Pour la première fois le virus de la grippe aviaire H5N1 a été mis en évidence chez le porc. Cette découverte fait redouter plus que jamais une épidémie mondiale de grippe. En effet, le porc pouvant héberger à la fois le virus humain et le virus aviaire, les risques de recombinaisons sont fortement augmentés. Nous pourrions alors assister à l'apparition d'un nouveau virus de la grippe extrêmement dangereux pour l'Homme.

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    Image du virus de la grippe de type A en culture dans un laboratoire.

    Image du virus de la grippe de type A en culture dans un laboratoire.

    Depuis le début de l'année ce sont 27 personnes qui sont mortes de la grippe aviaire en Asie. Après une forte épidémie au début de l'année, les pays pensaient s'être débarrassés du virus, cependant sa réapparition en Chine, Thaïlande et au Vietnam indique le contraire. Ceci associé à une étude récente semble indiquer que le virus mortel capable de passer directement des poulets à l'Homme serait devenu endémiqueendémique dans cette région du globe.

    Actuellement, aucun cas de transmission interhumaine du virus n'a été rapporté ce qui est une très bonne nouvelle. Cependant l'OMS rappelle qu'un tel événement de recombinaisonrecombinaison chez le porc permettant l'apparition d'un virus "hybridehybride" est à l'origine des deux dernières grandes pandémies de grippe que le monde a connues en 1957 et en 1968. Celles-ci avaient causé la mort de plus de 1,5 million de personnes. Le passage du virus chez le porc, constitue donc un nouveau signal d'alarme.

    Il faut cependant noter qu'aujourd'hui même, le gouvernement Chinois a démenti avoir identifié le virus H5N1virus H5N1 chez le million de porcs testés cette année. On se rappelle qu'au moment de l'apparition de la précédente épidémie le gouvernement Chinois avait tardé à reconnaître la réalité de l'épidémie, afin de ne pas pénaliser sa filière aviaire. Ce qui avait sans doute permis au virus de se propager librement dans le pays. Son manque de collaboration avec les experts de l'OMS avait aussi fait naître de nombreuses critiques. Espérons que cela aura servi de leçon, et que ce démenti n'a que pour objectif de corriger une information inexacte donnée par un chercheur au cours d'un colloque.

    En effet, ce virus hybride, mieux adapté à l'Homme, conserverait probablement son pouvoir extrêmement pathogènepathogène. De plus son origine aviaire, ferait que le système immunitairesystème immunitaire de l'Homme ne serait pas préparé à lutter contre ce virus.

    Cependant, les spécialistes s'accordent pour dire que, même si le danger est réel, nous sommes encore loin de la création d'un nouveau virus de la grippevirus de la grippe. Il est notamment important de déterminer si la contaminationcontamination des porcs est un phénomène de grande ampleur ou au contraire très localisé.

    D'après Klaus Stohr, responsable du programme d'action contre la grippe de l'OMS, cette pandémie de grippe aviaire dépasse toutes celles que l'Asie a pu connaître. Il est cependant important de rappeler que la viande, une fois cuite, ne présente plus aucun danger pour la santé.