Après avoir contaminé nos ordinateurs et nos téléphones, les logiciels malveillants s’en prendront-ils aux équipements électroniques venant en aide aux patients atteints de diabète ou de problèmes cardiaques ? C'est une possibilité, explique une entreprise d'informatique.

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    Les hôpitaux et leurs dispositifs électroniques sont en proie aux attaques de programmes informatiques malveillants qui empêchent leur bon usage. Les victimes de ces malwares sont avant tout les patients diabétiques et cardiaques, qui risquent de voir leurs dossiers médicaux supprimés. © beerkoff, shutterstock.com

    Les hôpitaux et leurs dispositifs électroniques sont en proie aux attaques de programmes informatiques malveillants qui empêchent leur bon usage. Les victimes de ces malwares sont avant tout les patients diabétiques et cardiaques, qui risquent de voir leurs dossiers médicaux supprimés. © beerkoff, shutterstock.com

    Les appareils servant à soigner les patients cardiaques et diabétiques dans les établissements de santé seraient attaqués par des malwaresmalwares, des logiciels malveillants répandus via InternetInternet. Récupération de données médicales, faux traitements envoyés par e-mail, pourraient se développer, s'inquiète BitDefender, spécialiste des antivirusantivirus.

    Défibrillateurs, pacemakers, pompes à insuline et d'autres appareils commandés par des logicielslogiciels seraient vulnérables aux malwares, précise le développeur de solutions de sécurité informatique. Déjà en septembre dernier, des instances américaines avaient alerté sur ce phénomène grandissant des attaques virales. Un autre expert en sécurité, Barnaby Jack, de IOActive, a fait sensation mercredi 17 octobre à Melbourne, lors d'une conférence sur la sécurité informatique (Breakpoint security Conference).

    Avec un ordinateur portable et un émetteur radio, il a déclenché à 15 m de distance une surtension de 830 voltsvolts dans un pacemaker du commerce, ce qui aurait provoqué une crise cardiaquecrise cardiaque chez son porteur. Il s'agissait bien d'un piratage au sens informatique du terme. En exploitant une faille de sécurité (une simple commande déclenchable après contact radio), présente sur certains types de pacemakers et de défibrillateurs qui peuvent se paramétrer à distance, il a récupéré des informations sur le modèle et le numéro de série de l'appareil. Il a pu ensuite télécharger une version différente du logiciel interne du pacemaker et le commander à sa guise...

    Les <em>malwares </em>sont des logiciels malveillants, et peuvent être des virus, des chevaux de Troie ou des vers. Des virus version informatique seront-ils nocifs pour la santé humaine ? © jasony00, <a href="http://bit.ly/Kh6tfi" target="_blank">StockFreeImages.com</a>

    Les malwares sont des logiciels malveillants, et peuvent être des virus, des chevaux de Troie ou des vers. Des virus version informatique seront-ils nocifs pour la santé humaine ? © jasony00, StockFreeImages.com

    Des pirates sans cœur s’en prendront-ils aux malades ?

    Le plus souvent, les pirates attaquent le réseau Wi-Fi des hôpitaux, mais peuvent également « écraser ou supprimer des données », précise la société.

    Le scénario catastrophe évoqué par BitDefender serait que ces actes malintentionnés nuisent aux personnes elles-mêmes. Après récupération des données médicales personnelles, ces pirates pourraient par exemple « proposer directement des médicaments et de faux traitements ». Il est à noter que l'une des vulnérabilités émises fait partie des failles courantes de Windows.