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    Hibiscus rosa-sinensis (hibiscus rose de Chine) est un arbuste de la famille des Malvacées (comme la mauve). Il est originaire d'Asie du Sud-Est, et peut mesurer jusqu'à 4 à 5 m de hauteur en Nouvelle-Calédonie. Il se multiplie très facilement par bouturage.

    <em>Hibiscus rosasinensis</em> Pouébo. © Bernard Suprin<br />Tous droits réservés

    Hibiscus rosasinensis Pouébo. © Bernard Suprin
    Tous droits réservés

    Il existe de très nombreuses variétés et cultivars, aux grandes fleurs multicolores, et aux tailles généralement plus modestes. Les variétés à très grandes fleurs sont désignées localement sous le nom d'hibiscus d'Hawaï. Les fleurs de cet hibiscus peuvent mesurer jusqu'à 20 cm de diamètre pour certaines variétés. Elles peuvent être simples ou doubles, et de divers coloris blanc, crème, jaune, orange, rose et rouge. Ces variétés sophistiquées se multiplient par greffage.

    L'hibiscus de Chine est un arbuste tropical. Comme il se taille bien et est très florifère, il est généralement affecté en espaces verts pour les haies vives. C'est une des plantes de jardin parmi les plus populaires en Nouvelle-Calédonie.

    Avec quelques autres, cette plante est l'emblème des Tropiques. Ça on le sait, et on ne s'étendra pas là-dessus. Mais d'où vient-il ? Quand, et qui l'a introduit sur notre territoire ? Les réponses sont surprenantes.

    <em>Hibiscus rosasinensis</em> juvénile. © Bernard Suprin<br />Tous droits réservés

    Hibiscus rosasinensis juvénile. © Bernard Suprin
    Tous droits réservés

    Origines de l'hibiscus rose de Chine

    L'Hibiscus rosasinensis est originaire du sud-est de la Chine. C'est une plante à l'histoire compliquée et mouvementée. À l'heure actuelle, il semblerait qu'on ne trouve plus l'espèce type dans la nature. En raison de l'attrait de ses fleurs et de son transport facile par boutures ou par graines, il a accompagné l'Homme dans ses migrations d'Ouest en Est, de l'Asie vers le Pacifique.

    La migration de l'hibiscus s'est probablement échelonnée sur des dizaines, voire des centaines d'années. Du continent asiatique à notre territoire, c'est un chapelet d'îles assurant une continuité jusqu'à nous, le plus grand bras de mer séparant l'archipelarchipel des Salomon de celui du Vanuatu. Cette configuration très favorable explique la facilité de ces migrations.

    Ainsi donc, comme beaucoup d'autres plantes ornementales ou vivrières, l'hibiscus a suivi l'Homme dans ses déplacements et a été introduit en Nouvelle-Calédonie bien avant la période européenne. Forster (en 1786) le botanistebotaniste accompagnant le capitaine Cook, le cite comme passim inter tropicos. Le père Montrouzier, quant à lui, en observe la forme double cultivée dès 1860 !

    <em>Hibiscus rosasinensis</em> Fruits. © Bernard Suprin Tous droits réservés

    Hibiscus rosasinensis Fruits. © Bernard Suprin Tous droits réservés

    Fruits de l'hibiscus rose de Chine

    Les fruits de l'hibiscus sont rarement observés en Nouvelle-Calédonie. Le botaniste Hugh Mc Kee (disparu en 1995) nous déclarait qu'il n'en avait jamais vu au cours de ses longues pérégrinations sur le territoire (pas plus d'ailleurs que ceux du bougainvillierbougainvillier). Nous avons eu la chance d'en admirer récemment en forêt sur le sentier menant conduisant à la plage de Dranine (Maré). C'est probablement parce que cette île jouit d'un climatclimat particulier (c'est à la Roche qu'on enregistre les températures les plus fraîches du territoire).

    Auteur : Bernard Suprin