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En effet, l'instrument MARSISMARSIS (acronyme de Mars Advanced Radar for Subsurface et Ionosphere Sounding - Radar de pointe pour le sondage de la subsurface et de l'ionosphère de Mars) se doit de fonctionner de nuit pour pouvoir sonder le sous-sol martien sur 5 kilomètres de profondeur sans être perturbé par l'ionosphère de Mars. Lorsqu'il fonctionne durant le jour, il sonde alors la haute atmosphèreatmosphère martienne. Jusqu'alors le radar n'a fonctionné que de nuit. À l'heure actuelle, le MARSIS a été activé durant une centaine d'orbites, il restera actif jusqu'à la mi-août, puis il sera éteint pour être réactivé en décembre prochain lorsqu'il pourra de nouveau fonctionner dans l'ombre de Mars.
Les scientifiques ont dès maintenant commencé l'analyse des données renvoyées par le radar. La tache s'annonce ardue, peut-être car c'est la première fois qu'un tel instrument est utilisé dans l'espace ! Le MARSIS a ainsi obtenu ses premières « images » du sous-sol martien. Il s'agit en fait de graphes ou de diagrammes qui demanderont du temps à être totalement analysés et compris par les scientifiques.
Les premières données du MARSIS rendues publiques. En bas à gauche un diagramme obtenu grâce au MARSIS couplé avec une photographie de Mars Global Surveyor montrant la surface. (crédit : ASI/ESA)
Montage Futura-Sciences
« Ces images montrent que le MARSIS fonctionne, ceci est déjà une donnée importante. Mais, une fois lues et interprétées, ces images pourront nous dire si de l'eau est présente dans le sous-sol de Mars. Et, si cette présence est révélée, cela signifiera qu'il pourrait y exister des conditions propices à des formes de vie autochtone. » a déclaré récemment Enrico Flamini, scientifique à l'Agence Spatiale Italienne (ASI), à la presse italienne.
Il ajoute qu'« il faudra deux, peut-être trois semaines pour avoir des réponses à ces images et données fournies par le MARSIS car il ne s'agit pas de réceptionréception d'images photographiques comme c'est le cas avec d'autres instruments (...)). Ce sont des informations entièrement nouvelles et différentes qui nous arrivent du MARSIS donc elles demandent plus de temps avant d'être interprétées ».
Du 4 au 20 juillet, le radar devait explorer toute la surface martienne comprise entre 30° de latitudelatitude sud et 60° de latitude nord, dont les plaines du nord qui pourraient avoir recélé autrefois d'importantes quantités d'eau. Cependant, les scientifiques, cités par la presse italienne, se disent incapables pour l'instant de dire si oui ou non leur instrument a détecté des nappes d'eau ou pas dans le sol martien.
« Bien qu'elles soient difficiles à analyser, les premières images confirment que le radar est en mesure de voir sous la surface » assure Enrico Flamini. Peut-être que nous en saurons plus durant le mois d'août. En attendant, pour tous ceux qui rêvent de découvrir les premières conclusions des scientifiques concernant les données récoltées par le MARSIS, un seul mot : patience !