La Dame de fer se mettra au vert en vue des Jeux Olympiques de Paris. La Tour Eiffel, une des principales attractions touristiques du monde, se retrouvera au centre d'un immense parc de 54 hectares d'ici 2024.
Le site de la Tour Eiffel à Paris sera rendu aux piétons et végétalisé d'ici 2024, a annoncé la maire de Paris ce 21 mai lors de la présentation du projet de réaménagement du site, conçu par une architecte paysagiste américaine. « On est vraiment sur un objectif de très grande piétonnisation, a souligné la maire Anne Hidalgo. On va avoir un jardin extraordinaire pour réentendre le chant des oiseaux. »
Ces aménagements, pour lesquels un appel d'offre international avait été lancé en 2018, sont prévus pour avant les Jeux Olympiques de 2024 organisés à Paris. Le projet de l'architecte paysagiste américaine Kathryn Gustafson, baptisé « OnE 1 », a été retenu.
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Retour à la nature en plein Paris
Ainsi, les voitures ne pourront plus accéder au pont d'Iéna qui deviendra piéton avec un accès pour les transports en commun et les transports doux. Le nombre de voies pour les voitures Quai Branly passera de quatre à deux, dans une zone limitée à 20 kilomètres heure où les piétons seront prioritaires. À la fin des JO, un second espace de travaux sera ouvert sur le Champ de Mars. « C'est un tout cohérent qui devient un espace de promenade, de déambulation, de respiration », a souligné Anne Hidalgo.
Le site de la Tour Eiffel métamorphosé en espace vert et piétonnier selon la vision du projet de réaménagement OnE 1. © Autodesk, Design Team, Ville de Paris, WSP
« Ce site présente une attractivité que sa fréquentation a contribué à dénaturer et à transformer sans réflexion globale avec beaucoup trop de voitures, du tourisme de masse, trop d'autocars, a ajouté Jean-Louis Missika, adjoint à la mairie de Paris en charge de l'urbanisme. La Tour va pouvoir se retrouver au centre de ce vaste parc et redonner aux Parisiennes et aux Parisiens l'envie de venir s'y promener. »
Kathryn Gustafson a remporté l'appel à projets « Site Tour Eiffel - découvrir, approcher, visiter » (ou « Grand Site Tour Eiffel ») lancé par la ville de Paris, pour lequel quatre équipes avaient candidaté. « On peut arriver à créer le plus grand espace de jardin de Paris », avec « beaucoup plus de biodiversité, beaucoup plus d'écologie », a-t-elle expliqué à l'annonce de sa victoire. Kathryn Gustafson est notamment à l'origine du projet de la Fontaine commémorative de Diana, Princesse de Galles, à Londres.
En tout, 54 hectares sont concernés et l'aménagement doit coûter 72 millions d'euros toutes taxes comprises. Chaque année, sept millions de personnes visitent la Tour Eiffel et plus de 20 millions viennent la voir sans y monter. Le monument parisien a fêté son 130e anniversaire cette année.
- Le projet lauréat du concours « Grand Site Tour Eiffel » a été annoncé.
- Le plan de réaménagement prévoit de végétaliser et de piétonniser le passage du Trocadéro jusqu'à la Tour Eiffel en vue des Jeux Olympiques de 2024.
- Un nouveau parc de 54 hectares autour de la Tour Eiffel sera ainsi offert aux Parisiens et aux touristes.
