Le plan d'exploration de la Lune présenté par l'Administrateur de la NASA Michael Griffin le 19 septembre a suscité un enthousiasme mesuré. Dans un contexte de crise après le passage des ouragans sur le sud des Etats-Unis (la reconstruction post-Katrina coûtera au moins 200 milliards de dollars), conjugué aux coûts importants de la guerre en Irak, les experts s'interrogent avant tout sur la faisabilité du projet en termes budgétaires.

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    Le nouveau véhicule d'exploration lunaire promu par la Nasa pour 2018.

    Le nouveau véhicule d'exploration lunaire promu par la Nasa pour 2018.

    D'autres restent sceptiques sur la valeur ajoutée scientifique d'un retour sur la Lune et regrettent que la planète Mars n'apparaisse plus comme un objectif prioritaire dans le calendrier d'exploration de l'agence. Celui-ci est focalisé sur les missions habitées lunaires et construit sur la base de 104 milliards de dollars sur 13 ans, un budget qui n'inclurait ni missions robotiquesrobotiques ni activités de R&T.

    D'un point de vue politique, les observateurs remarquent que ce plan ne bénéficie pas de l'émulationémulation qui existait dans les années 60 pour des programmes ApolloApollo et que l'appui politique pourrait plus facilement faire défaut aujourd'hui. Le parallèle est fait avec le plan d'exploration du Président Bush en 1989 qui n'avait pas abouti à des avancées majeures. Enfin, est également soulignée la place limitée faite aux partenaires internationaux, dont le rôle est reporté à une échéance plus lointaine pour le déploiement d'infrastructures lunaires.