Le métier de chimiste a fait rêver de nombreux enfants grâce aux fameux coffrets d’expériences en tout genre. Mais pas facile de concrétiser ce rêve en réalité. Bien que le métier de chimiste se retrouve dans de multiples secteurs d’activités, le nombre de postes n’est pas toujours en adéquation avec la demande. Pourquoi ne pas tenter alors l’expérience en auto-entrepreneuriat ?
 


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    Quelles sont les missions d’un chimiste ?

    Le chimiste est un scientifique qui intervient dans la création et l'analyse d'un produit chimique, que ce soit au niveau de la recherche de nouvelles molécules ou de la commercialisation. Il peut exercer dans des laboratoires, des groupes industriels (pharmacie, agroalimentaire, cosmétique, nucléaire...), dans la recherche fondamentale, dans des bureaux d'études ou encore dans le bâtiment. En fonction de son domaine d'activité et de son poste (chimiste scientifique, ingénieur chimiste ou technicien chimiste) ses tâches et fonctions seront différentes. Il pourra ainsi :

    • procéder à des analyses de matières premières,     
    • mettre au point des procédés de fabrication,         
    • étudier les systèmes de sécurité à mettre en place et établir le programme de maintenance des matériels utilisés,    
    • améliorer un produit déjà existant,    
    • élaborer des outils de production et définir leur processus de fabrication,   
    • participer à la commercialisation d'un produit...

    Les formations pour devenir chimiste

    Plusieurs niveaux de formations permettent de devenir chimiste, allant de bac + 2 à bac + 8. Voici quelques exemples :

    • DUT Chimie, option chimie analytique et de synthèse ;    
    • DUT Génie biologique, option analyses biologiques et biochimiques ;     
    • BTS Métiers de la chimie ;     
    • BTS BiotechnologiesBiotechnologies ;     
    • BUT Génie chimique - Génie des procédés ;    
    • Licence pro parcours Chimie, Analyses et Qualité ;     
    • Licence pro Chimie industrielle ;     
    • Licence pro Chimie, analyse et contrôle des matières premières et des produits formulés ;    
    • Licence chimie ;    
    • Master Chimie parcours Chimie, Santé ;    
    • Master Chimie, parcours Chimie verte ;    
    • Master Chimie, parcours Chimie théorique et modélisationmodélisation ;    
    • Ecole d'ingénieurs : Centrale     Marseille, Chimie ParisTech, CPE Lyon, ECPM Strasbourg, ENSCM Montpellier, INP-ENSIACET Toulouse...

     

    Les missions de chimiste auto-entrepreneur sont assez rares mais peuvent exister dans le domaine de la vente de matériel ou le secteur technico-commercial. © Kadmy, Adobe Stock.
    Les missions de chimiste auto-entrepreneur sont assez rares mais peuvent exister dans le domaine de la vente de matériel ou le secteur technico-commercial. © Kadmy, Adobe Stock.

    Le salaire d’un chimiste

    Le salaire d'un chimiste est très variable, non seulement en fonction du niveau d'études (technicien ou ingénieur) mais aussi du secteur d'activité (secteur public ou industrie de pointe). Pour un ingénieur chimiste, le salaire d'un débutant se situe autour des 3000 euros brut mensuels pour un débutant et de 5500 euros en étant plus expérimenté. Les bac + 8 ou avec une spécialisation de pointe et rare peuvent prétendre à un salaire de 8000 euros brut mensuels selon l'employeur et le secteur d'activité. Un technicien chimiste aura un salaire compris entre 1600 et 1900 euros brut mensuels à ses débuts. Avec de l'expérience et en fonction du secteur d'activité, le technicien chimiste peut prétendre à un salaire compris entre 2000 et 2500 euros brut par mois.

    Les débouchés d’un chimiste diplômé

    Plusieurs possibilités de carrière professionnelle s'offrent aux chimistes : laboratoires d'analyse (public ou privé), bureaux d'études, collectivité territoriale, industrie chimique, agence du génie civil, industrie du nucléaire, industrie pharmaceutique, secteur de l'environnement, industrie agroalimentaire, université et centre de recherches...

    Devenir chimiste en auto-entrepreneur : les démarches

    L’inscription

    Devenir auto-entrepreneur nécessite quelques démarches administratives. Il faut tout d'abord s'inscrire en tant que tel via notamment le site de l'Urssaf. Un micro-entrepreneur exerce une activité non salariée sous le statut d'entreprise individuelle. Selon votre projet, vous choisirez une activité libérale, commerciale ou artisanale. L'immatriculation est obligatoire et gratuite pour les artisans (répertoire des métiers) et pour les commerçants (registre du commerce et des sociétés). Une fois l'activité choisie et l'inscription faite, vous recevrez un courrier de l'Insee vous indiquant votre numéro Siret, obligatoire avant de commencer votre activité ainsi que votre code APE. Vous pourrez dès réceptionréception débuter votre activité.

    Le chiffre d’affaires

    Le chiffre d'affaires annuel est plafonné quand on exerce sous le statut de micro-entrepreneur. Il peut atteindre 176 200 euros pour les activités de vente de marchandises, de restauration ou d'hébergement, et 72 600 euros annuel pour les prestations de services et les professions libérales. Le chiffre d'affaires doit être obligatoirement déclaré (mensuellement ou trimestriellement) même si celui-ci est égal à zéro.

    La fiscalité

    Concernant la fiscalité, les auto-entrepreneurs sont assujettis à l'impôt sur le revenu. Le bénéfice est calculé après applicationapplication d'un abattement sur le chiffre d'affaires, en fonction du type d'activité. Les micro-entrepreneurs peuvent par ailleurs opter pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu.
    Autre cotisation à payer, la CFE, cotisation foncière des entreprises, redevable à partir de 5000 euros de chiffre d'affaires annuel.

    Isoler ses revenus

    Depuis la loi PACTE de 2019, il est obligatoire d'avoir un compte bancaire dédié pour son auto-entreprise uniquement si le chiffre d'affaires réalisé est supérieur à 10 000 euros sur deux années consécutives minimum.