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    Vous êtes-vous déjà demandé comment les plantes carnivorescarnivores faisaient pour attraper des proies telles que des mouches, alors que nous en sommes souvent bien incapables ? Ce sont des plantes après tout, elles ne sont pas censées bouger, et certainement pas aussi rapidement ! Détrompez-vous, il n'y a rien de contre-nature à ce qu'une plante bouge, d'ailleurs les dionées attrape-mouches (Dionaea muscipula) ne sont pas les seules à le faire. Le mimosamimosa pudique (Mimosa pudica) réagit aussi de façon impressionnante ! 

    Les plantes réagissent lorsqu’elles sont touchées. © New Scientist, YouTube

    Ceci dit, il reste encore beaucoup à comprendre à propos de ces réactions. Pourtant dépourvues d'un système nerveux comme celui des animaux, les plantes fonctionnent aussi grâce à des signaux électriques, qui sont produits notamment en réponse à des stimuli qui les stressent. Oui, les plantes stressent, par exemple lorsqu'on les touche (comme le mimosa pudique) ou lorsque des herbivoresherbivores leur infligent des blessures. Les auteurs d'une étude publiée dans la revue Science Advances ont utilisé une nouvelle technologie pour mesurer précisément la trajectoire du signal électrique. Ils ont d'abord étudié l'iconique dionée attrape-mouches, mais le but est de pouvoir un jour sélectionner les plantes d'importance agricole qui résistent le mieux au stressstress.

    L'appareil de mesure est délicatement installé sur la feuille-mâchoire de la dionée. Une trentaine d'électrodes captent très précisément la trajectoire du signal électrique. © Thor Balkhed, Linköping University
    L'appareil de mesure est délicatement installé sur la feuille-mâchoire de la dionée. Une trentaine d'électrodes captent très précisément la trajectoire du signal électrique. © Thor Balkhed, Linköping University

    Celle-ci produit des mouvementsmouvements exceptionnellement rapides pour une plante, qui sont déclenchés lorsque des poils sensibles au toucher situés à l'intérieur de leurs feuilles-mâchoires sont stimulés. Les chercheurs ont collé à ces feuilles une grille d'électrodesélectrodes sous la forme d'une couche si fine qu'elle adopte parfaitement la courbe des feuilles, une technologie de pointe habituellement utilisée dans les études neurologiques. Celle-ci avait pour but de déterminer très précisément l'origine du signal qui provoque la fermeture du piège, et la direction que celui prend durant sa propagation. Et ce fut un succès ! 

    Les scientifiques « peuvent maintenant affirmer avec certitude que le signal électrique prend son origine dans les poils sensoriels » et que « le signal se répand de manière radiale autour du poil, sans direction particulière », d'après Eleni Stavrinidou, leader de l'Electronic Plants group et professeur associé au Département de Science et Technologie de l'université de Linköping, en Suède. L'utilisation de technologies biomédicales nous aidera-t-elle à produire les super-plantes de demain ?

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