Après avoir fait une réaction allergique à la première dose, la seconde injection est-elle sûre ? Des médecins américains se sont intéressés à la question. 


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    Les réactions allergiques aux vaccins sont connues depuis longtemps. Heureusement, ce sont des effets secondaires rares. Pour les formules à ARNmARNm, on estime qu'elles représentent environ 2 % des cas, parmi lesquels 2,5 cas pour 10.000 vaccinés de choc anaphylactique, une forme d'allergie sévère et potentiellement mortelle. 

    C'est une réaction aiguë qui apparaît seulement quelques heures après l'injection du vaccin. Les symptômes les plus fréquents sont l'apparition de rougeurs et d'urticaireurticaire, des vertiges ou encore des difficultés respiratoires. Le choc anaphylactique est une combinaison de ces manifestations, qui sont aussi classées selon leur gravitégravité. La seconde dose était-elle sûre pour une personne qui a fait une réaction allergique lors de la première ?

    Une étude parue dans Jama Internal Medicine et menée par une équipe de médecins dans plusieurs états américains répond à cette question.

    Les éruptions cutanées sont l'un des signes potentiels d'allergie au vaccin. © New Africa, Adobe Stock
    Les éruptions cutanées sont l'un des signes potentiels d'allergie au vaccin. © New Africa, Adobe Stock

    La seconde dose bien tolérée 

    Dans le cadre de cette étude, ils sont 189 volontaires répartis à travers les États-Unis à avoir été suivis par les médecins lors de la première injection. Parmi eux, 17 % ont développé des symptômes qui correspondent à la définition d'une allergie immédiate établie par les médecins : une réaction dans les quatre heures suivant l'injection, au moins un symptôme typique de l'allergie et la consultation d'un médecin spécialiste du domaine.

    Cent-cinquante-neuf volontaires du groupe de départ, dont 19 ayant fait une allergie, ont été suivis pour la seconde dose. Ici, ce sont 20 % (trente-deux personnes) qui ont présenté des symptômes traduisant une réaction allergique, mais ils étaient modérés et traitables grâce à des antihistaminiques seuls. En conclusion, la seconde dose a été bien tolérée par les participants de l'étude. Par ailleurs, les scientifiques notent que « [...] ces réactions initiales ne sont pas toutes véritablement allergiques ou soutiennent un mécanisme allergique, mais non médié par l'immunoglobuline Eimmunoglobuline E, dans lequel les symptômes peuvent généralement être atténuésatténués avec des prémédications ».

    Même en ayant eu une réaction allergique, la seconde dose reste sûre et bien tolérée et ne doit pas être négligée.