La France, comme d’autres pays, prévoit d’enfouir profondément ses déchets nucléaires pour nous mettre à l’abri des radiations. Des déchets préalablement confinés dans du verre – ou de la céramique – et de l’acier inoxydable. Mais des chercheurs jugent aujourd’hui que l’idée pourrait présenter des failles.
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Les déchets nucléaires ultimes les plus dangereux proviennent des centrales de production d'électricité. Ils peuvent émettre des radiations pendant des dizaines de milliers d'années. D'où l'attention qui est accordée à leur traitement. Plus exactement à leur stockage dans des capsules de verre ou de céramiquecéramique prisonnières de conteneurs métalliques enfouis sous terreterre et censés confiner les rayonnements.
Mais une étude menée par des chercheurs de l'université de l'État de l'Ohio (États-Unis) révèle aujourd'hui que ces conteneurs - et leur contenu - pourraient se dégrader plus rapidement que prévu. Ils seraient en effet victimes d'une corrosion accélérée en raison des changements qui surviennent au fil du temps - et au contact d'un environnement aqueuxaqueux - dans la chimiechimie de la solution de déchets nucléairesdéchets nucléaires et de la façon dont les matériaux eux-mêmes interagissent les uns avec les autres.

Inventer un nouveau moyen de stockage des déchets nucléaires
« Dans certaines conditions, les matériaux en verre ou en céramique contenant les déchets nucléaires interagissent avec l'acier inoxydable des conteneurs et l'ensemble entre dans un cycle de corrosioncorrosion sévère », précise Xiaolei Guo, physicienphysicien, dans un communiqué de l’université de l’État de l’Ohio. Les expériences des chercheurs ont même révélé des fissures sur le verre en contact avec l'acier.
Le problème viendrait de l'affinité naturelle entre le ferfer, principal constituant de l'acier inoxydableacier inoxydable, et le siliciumsilicium, élément clé du verre. Les chercheurs recommandent donc de trouver de nouvelles barrières pour assurer la sûreté du stockage des déchets nucléaires sous terre où l'eau finit toujours par s'infiltrer.