Déçus de ne pas trouver d’or dans les îles des Antilles, les conquistadors espagnols se tournèrent vers le continent sud-américain. C’est dans une petite île au bord de la mer des Caraïbes, habitée par des Indiens et nommée Calamari, que Pedro de Heredia fonda, en 1533, la ville de Carthagène, aujourd’hui une cité magnifique, colorée et fleurie. Carthagène reste une escale bienvenue pour les voiliers en route, des Petites Antilles vers Panama.


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    C'est à Carthagène que fut filmée l'adaptation du roman de Gabriel Garcia Marquez, immense écrivain colombien « L'amour au temps du choléracholéra ». Le seul mode d'emploi pour découvrir cette ville très attachante : se balader à toute heure le long de ses rues bordées de maisons colorées, de boutiques et de petits restaurants.

    Une de plus belles rues de Carthagène. © Antoine, tous droits réservés
    Une de plus belles rues de Carthagène. © Antoine, tous droits réservés

    Devant la Cathédrale, dont la constructionconstruction commença en 1575 mais qui fut détruite en partie lors d'une attaque du pirate Francis DrakeDrake, on trouve de nombreux étals et magasins de tableaux ; les peintres colombiens ont un talent unique pour saisir les couleurscouleurs et les formes qui les entourent. Tout aussi colorés, des étals de fruits exotiquesexotiques, en particulier ceux de souriantes dames colombiennes.

    Pirates et traite des Noirs, le destin tumultueux de Carthagène

    Au pied de la Torre deldel Reloj, la tour de l'horloge, non loin des places de la Aduana et de Los Coches, ne manquez pas de visiter le Museo Naval del Caribe. Vous y verrez de magnifiques reproductions des voiliers d'autrefois, ceux des conquistadors, et ceux de la traite des esclaves. Carthagène fut longtemps le  plus grand port de la traite négrière en Amérique du Sud.

    Musée naval del Caribes. © Antoine, tous droits réservés 
    Musée naval del Caribes. © Antoine, tous droits réservés 

    De grands tableaux explicatifs relatent les batailles navales qui émaillèrent l'histoire de cette partie de la mer des Caraïbes. On y retrouve bien sûr ici la trace de l'Amiral Horatio Nelson. D'autres tableaux racontent les révoltes contre la domination espagnole, au temps de Simon Bolivar, sans oublier un hommage aux premiers habitants du lieu, les Indiens des Caraïbes.

    Plantureuse sculpture de Fernando Botero et tambours d’Afrique

    Sur la Plaza de Santo Domingo, devant l'église du même nom, les formes caractéristiques d'une statue de Fernando Botero, artiste colombien qui a vécu longtemps à Paris, ne manquent pas d'attirer les regards... et les mains baladeuses des visiteurs !

    Statue de Botero devant l'église de Santo Domingo. © Antoine, tous droits réservés
    Statue de Botero devant l'église de Santo Domingo. © Antoine, tous droits réservés
    Vendeuse de fruits sur la place de la Aduana. © Antoine, tous droits réservés
    Vendeuse de fruits sur la place de la Aduana. © Antoine, tous droits réservés

    Quand vient la nuit, la Plaza de Santo Domingo retentit des tambours et des danses d'origine africaine, menée par un jeune batteur extrêmement dynamique. Sur une autre place des joueurs de cartes en chair et en os sont imités par des sculptures en plein airair. On trouve de nombreuses petites pensions à des prix raisonnables, et même, dans l'un des plus beaux bâtiments de la place... un Hard Rock Café !

    La statue d’une indienne, trophée du festival de cinéma de Carthagène

    Une statue de l'Indienne caraïbe, Catalina, qui aida à la colonisation de la ville, fut créée à titre de récompense pour le festival de cinéma de Carthagène. Depuis, une reproduction en a été dressée sur une colonne, à l'extérieur de la Muralla, l'enceinte qui entoure la ville ancienne. Elle a été construite pour protéger la ville après son attaque par Francis Drake à la fin du XVIe siècle.

    L'indienne caraibe Catalina qui aida à la colonisation de la ville. © Antoine, tous droits réservés
    L'indienne caraibe Catalina qui aida à la colonisation de la ville. © Antoine, tous droits réservés

    À faible distance de la Muralla, on visitera le Fort San Felipe de Bajaras, la plus grande forteresse jamais construite par les Espagnols dans leurs colonies. Et sur le sommet le plus élevé de la ville, le Convento de la Popa, orné d'une antique croix de pierre.

    Plage de Boca Grande, la riviera de Carthagène. © Antoine, tous droits réservés
    Plage de Boca Grande, la riviera de Carthagène. © Antoine, tous droits réservés

    De la terrasseterrasse, on découvre la cité ancienne, et dans le lointain, les buildings de Boca Grande, la riviera de Carthagène : c'est la partie de la ville où les voiliers et yachts s'amarrent à de grandes marinas, et où les visiteurs peuvent se croire un instant sur les plages de la riviera française, italienne ou Brésilienne.