au sommaire


    Les dugongs vivent en eaux peu profondes, et sont très vulnérables à la dégradation des milieux côtiers. © Alberto Scarani, GNU FDL version 1.2

    Les dugongs vivent en eaux peu profondes, et sont très vulnérables à la dégradation des milieux côtiers. © Alberto Scarani, GNU FDL version 1.2

    Dugong (Müller 1776) - Dugong dugon

    • Ordre : Sirenia
    • Famille : Dugongidae
    • Genre : Dugong
    • Taille : 3,00 à 4,00 m
    • Poids : 600 à 900 kgkg
    • Longévité : 25 à 50 ans

    Statut de conservation UICNUICN : VU vulnérable

    Description du dugong

    Le dugong a un grand corps cylindrique qui s'effile aux deux extrémités. La peau dont les tons varient du brun au gris, et qui peuvent changer en fonction de la présence d'algues, est épaisse et lisse. Il est couvert de poils courts qui permettent d'évaluer son environnement. Les yeuxyeux, placés de part et d'autre de la partie supérieure d'un long et large crânecrâne, sont petits. Le sirénien possède une lèvre supérieure large et mobilemobile en forme de ferfer à cheval, ornée de vibrisses. Elle sert à la recherche de nourriture. Les palmes de la nageoire caudale sont semblables à celle des cétacés et présentent un sillon en leur centre. 

    Dugong et parasites mutualistes. © Julien Willem, GNU FDL Version 1.2

    Dugong et parasites mutualistes. © Julien Willem, GNU FDL Version 1.2

    Habitat du dugong

    Le dugong fréquente les eaux côtières de l'Indopacifique, depuis le Mozambique jusqu'en Indonésie, en passant par la mer Rouge et l'Australie. On les trouve généralement dans les eaux chaudes des baies, des mangroves et des canaux où croissent des herbiers. 

    Comportement du dugong

    Le dugong est un animal social mais qui vit plutôt en solitaire ou par paire car les herbiers sont incapables de soutenir une population trop importante. Les apnéesapnées durent deux à trois minutes en moyenne et le sirénien utilise sa queue pour se maintenir à la verticale, la tête dépassant la surface de l'eau pour respirer. Les plongées atteignent généralement une dizaine de mètres. Il communique avec ses congénères par l'intermédiaire de vocalises qui peuvent tout aussi bien ressembler à des sifflements ou des gazouillis, qu'à des aboiements. Le dugong se déplace sur de longues distances à la recherche de nourriture, mais reste inféodé à un secteur. Ce semi-nomadisme est dépendant des possibilités des herbiers à le nourrir.

    Reproduction du dugong

    Le dugong perd ses capacités de reproduction en vieillissant et une femelle ne met bas que quelques fois au cours de sa vie. Le temps qui s'écoule entre deux naissances peut varier de trois à sept ans. La femelle donne naissance à un jeune unique au terme d'une gestation de treize à quinze mois. Le petit mesure 1,20 m et pèse entre 20 et 35 kg. Bien qu'il se mette à brouter quelques jours après sa naissance, il n'est sevré qu'au bout de dix-huit mois. L'animal n'atteint sa maturité sexuelle qu'assez tardivement, entre huit à dix-huit ans.

    Mère dugong et son petit. © Nick Hobgood, CCA-SA 3.0 Unported license

    Mère dugong et son petit. © Nick Hobgood, CCA-SA 3.0 Unported license

    Régime alimentaire du dugong

    Également appelé vachevache de mer, le dugong se nourrit des herbes qu'il trouve dans les prairies sous-marines. Son espèceespèce préférée est Halophila ovalis. Il ne mange habituellement que les feuilles, mais peut ingérer la plante entière avec les racines lorsque l'herbier est plus clairsemé et la nourriture plus rare. De ce fait il mange également des algues et des invertébrésinvertébrés qui sont fixés sur les plantes. C'est avec sa lèvre mobile mais musclée, qu'il déracine les herbes comestibles qu'il détecte grâce à son odoratodorat très exercé.

    Menaces sur le dugong

    Les menaces qui pèsent sur le dugong sont de plusieurs natures. De nombreux spécimens sont gravement blessés par les hélices des navires, d'autres sont chassés pour leur chair, mais la dégradation de leurs habitats et la disparition des herbiers suite à des ouragansouragans ou des inondationsinondations, ainsi que la faible natalité, contribuent à mettre l'espèce en danger. L'interdiction de chalutage dans les zones d'herbiers et la préservation de sites exempts de polluants peuvent contribuer à maintenir des populations. Mais partout où vit cet animal, ce sont les activités humaines, commerciales, industrielles et mêmes militaires, qui mettent en péril la pérennité des populations.

    Champ lexical : vache de mer | dugong dugon