Des chercheurs du MIT sont parvenus à créer le jumeau fonctionnel imprimé en 3D d’un cœur humain. Il devrait permettre aux patients nécessitant une transplantation d’augmenter les chances de réussite de celle-ci.


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    Voici une nouveauté qui pourrait bien sauver des vies. Celles de patients devant bénéficier d'une transplantation cardiaque. Cette intervention reste l'une des plus risquées malgré les progrès de la médecine, car chaque cœur est différent, surtout lorsqu'il est malade. Le risque c'est qu'il faut composer avec l'organisme du patient qui s'est adapté à la pathologiepathologie. En conséquence, la transplantationtransplantation d'un nouveau cœur peut engendrer des complications qu'il est difficile d'évaluer précisément. Pour les éviter, une équipe de cinq chercheurs du MIT a trouvé un moyen d'imprimer en 3D des cœurs fonctionnels. Il ne s'agit pas de les transplanter pour s'en servir de cœurs artificielscœurs artificiels, mais plutôt de produire un jumeaujumeau imprimé en 3D doté des mêmes caractéristiques que le cœur du patient. Le cœur peut ainsi être configuré pour reprendre les défauts de celui du malade. Avec ce procédé, les chercheurs imaginent que le temps d'attente et les risques de rejet pourraient être considérablement réduits. Les médecins pourraient en effet réaliser des tests préalables pour déterminer comment optimiser la transplantation et augmenter les chances de succès.

    Le jumeau d'un cœur imprimé en 3D

    Les scientifiques ont publié un article dans la revue Soft Robotics le mois dernier pour décrire la fabrication de ce cœur. Dans un premier temps, ils procèdent par tomodensitométrie (TDM) pour numériser des images du cœur du patient afin de le modéliser en 3D. Ensuite, ils exploitent le modèle informatique pour imprimer en 3D avec une résine de photopolymère souple le ventriculeventricule gauche du patient et l'aorte. Reste à ajouter des manchons robotiques souples qui connectent l'ensemble à une pompe. Le mouvementmouvement de pompage du cœur est restitué en reprenant celui du patient. Le débit sanguin, la pressionpression, la taille, ainsi que la forme du cœur sont donc reproduits à l'identique. Ils peuvent même implanterimplanter des valves qui imitent celles utilisées pour élargir les artèresartères d'un véritable cœur. Et cela fonctionne plutôt bien, car lorsqu'ils ont testé le cœur imprimé en 3D avec du sang artificiel, les chercheurs ont découvert que ces valves produisaient effectivement des résultats similaires à celles utilisées dans les cœurs humains.