La saison cyclonique 2017 sur l'Atlantique nord fut particulièrement active, et même meurtrière. Des données acquises par plusieurs satellites de la Nasa ont permis de la reconstruire virtuellement en intégrant les mouvements des aérosols, ces particules de fumée ou de poussières emportées dans les vents puissants. Ces passagers microscopiques sont des traceurs mais ils jouent aussi un rôle, encore mal compris, dans les phénomènes météorologiques.


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    Cette vidéo est une simulation sur ordinateurordinateur de données acquises par plusieurs satellites de la NasaNasa durant l'été 2017. Elle visualise l'étonnante série de tempêtes d'une saison cyclonique particulièrement active sur l'Atlantique nord, de Harvey (en août) à Ophélia (en octobre).

    Pour analyser ces phénomènes météorologiques, les satellites ont suivi les aérosols transportés par l'atmosphère, qui, en quelque sorte, tracent les grands vents. Ce sont des poussières, venues des continents (du sablesable de désertsdéserts, par exemple), de la fumée émise par des incendies suffisamment vastes, mais aussi du sel de mer, emporté dans les airsairs par des vents puissants.

    Le rôle des aérosols sur le climat : important mais incompris

    Dans ces images, on repère notamment la fumée des feux de forêt très violents qui se sont développés sur la côte Pacifique au nord-ouest des États-Unis, ainsi que du sable du Sahara emporté au-dessus de l'océan Atlantique. Ces poussières atmosphériques se concentrent au cœur des cyclonescyclones et s'y trouvent emprisonnées dans l'eau qui s'y condense. Elles sont alors entraînées vers la mer avec la pluie.

    Ce petit film est donc le résultat d'un gros travail d'analyse mais aussi un précieux outil pour suivre et comprendre les phénomènes atmosphériques. Il permet surtout d'étudier leurs interactions avec les aérosols, qui jouent un rôle important mais imparfaitement connu dans le comportement des masses d'airmasses d'air.

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