Un groupe d’activistes vient de mettre en ligne une publicité qui utilise un deepfake de Mark Zuckerberg. Ceux-ci tentent d’interpeller les politiques démocrates pour faire passer deux projets de loi antitrust avant que le Congrès des États-Unis ne bascule sous contrôle républicain.


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    Le deepfake comme outil politique ? C'est en tout cas l'arme utilisée par le groupe Demand Progress Action qui tente de convaincre les sénateurs américains de voter pour une loi antitrust. Le groupe a mis en ligne une publicité de deux minutes où Mark ZuckerbergMark Zuckerberg remercie le Congrès pour leur inefficacité à obliger les GAFA à rendre des comptes. Une version abrégée à 30 secondes sera également diffusée à la télévision.

    Bien entendu, la vidéo est truquée et utilise l'intelligence artificielle pour remplacer le visage et la voix d'un acteur par ceux du P.-D.G de Meta. Les activistes interpellent plus spécifiquement deux figures politiques démocrates : Chuck Schumer, chef de la majorité au Sénat, et Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants.

    Deux projets de loi qui seront retoqués par la majorité républicaine

    Les activistes se sont servis du visage de Mark Zuckerberg en représailles pour une vidéo truquée où Nancy Pelosi semblait avoir du mal à articuler, et qui avait fait le tour des réseaux sociauxréseaux sociaux en 2019. FacebookFacebook avait alors refusé de la retirer. Cette publicité espère inciter les deux politiques à accélérer le vote sur deux lois antitrust au Congrès, l'American Innovation and Choice Online Act et l'Open App Markets Act. Les démocrates n'ont plus beaucoup de temps, car au mois de janvier, le Congrès passera à une majorité républicaine, qui a déjà indiqué qu'ils ne comptent pas approuver ces projets de loi.

    Selon Bloomberg, les grandes entreprises technologiques ont dépensé plus de 120 millions de dollars pour contrer ces projets de loi. Meta, la maison mère de Facebook, a notamment fait don de 4 millions de dollars à American Edge Project, une entreprise le lobbying, afin d'influencer le vote des sénateurs.