Se répandre dans un nouveau milieu est plus aisé lorsque la population n'est pas réfractaireréfractaire à cette invasion. Pour cela, quoi de mieux que le charisme ? Une étude, parue dans la revue Frontiers in Ecology and the Environment le 6 avril, suggère que le charisme des espèces invasives serait un facteur conditionnant leur introduction dans un nouvel environnement et le bouleversement qu'elles suscitent. 

Considéré comme un ensemble de caractéristiques qui affectent les attitudes et les comportements d'une population envers une autre, le charisme a un impact sur la popularité d'une espèce, ainsi que sur la perception de la société et des médias à son égard. De fait, cela influence la stratégie de gestion d'une population invasive. L'étude préconise alors une communication ouverte et une collaboration plus étroite entre les différentes parties prenantes, afin de réduire le risque de conflits.

D'après les auteurs, la prise en compte du charisme est indispensable pour comprendre la réaction du public et concevoir des campagnes de sensibilisation et de participation adéquates. Cela permet d'obtenir le soutien du public, parfois plus réceptif à l'adorable tête d'une espèce invasive qu'à son impact délétère sur les espèces locales. En effet, le communiqué du CNRS stipule que les espèces invasivesespèces invasives sont la seconde cause de la perte de la biodiversitébiodiversité, notamment car « elles deviennent des compétiteurs ou des prédateurs des espèces locales ».