L'avion solaire géant a tenu l'air durant deux heures pour un long vol d'essai qui l'a conduit jusqu'à plus deux mille mètres d'altitude. Le HB-SIA avait déjà volé une première fois le 7 avril et Bertrand Piccard prévoit toujours son tour du monde sans carburant pour 2012.
Virages et vitesse minimale à 7.000 pieds, soit 2.100 mètres d'altitude : c'était le programme du pilote d'essai Markus Scherdel ce matin lorsqu'il a décollé le HB-SIA de la piste de Payerne, en Suisse, ce matin, à 7 h 30. Les essais de l'avion solaire géant (63 m d'envergure) se poursuivent au rythme prévu et ce vol était le deuxième après le premier décollage du 7 avril dernier.
L'engin fin et léger (il pèse 1,6 tonne) n'est pas un avion comme les autres et il faut apprendre à l'apprivoiser. Aujourd'hui, le pilote a essayé des virages à 10° d'inclinaison. C'est bien peu pour un avion classique mais sans doute beaucoup pour un appareil mû par quatre moteurs électriques de 10 chevaux chacun et dont les ailes, aussi longues que celles d'un Airbus A340, sont réalisées en fibres de carbone, recouvertes de panneaux solaires et larges d'un peu plus de deux mètres.
L'un des défauts de l'appareil est sa sensibilité au « vent de travers », celui qui ne souffle pas dans l'axe de la piste au moment de l'atterrissage. Lors de ce deuxième essai, comme l'explique le blog de Solar Impulse, un vent s'est levé pendant que le HB-SIA était en vol et il n'était pas dans l'axe... Markus Schredel a semble-t-il bien géré la situation et délicatement posé le HB-SIA deux heures après le décollage.
Le programme d'essais continue et les vols se poursuivront avec ce prototype, jusqu'à ce que le HB-SIB prenne la relève. Celui-là sera l'avion solaire du tour du monde, dont le vol circum-planétaire est prévu en 2012.