L’arthrose est comptée parmi les maladies ostéo-articulaires. Elle induit la dégradation du cartilage qui provoque une inflammation de la membrane synoviale qui entoure ce dernier. Douleurs, perte de mobilité, et parfois poussées inflammatoires sont le prix à payer pour cette pathologie. Mais, au-delà de la prise en charge de la douleur, il semblerait qu’il n’existe pas de traitements de fond. Quelques perspectives sont néanmoins à l’étude.


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    Se localisant généralement au niveau des articulations de la main, du genou, de la hanche ou du rachisrachis, l'arthrose entraîne une perte d'épaisseur du cartilage. Il se fissure et finit par disparaître. Les mécanismes sont mal connus mais l'âge est un facteur de risque majeur puisque 65 % des plus de 65 ans sont concernés.

    Quelles sont les options actuelles pour traiter l'arthrose ?

    Les traitements sont symptomatiques. Ils visent à soulager sans réellement guérir de la pathologie. AINS, paracétamol et parfois injections locales de corticoïdes sont les alternatives à la douleur quand ces médicaments sont supportés par le patient.

    Des compléments alimentaires tels que le sulfate de chondroïtine pouvant être associé à de la glucosamine stimulant la production de cartilagecartilage existent, mais ces traitements ne sont plus pris en charge par l'Assurance maladie au regard de leur effet modeste.

    D'autres candidats potentiels comme les anticorps monoclonauxanticorps monoclonaux contre le NGF (nerve growth factor) semblent montrer une efficacité contre la douleur. Le NGF, facteur de croissancefacteur de croissance nerveuse, est une protéineprotéine de signalisation de la douleur produite par les tissus lésés. Il atteint de forte concentration dans les articulations présentant de l'arthrosearthrose. Malheureusement, des effets délétères au niveau de l'articulation ont été signalés. Selon la FDA (Food and Drug AdministrationFood and Drug Administration, agence américaine des produits pharmaceutiques), qui récemment, n'a pas donné son autorisation de mise sur le marchéautorisation de mise sur le marché, ce traitement ne présente pas une plus-value par rapport aux antalgiquesantalgiques habituels.

    Les infiltrations à base d'acide hyaluronique qui consistent à injecter un produit visqueux proche de la composition du liquide synovialliquide synovial ont une efficacité controversée. Elles diminuent cependant la douleur et permettent la préventionprévention de l'aggravation arthrosique.

    Au final, il semblerait qu'à l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement de fond susceptible d'éradiquer la maladie.

    Cartilage observé au microscope. © Fanny Castets, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
    Cartilage observé au microscope. © Fanny Castets, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0

    De nouvelles thérapies contre l'arthrose en développement

    Parce que l'inflammationinflammation semble être impliquée dans les processus de dégradation du cartilage, plusieurs moléculesmolécules anti-inflammatoiresanti-inflammatoires sont en cours d'évaluation. Il en va de même pour de nouvelles thérapeutiques destinées à stimuler la production de cartilage par les chondrocyteschondrocytes (cellules qui produisent le cartilage).

    Basées sur la thérapie cellulaire, des cellules souchescellules souches graisseuses (adipocytesadipocytes) sont injectées au niveau de l'articulation malade pour régénérer le cartilage. Ces cellules ont une grande capacité de différenciation et d'immunomodulation. Le projet européen Adipoa conduit par le Centre hospitalier universitaire de Montpellier, met en place des essais cliniquesessais cliniques dans ce sens. Les premiers résultats publiés sont encourageants puisque l'administration articulaire de ces cellules souches atténue l'arthrose dans un modèle expérimental de lapin en favorisant la réparation du cartilage. Chez l'Homme, les premières phases de cette étude montrent que le traitement engendre une réponse de type anti-inflammatoire.

    À l'heure actuelle, on ne dispose donc toujours pas de traitement efficace contre l'arthrose. Seule la prévention permet de lutter contre cette pathologie en évitant autant que possible les facteurs de risque (surpoidssurpoids, désordres métaboliques, sédentarité). En bref, l'activité physiquephysique reste le meilleur des médicaments.  

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