Le voilier océanographique Tara est désormais mouillé au milieu du lagon de Mangareva, dans l’archipel des Gambier. Ne manquez pas de suivre cette expédition. Il se passe toujours quelque chose…

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    Un mollusque nudibranche (Phyllidiella sp.), aux branchies externes (« nues » comme le nom du groupe l'indique) : les organismes marins savent être beaux... © Kahi Kai/ Tara Oceans

    Un mollusque nudibranche (Phyllidiella sp.), aux branchies externes (« nues » comme le nom du groupe l'indique) : les organismes marins savent être beaux... © Kahi Kai/ Tara Oceans

    Pour trouver Mangareva, une bonne méthode est d'utiliser Google EarthGoogle Earth. La vue se dirigera vers le Pacifique sud, montrera Tahiti, puis plongera à droite, c'est-à-dire à l'est, vers l'archipel des Tuamotu (les « îles du large »), et  descendra au sud-est vers un curieux chapelet d'îles encerclées d'un récif corallien. Les quatre îles Gambier sont en effet serrées dans un même lagon, à la manière de Bora-Bora, mais en plus grand.

    Mangareva est la plus grande. Son nom signifie, comme on voudra, « montagne flottante » (car elle paraît s'élever au-dessus de l'eau pour le navigateurnavigateur venu des Tuamotu, et reva veut dire aussi céleste), ou bien « montagne où pousse la reva », laquelle est une jolie fleur (vénéneuse).

    Le lagon des Gambier, en ce début juillet, est bien venté... © Sybille d'Orgeval / Tara Expéditions

    Le lagon des Gambier, en ce début juillet, est bien venté... © Sybille d'Orgeval / Tara Expéditions

    À la recherche du plancton

    L'équipe du Tara (on dit les taranautes) s'y est installée et y poursuit sa longue mission de trois années, commencée en 2009 et consacrée à l'étude du plancton. Cet ensemble d'organismes, minuscules, parfois microscopiques, où l'on trouve des végétaux, des petits animaux ou des larves voire des gamètesgamètes (cellules sexuelles), est encore loin d'être bien connu alors qu'il joue un rôle écologique énorme à l'échelle de la planète.

    Christian Sardet, océanographe à la Station marine de Villefranche-sur-mer et l'un des initiateurs de l'expédition Tara Océans, explique que ce grand voyage scientifique doit faire progresser les connaissances mais aussi mieux faire connaître ce monde étrange et magnifique et « contribuer à l'éveil d'une conscience écologique ».

    Les récoltes de plancton, depuis la poupe de Tara. À gauche, Sarah Searson, océanographe britannique. © Sybille d'Orgeval / Tara Expéditions
Au cœur d’un lagon géant
Après la Méditerranée (2009), l’océan Indien (2010) et l’océan Atlantique (atteint en septembre 2010), le voilier Tara (qui fut l’Antarctica de Jean-Louis Etienne, et avait auparavant exploré l'océan Arctique) a longé les côtes brésiliennes, vers le sud, a fait escale à Ushuaia, non loin du Cap Horn, en décembre 2010  et est entré en janvier 2011 dans les eaux antarctiques. Le navire a ensuite remonté les côtes chiliennes du Pacifique, s’est promené dans les Galapagos puis a fait route vers l’ouest jusqu’à la Polynésie.
Dans le – grand – lagon des Gambier, le Tara est longtemps resté au calme, mais le vent s’est levé cette semaine et le navire, comme le raconte le journal de bord, était secoué comme en pleine mer. La météo n’a pas empêché l’équipe de poursuivre ses prélèvements et ses prises de vue, y compris avec des plongées de nuit.
 Une des vedettes du plancton, l'annélide Platynereis, cousin élégant de nos vers de terre. © Kahi Kai/ Tara Oceans

    Les récoltes de plancton, depuis la poupe de Tara. À gauche, Sarah Searson, océanographe britannique. © Sybille d'Orgeval / Tara Expéditions

    Au cœur d’un lagon géant

    Après la Méditerranée (2009), l’océan Indien (2010) et l’océan Atlantique (atteint en septembre 2010), le voilier Tara (qui fut l’Antarctica de Jean-Louis Etienne, et avait auparavant exploré l'océan Arctique) a longé les côtes brésiliennes, vers le sud, a fait escale à Ushuaia, non loin du Cap Horn, en décembre 2010  et est entré en janvier 2011 dans les eaux antarctiques. Le navire a ensuite remonté les côtes chiliennes du Pacifique, s’est promené dans les Galapagos puis a fait route vers l’ouest jusqu’à la Polynésie.

    Dans le – grand – lagon des Gambier, le Tara est longtemps resté au calme, mais le vent s’est levé cette semaine et le navire, comme le raconte le journal de bord, était secoué comme en pleine mer. La météo n’a pas empêché l’équipe de poursuivre ses prélèvements et ses prises de vue, y compris avec des plongées de nuit.
    Une des vedettes du plancton, l'annélide Platynereis, cousin élégant de nos vers de terre. © Kahi Kai/ Tara Oceans

    Jours de fêtes en Polynésie

    L'équipage s'amuse, aussi, d'autant qu'avec le mois de juillet, les fêtes ont commencé dans toute la Polynésie française. Rituelles, ces festivités ont historiquement comme origine la fête nationale du 14 juillet. Les Polynésiens aimantaimant danser, l'événement s'est étendu à tout le mois, et s'est longtemps appelé Tiurai, déformation de july, juillet en anglais. Depuis 1985, on dit Heiva, c'est-à-dire, tout simplement, fête. On chante, on danse et, à Tahiti, de très sérieux concours récompensent les meilleures équipes de danseuses et danseurs.

    La visite du site de l'expédition Tara Océans, entre vie à bord, photographies, vidéos et trouvailles scientifiques, est donc une excellente récréation exotiqueexotique !