L’arche bionique de Taiwan : la nature à la verticale Dans le parc Gateway de Taichung, à Taiwan, cette tour est comme une forêt dans la ville. Des prairies et des jardins s’étalent en palier sur 390 m de hauteur dans un bâtiment autosuffisant, grâce aux énergies solaire et éolienne. On s’y promène pour apprécier la nature et pour trouver une vision panoramique sur la mégalopole. La tour sert aussi pour les relais de télécommunications. © Vincent Callebaut
Les galets de Shenzen : un avant-goût de la cité du futur Avec les six tours « Asian cairns » de la ville chinoise de Shenzhen, l’architecte Vincent Callebaut propose un concept « biomimétique » pour les cités surpeuplées du futur. Chacune est un écosystème urbain, avec une production agricole, une autosuffisance en énergie et un recyclage des déchets. Elle abrite des habitations, des bureaux et des lieux de loisirs. © Vincent Callebaut
Les galets de Shenzen : un quartier autarcique Les galets de chaque tour, qui abritent des fermes agricoles, s’organisent en une triple spirale autour d'un espace central qui est aussi une voie de communication entre tous les niveaux. La consommation de produits locaux est favorisée et l’étagement vertical densifie les habitations, ce qui limite l’étalement urbain. En 2030, un milliard de Chinois vivront en ville et il faut anticiper les problèmes d’acheminement des vivres et des déchets, du transport des personnes et de la pollution. © Vincent Callebaut
Coral Reef : un nouveau village pour Haïti Après le désastre du séisme de 2010, Haïti est à reconstruire et le projet Coral Reef a débuté en 2011 pour bâtir un millier de logements préfabriqués en bord de mer, autonomes en énergie. À partir d’un module unique, l’ensemble prend la forme de deux vagues, inspirées des récifs coralliens, ménageant un espace central qui abrite un milieu naturel. © Vincent Callebaut
Dragonfly : un projet bionique pour New York Ces deux ailes de libellule forment un ensemble d’habitation, de travail et de production agricole. Conçu pour New York et ses fortes fluctuations de température, ce prototype ménage en son centre un immense volume fermé par un voile de verre et d’acier. Les lieux habités se trouvent sur la circonférence des ailes et l’espace entre les deux constitue une serre où prennent place des cultures variées. La moitié de l’énergie vient du bouclier photovoltaïque sur la proue sud et l’autre de trois éoliennes. © Vincent Callebaut
Physalia : un vaisseau-amiral pour la bataille de l’eau Au forum mondial de l’eau qui s’est tenu à Istanbul en 2009, un consensus s’est fait autour de l’impérieuse nécessité d’accorder des moyens lourds pour que chaque être humain ait accès à de l’eau potable. Un milliard de personnes en manquent mais bien peu est fait. Ce navire en forme de Physalie (un curieux animal cousin des coraux et des méduses), ce « morceau de terre vivante », selon Vincent Callebaut, est un projet pour promouvoir la bonne gestion de l’eau et des voies navigables. © Vincent Callebaut
Physalia : une vitrine des bonnes pratiques de gestion de l’eau Physalia est destiné à naviguer sur les grands fleuves d’Europe et d’ailleurs. Il serait une vitrine technologique. Autonome et non polluant, cette « agora flottante » accueillerait des chercheurs du monde entier et le public pourrait y découvrir les technologies les plus en pointe pour recycler les eaux domestiques, dessaler l’eau de mer ou dépolluer les sols. © Vincent Callebaut
Lilypad : une ville flottante pour des mers qui montent Prototype d’une cité amphibie, Lilypad pourrait abriter 50.000 personnes, par exemple les habitants de la côte rognée par la montée des eaux ou les réfugiés climatiques ultramarins qui auront dû abandonner leurs îles natales. Elle comporte un lagon central d’eau douce venue de la pluie. Trois marinas et trois montagnes sont dédiées, respectivement, au travail, au commerce et aux loisirs. © Vincent Callebaut
Lilypad : une cité propre et autonome Cette « Ecopolis » est totalement autonome, utilisant toutes les sources d’énergie disponibles autour d’elle : soleil (thermique et photovoltaïque), vent, courants de marée, pression osmotique, biomasse… Elle doit pouvoir produire davantage d’énergie qu’elle n’en consomme. Elle porte des terres agricoles et des bassins d’aquaculture. Elle peut suivre les courants océaniques. © Vincent Callebaut
Lilypad : une peinture dépolluante La structure de l’île flottante est formée d’une double coque en fibres de polyester. Une couche de dioxyde de titane (TiO2) la recouvre. Sous l’effet des rayons ultraviolets, ce matériau peut absorber la pollution atmosphérique par effet photocatalytique. © Vincent Callebaut
Solar Drop : une fleur en mer d’Oman À Abou Dhabi, ce dôme est installé dans la baie et accueille un centre de cure thermale et une piscine. Les sept lieux d’habitations sont situés à l'extérieur, au plus près de l’eau, sur un cercle de 350 m de diamètre. Le dôme est surmonté de deux ellipses portant ce qui, vu de loin, apparaît comme un motif d’inspiration arabe. En fait, une série de seize spirales, sur le sommet, sont faites de cellules photovoltaïques. Autour, seize spirales sont plantées de végétaux qui favorisent la fraîcheur. © Vincent Callebaut
Solar Drop : un dôme photovoltaïque végétalisé Le dôme central est divisé en trois zones, les « pétales ». La première est le lieu d’accueil (le « Majlis ») et son hall de réception. Les deux autres sont le spa, avec la station de cure thermale, et une piscine intérieure (il en existe aussi une à l’extérieur). © Vincent Callebaut
King’s forest : des chalets-feuilles au Maroc Ces trois chalets sont des résidences de luxe, près de Fès, au Maroc, dans la forêt de Louajriyine. Bâtis sur une pente, ils offrent une vision panoramique de presque 360° sur les montagnes de l’Atlas, depuis un balcon entourant tous les espaces de vie. Ils prennent la forme d’une feuille, d'ailleurs la structure de la charpente en bois imite les nervures. © Vincent Callebaut