L'Agence française de la cybersécurité des systèmes informatiques (Anssi) conseille aux utilisateurs de la suite de sécurité russe Kaspersky de trouver une solution de remplacement. Le niveau de protection délivré par cette dernière pourrait être affecté par le conflit actuel.


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    « Dans le contexte actuel, l'utilisation de certains outils numériques, notamment les outils de la société Kaspersky, peut être questionnée du fait de leurs liens avec la Russie ». C'est l'Agence française de la cybersécurité des systèmes informatiques (Anssi) qui le dit dans son dernier rapport publié le 2 mars, sur la menace cyber liée aux tensions internationales.

    Après avoir dressé le tableau des différents types d'attaques en cours par des hackers ukrainiens, biélorusses et russes, l'agence chargée de la cyberdéfense des infrastructures fondamentales française, livre son avis sur l'utilisation d'outils numériques liés à la Russie en pointant du doigt le plus célèbre d'entre eux.

    Avouant que, pour le moment, rien ne peut indiquer que l'antivirus Kaspersky a changé de niveau de qualité, l'agence précise que l'isolement de la Russie et le risque élevé de cyberattaquescyberattaques contre ce type d'entreprise pourraient mettre à mal la sécurité des systèmes protégés par Kaspersky. En conséquence, les mises à jour de l'outil pourraient cesser ou s'avérer incomplètes face aux nouvelles menaces.

    Kaspersky déjà dans le collimateur des États-Unis

    L'Anssi souligne qu'avant de désactiver et désinstaller cette solution de sécurité, il convient de la remplacer par une autre. Pour le moment, seul Kaspersky est visé par cette recommandation. Pourtant, il existe d'autres logicielslogiciels populaires d'origine russe. Il faut dire que la société de cybersécurité russe a déjà fait l'objet d'accusations graves de la part des États-Unis en 2017.

    La firme était soupçonnée de servir de passerellepasserelle pour l'espionnage et l'exfiltration de données. Elle aurait même permis à des pirates russes de s'introduire dans les serveurs de la NSA pour en soutirer de puissants outils de piratage. À la suite de ces affaires, les solutions de Kaspersky ont été bannies des administrations américaines. La société a toujours nié ces allégations.