Le projet européen Newcotiana tente d'utiliser du tabac génétiquement modifié comme «bio-usine» pour produire des molécules pharmaceutiques qui serviraient de vaccin contre le coronavirus.


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    Des centaines de vaccins contre le coronavirus sont en préparation dans le monde entier, certains ayant déjà montré des premiers résultats prometteurs. Mais trouver la moléculemolécule ou l'antigène adéquat n'est que le début du problème : il s'agit ensuite de fabriquer le vaccin à grande échelle, puisque des milliards de doses pourraient s'avérer nécessaires. La plupart des vaccins sont aujourd'hui développés par multiplication cellulaire ou dans des oeufs, comme celui de la grippe.

    Le projet européen Newcotiana, qui rassemble des scientifiques de sept pays en Europe et d'Australie, tente une autre approche : utiliser du tabac génétiquement modifié comme «bio-usine» pour produire des molécules pharmaceutiques, un domaine appelé agricultureagriculture moléculaire. «On introduit dans le génome de la plante du matériel génétiquematériel génétique qui contient l'information pour produire des médicaments comme des anticorps, des vaccins et d'autres produits», explique à Euronews Diego Orzáez, coordinateur du projet Newcotiana et spécialiste des biotechnologiesbiotechnologies à l'institut de ValenceValence. Plusieurs vaccins et anticorps dont ceux destinés à lutter contre Ebola sont déjà générés à partir de l'espèceespèce Nicotiana Benthamiana, native d'Australie. L'agriculture moléculaire présente également des avantages au niveau de la sécurité puisqu'elle permet d'obtenir des particules analogues au virusvirus sans manipuler le virus lui-même, indique George Lomonossof, virologue du John Innes Centre, partenaire de ce projet. Devant l'urgence face au coronavirus, les chercheurs ont mis leur technologie à disposition des entreprises voulant développer un vaccin.