Il y a trois ans, des chercheurs canadiens réussissaient la première transplantation de cellules bêta, prélevés sur le pancréas d'un donneur décédé, dans le foie de malades atteints de diabète de type I. A l'époque, les 8 patients opérés avaient pu abandonner les injections quotidiennes d'insuline, apportant l'espoir d'une future thérapie.

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    Crédits : INSERMIMMUNOCYTOCHIMIE DE CELLULES SECRETANT DE L'INSULINE DANS UN PANCREAS TRANSPLANTE CHEZ LE CHIEN

    Crédits : INSERMIMMUNOCYTOCHIMIE DE CELLULES SECRETANT DE L'INSULINE DANS UN PANCREAS TRANSPLANTE CHEZ LE CHIEN

    Afin de s'assurer que la procédure mise au point par l'équipe d'origine pouvait donner les même résultats en étant pratiquée par d'autres, une nouvelle étude a été engagée auprès de 23 diabétiques, tous sévèrement malades, dans neuf centres de cinq pays différents.

    Cette fois, le succès a été moins net. Au total, douze patients ont arrêté de prendre de l'insuline (après une, deux ou trois injections de cellules), tandis que trois n'ont pu que réduire cette prise.
    Six autres ont subi un phénomène de rejet des transplants et deux ont abandonné en raison des effets secondaires liés aux médicaments immunosuppresseurs.

    Fait marquant, le pourcentage de réussite chez les patients traités par les Canadiens et leurs deux principaux collaborateurs américains a atteint 90% contre seulement 23% pour ceux opérés ailleurs.

    Ces chiffres montrent la difficulté de transmettre un protocoleprotocole et un savoir-faire échafaudés par des années d'expérimentation.

    Par ailleurs, certains centres se sont heurtés à des réglementations locales attribuant préférentiellement les organes aux personnes qui en ont besoin en entier, ce qui ne laissait pour le projet de transplantation de cellules bêtacellules bêta que des pancréaspancréas de moins bonne qualité.