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Produit vaisselle, shampoing, détergents ménagers sont sources d’amine quaternaire, un possible précurseur de molécules cancérigènes qui pourrait contaminer l’eau potable. © iStock
Les chercheurs n'ont pas encore identifié les précurseurs chimiques (composés impliqués dans une réaction qui produit d'autres composés) de cette réaction, mais il semble que les produits ménagers (détergents, shampoing, etc.)), utilisés en grandes quantités, en soit la source.
Les expériences actuelles suggèrent que des nitrosaminesnitrosamines, et en particulier le NDMA (N-Nitrosodiméthylamine), se forment lorsque les amines quaternaires (4 chaînes carbonées reliées à un atomeatome d'azoteazote) des eaux usées réagissent avec les moléculesmolécules de chloramine utilisées pour désinfecter l'eau.
Des nitrosamines, molécules classées comme substances cancérigènes par l'Organisation Mondiale de la SantéOrganisation Mondiale de la Santé (OMS), se retrouvent donc dans le réseau d'eau potable issue des centres de potabilisation. Pour l'instant, aucune quantificationquantification de cette substance n'a été réalisée, mais le rendement de la réaction chimiqueréaction chimique qui en est à l'origine est faible.
Quand le shampoing peut polluer l’eau potable
Le souci vient de ce que ces amines quaternaires sont présentes dans les produits d'entretiens ménagers, lesquels sont utilisés en très grandes quantités. Si l'élimination par sédimentationsédimentation des amines est possible lors du traitement des eaux, tout est une question de dose. En très grandes quantités, une partie des amines quaternaires peut subsister après l'étape de sédimentation, réagir avec les chloramines et produire des nitrosamines.
Cette découverte, présentée dans la revue Environmental Science & Technology, constitue peut-être une raison de plus d'adopter des gestes vertueux et de veiller aux types et quantités de produits utilisés à la maison. Une maîtrise de la consommation de ces produits, basée sur le respect des dosagesdosages et sur le choix de produits plus verts, réduirait le niveau de pollution des eaux urbaines, ainsi que le risque de retrouver des substances chimiques néfastes dans l'eau potable.