Le Tûranor PlanetSolar croise actuellement en Méditerranée et s'apprête à boucler un tour de la planète réalisé exclusivement à l'aide de l'énergie solaire.
L'imposant navire de 95 tonnes a quitté lundi le port de Monaco. Direction... Monaco. C'est bien un tour du monde qu'entendent boucler en 160 jours les six marins de l'équipage du Tûranor PlanetSolar. Ce curieux catamaran, avec une coque centrale profilée qui lui donne une allure de trimaran, n'a pas de mât, ni de cheminée, ni de pot d'échappement.
Longue de 31 mètres et large de 15, la vaste coque porte jusqu'à 537 mètres carrés de panneaux photovoltaïques, avec des parties amovibles qui débordent sur les côtés et à l'arrière. Le carré se trouve en dessous, avec un pont arrière, et un cockpit au-dessus.
Cent kilowatts de puissance électrique
Le projet PlanetSolar est né en Suisse, sur les rives du lac de Neuchâtel, tout comme... Solar Impulse, l'avion solaire de Bertrand Piccard et de son équipe. Construit par l'entreprise allemande Knierim Werft, battant pavillon suisse, le Tûranor PlanetSolar est entre les mains d'une équipe internationale, dont le Français Patrick Marchesseau, qui a pris la place de Gérard d'Aboville, appelé semble-t-il à une mission pour le gouvernement français.
Avec sa puissance électrique disponible maximale de 93,5 kW, fournie uniquement par les cellules solaires (d'un rendement de 18,8 %), alimentant plusieurs moteurs, il croise à 7,5 nœuds (14 km/h).
Après Gibraltar, le navire fera route vers Miami, sa première escale. Le canal de Panama, le Pacifique, l'océan Indien et la mer Rouge l'accueilleront ensuite avant son arrivée à Monaco.