Vendredi dernier, la Commission nationale d'évaluation des recherches sur les déchets nucléaires a fourni son dernier avis aux parlementaires. Elle préconise le stockage géologique à 500 mètres sous terre, comme dans le site de Bure, dans la Meuse. Elle indique également que la première installation prototype de séparation-transmutation ne devrait voir le jour qu'en 2020.

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    Construction du laboratoire de Bure (Meuse)

    Construction du laboratoire de Bure (Meuse)

    Conteneurs communs de déchets radioactifs, en vue de leur stockage à longue durée <br />(Crédits : ANDRA)

    Conteneurs communs de déchets radioactifs, en vue de leur stockage à longue durée
    (Crédits : ANDRA)

    La Commission nationale d'évaluation des recherches sur les déchets nucléaires a été créée en 1991, via la « loi bataille ». L'objectif de cette Commission était de suivre pendant quinze ans le devenir des déchets radioactifs issus des centrales françaises. Vendredi dernier, elle a communiqué son dernier avis aux parlementaires, alors que l'avant-projet de loi sur la gestion des déchets radioactifs doit être présenté en Conseil des ministres le 22 mars prochain.

    La Commission préconise le recours au stockage à grande profondeur (500 mètres sous terre), et considère qu'il s'agit de la solution de référence pour les déchets de types B et C (les plus critiques) : « Après entreposage, les déchets radioactifs ultimes ne pouvant être stockés en surface ou en faible profondeur font l'objet d'un stockage en couche géologique profonde. » Elle estime que le stockage dans l'argiliteargilite, comme dans le laboratoire souterrain de Bure, dans la Meuse, limiterait les risques pour l'Homme et l'environnement « sur de très longues périodes ». Enfin, selon la Commission, le concept d'entreposage renouvelable en surface ou peu enterré doit encore faire l'objet d'études.

    Qu'en est-il de la séparationséparation des éléments radioactifs et de leur transmutation ? La Commission estime « qu'il n'y a actuellement pas suffisamment de résultats pour prendre une décision de nature industrielle ». Et d'ajouter que la première installation prototype ne devrait voir le jour qu'en 2020, et que ce procédé ne pourra sûrement être mis en place que lorsque les réacteurs de génération IV - à neutrons rapides - seront largement implantés sur le territoire. Donc à l'horizon 2040...

    Si la Commission conseille des études supplémentaires concernant l'entreposage de surface et la séparation-transmutation, elle retient néanmoins « le stockage géologiquestockage géologique comme la voie de référence ». Selon le calendrier prévisionnel du gouvernement, l'avant-projet de loi sur la gestion des déchets radioactifs devrait être adopté d'ici le mois de juillet.