Être scientifique avec un statut de micro-entrepreneur est possible, et cela pourrait être un atout de taille ! Découvrez les avantages de ce statut pour les scientifiques.


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    Être scientifique et entrepreneur, est-ce compatible ? Absolument ! Que ce soit pour tester une activité ou pour commencer à travailler tout en bénéficiant de démarches administratives facilitées, le statut de micro-entrepreneur peut s'avérer très pertinent. Découvrez les atouts de ce statut et les prérequis pour commencer une activité de scientifique entrepreneur !

    Lorsque l'on parle de scientifique, on pense tout de suite aux doctorants et aux chercheurs qui travaillent dans les universités, les industries ou dans des instituts de recherche publics ou privés. Certains métiers peuvent toutefois s'exercer seul en tant que consultant ou ingénieur pour venir en renfortrenfort auprès d'autres professionnels de façon ponctuelle ou régulière.

    Quels sont les avantages du statut de micro-entrepreneur pour les scientifiques ?

    Pour les scientifiques, les atouts du statut du micro-entrepreneur sont multiples :

    • une procédure d'enregistrement qui ne prend que... quelques minutes,
    • une grande liberté d'action pour travailler et gérer son planning,
    • une importante diversité de missions qui ne font qu'enrichir l'expérience et multiplier les prises de contact,
    • l'exonération de la TVA avant d'atteindre le seuil de 36 500 €. Au-delà, le scientifique est assujetti à la TVA jusqu'à un autre palier financier. S'il dépasse ce dernier, il faudra alors envisager un changement de statut professionnel et travailler sous une autre forme juridique.

    Il faut par ailleurs souligner l'avantage d'une facturation simplifiée à condition d'ouvrir un nouveau compte professionnel dédié aux indépendants afin d'encaisser les paiements et effectuer les dépenses qui entrent dans le cadre de l'activité. Petite précision qui a toute son importance : le statut d'autoentrepreneur ne prend pas en compte les congés payés ni les allocations de chômage. Il convient alors de gérer avec rigueur la trésorerie et les rentrées d'argent pour ne pas subir le peu de contraintes de ce statut.

    Un scientifique en statut micro-entrepreneur peut apporter son savoir-faire de façon ponctuelle ou régulière à d'autres professionnels. © Chokniti Khongchum, Pexels
    Un scientifique en statut micro-entrepreneur peut apporter son savoir-faire de façon ponctuelle ou régulière à d'autres professionnels. © Chokniti Khongchum, Pexels

    Comment devient-on micro-entrepreneur ?

    Ce régime professionnel simplifié a pour avantage de faciliter les démarches pour démarrer une nouvelle activité. Quelques formalités en ligne sur le site de l'Urssaf suffisent pour s'inscrire en tant qu'autoentrepreneur et recevoir sous quelques jours le numéro de Siret qui permet de facturer les prestations fournies.

    Il faut ensuite envisager l'ouverture d'un compte bancaire spécifique pour dissocier le capital professionnel des ressources financières personnelles.

    Certaines banques en lignebanques en ligne proposent d'ailleurs des offres bancaires à prix réduits pour les pros.

    Et c'est à peu près tout ! Ce sont les deux prérequis pour commencer sereinement une nouvelle activité en tant que scientifique. Cette facilité avec laquelle il devient possible de lancer une activité à son compte inspire de nombreuses personnes. Selon les chiffres de l’Insee, la création de sociétés en microentreprise a enregistré une augmentation de 17 % en 2021 par rapport à l'année précédente.

    Quelles sont les ressources disponibles pour aider les micro-entrepreneurs à réussir ?

    Selon vos expériences précédentes et votre âge, diverses aides sont à votre disposition pour vous lancer en tant que scientifique indépendant :

    • Si vous êtes bénéficiaire du chômage, vous pouvez en effet cumuler l'ARE (l'Allocation d'aide au retour à l'emploi) avec votre nouvelle rémunération lorsque celle-ci est en dessous d'un certain montant.
    • L'ACRE (l'Aide aux créateurs ou repreneurs d'entreprise) est accessible sous certaines modalités. Elle offre une exonération partielle et temporaire des charges sociales de l'Urssaf.
    • Le CPF (Compte professionnel de formation) qui vous permet, si vous avez cumulé des droits en tant que salarié, de suivre une ou plusieurs formations en bénéficiant d'une prise en charge totale ou partielle selon votre solde disponible.

    Sans entrer dans les détails, d'autres allocations et aides financières peuvent être sollicitées auprès des organismes concernés (l'ARCE, le NACRE, le CAPE, le RSARSA...).

    Nous vous conseillons également de vous rapprocher de la CCI (Chambre de commerce et d'industrie) de votre région pour connaître les éventuelles formations locales et les accompagnements disponibles pour vous aider si vous en ressentez le besoin.

    Comment l'essor du micro-entrepreneuriat a-t-il modifié le paysage scientifique ?

    Le manque de titularisation et la difficulté à obtenir des fonds font partie des raisons qui poussent certains scientifiques à opter pour une vie plus nomade mais pas moins enrichissante ! De plus, les titulaires d'un doctorat ne sont pas toujours certains d'obtenir un poste à la suite de leur cursus.

    Travailler en tant que scientifique indépendant offre de nouvelles perspectives. En tant que consultant spécialisé dans le conseil aux entreprises, à titre de free-lance pour intervenir en renfort pour des missions ponctuelles ou bien au poste de rédacteur scientifique, les possibilités sont multiples.

    Une spécialisation donne par ailleurs la possibilité de répondre à une demande d'expertise bien précise et de se faire un nom dans ce milieu.

    Le micro-entrepreneuriat permet de répondre à un besoin précis, dans un contexte où les talents se font parfois rares. Pour les industriels ou les entreprises, c'est l'opportunité de bénéficier de compétences répondant à la demande, lors d'une phase clé de leur croissance par exemple.