformer les relevés de l’EEG en mots et phrases. Les chercheurs pensent que cela devrait rendre le système plus robuste et adaptable que de précédentes technologies testées que sur une ou deux personnes. BrainGPT a atteint un score de 40 % sur le test Bleu (bilingual evaluation understudy), qui évalue notamment les traductions automatiques et la reconnaissance vocale. Les chercheurs pensent pouvoir améliorer BrainGPT pour atteindre un score de 90 %.

    Cette technologie pourrait profiter à toute personne ayant perdu l'usage de la parole, et même être utilisée pour la communication homme-machine en général, comme l'utilisation d'une prothèseprothèse bionique ou pour commander un robot. Les chercheurs présentent leur recherche à la conférence NeurIPS qui se déroule cette semaine à la Nouvelle-Orléans.