Le télescope Daniel K. Inouye, bientôt opérationnel, dévoile sa toute première image d’une tache solaire. Le résultat est impressionnant de détails.


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    Dans l'espace, il y a les satellites Soho et SDOSDO, rejoints par Solar Orbiter, de l'ESA et Parker Solar Probe, de la Nasa, qui nous livrent en continu des images de notre Soleil. (Au passage, vous pouvez découvrir les récentes grandes taches sombres qui ont fait leur apparition sur notre étoile, attestant de sa vigueur retrouvée avec le cycle 25 qui a débuté il y a un an.)

    Et sur Terre, au milieu du Pacifique, il y a le plus grand télescope solaire du monde (4 mètres de diamètre) Daniel K. Inouye de la NSF (National Science Foundation). Les travaux ne sont pas encore tout à fait terminés que déjà ses premiers coups d’œil au Soleil nous épatent. On se languit tous de le voir à l'œuvre maintenant que le nouveau cycle d'activité solaire a commencé.

    Tache solaire imagée par le télescope Inouye le 28 janvier 2020. Les détails sans précédent révèlent la structure interne d'une tache sombre. Celle-ci mesurait quelque 16.000 kilomètres de diamètre. © NSO, Aura, NSF
    Tache solaire imagée par le télescope Inouye le 28 janvier 2020. Les détails sans précédent révèlent la structure interne d'une tache sombre. Celle-ci mesurait quelque 16.000 kilomètres de diamètre. © NSO, Aura, NSF

    Des détails sans précédent d’une tache solaire

    L'image est à couper le souffle : le télescope Inouye vient de dévoiler une petite tache sombre, d'environ 16.000 kilomètres (soit un peu plus grande que la Terre) qu'arborait le Soleil, le 28 janvier dernier. Jamais, on n'avait pu voir autant de détails d'une région active comme cela. C'est stupéfiant ! « L'image des taches atteint une résolutionrésolution spatiale environ 2,5 fois plus élevée que jamais auparavant, montrant des structures magnétiques aussi petites que 20 kilomètres à la surface du soleil », raconte Thomas Rimmele qui dirige l'observatoire.

    Il y a donc les granules (chacun fait à peu près la taille de la France) autour de ce qui ressemble tant à une fleur de tournesoltournesol. Un cœur sombre -- mais pas noir -- comme nervuré où s'enfoncent les lignes de champ magnétique. C'est là, semble-t-il, que prennent racine les pétalespétales, dans ce cas-ci la zone dite de la « pénombrepénombre ». Si la région active apparaît plus sombre que le reste de la photosphèrephotosphère c'est parce que la température y est inférieure à celle qui règne partout ailleurs. Jamais, vraiment, on n'avait vu la structure d'une tache solairetache solaire avec autant de détails. Cela augure de ce que nous pourrons admirer après son ouverture, dans les mois à venir, et à la faveur d'un cycle d'activité solaire 25 en pleine ascension.