Comment la timidité affecte-t-elle les évaluations pédiatriques sur le langage ? Des chercheurs pointent du doigt la nécessité de prendre en compte tous les tempéraments pour cette tâche.


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    La timidité pourrait fausser les évaluations du langage chez les enfants en bas âge, d’après une nouvelle étude américaine menée par une psychologue et une étudiante diplômée. En effet, les enfants timides et moins timides ne réagissent pas de la même manière aux méthodes d'évaluation du langage qui impliquent des niveaux élevés d’interaction sociale.

    Pour la recherche quasi expérimentale, 122 enfants — âgés de 1 an et demi à 3 ans et demi — de « tempérament différent » ont participé à une série de trois tâches d’évaluation linguistique, où ils devaient trouver un objet connu dans une série d'images. Chaque tâche variait en fonction de l'interaction sociale requise : une tâche de regard, une tâche de pointage avec le doigt et une tâche de production qui exigeait une réponse verbale. L'ordre des tâches était aléatoire. Les parents ont indiqué le niveau de timidité de leur enfant à l'aide d’un questionnaire sur le comportement des jeunes enfants.

    Des lacunes dans les méthodes d’évaluation du langage

    Si tous les enfants ont obtenu de bons résultats au test de pointage, quel que soit leur niveau de timidité, les enfants les plus timides ont obtenu de moins bons résultats dans la tâche de production que les enfants les moins timides. Les performances étaient plus nuancées au test de regard : les enfants plus timides étaient parfois plus précis, mais aussi moins susceptibles de répondre en général. « Il est important que les cliniciens reconnaissent la timidité lorsqu'ils choisissent une évaluation appropriée du langage des enfants », concluent les chercheurs.