Des chercheurs chinois ont mis au point un nouveau protocole pour protéger les transactions marchandes avec l’informatique quantique. Simple preuve de concept, le protocole repose sur un petit réseau de cinq ordinateurs quantiques.


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    Les ordinateurs quantiquesordinateurs quantiques menacent la sécurité des données car ils seront capables de casser très rapidement les meilleurs chiffrements actuels. Il est donc nécessaire de créer de nouveaux systèmes de sécurité pour l'ère de l’informatique quantique. Des chercheurs des universités de Nankin et de Renmin de Chine, ont créé et testé pour la première fois un protocole quantique pour le commerce en ligne.

    Les chercheurs ont conçu un petit réseau de cinq ordinateurs quantiques connectées par des fibres optiques. Un ordinateur a joué le rôle du marchand, deux étaient les clients, et deux autres ont servi de médiateurs. Ils ont décrit en détail leur protocole dans un article publié dans la revue Science Advances.

    Une preuve de concept

    Le protocole est basé sur une signature numérique quantique (QDS) et combine le partage de secret quantique avec le hachage universel à usage unique. Le marchand génère un contrat que les deux parties signent, et tout transite par un médiateur. Le contrat fait 428 072 bits, soit la taille du contrat client AmazonAmazon Web Services, pris comme exemple. Le système permet au marchand et au client de signer le contrat en un dixième de seconde. Le protocole est bien plus rapide que de précédents protocoles théoriques et plus proche de la vitessevitesse de l'informatique classique.

    Toutefois, selon Hoi-Kwong Lo de l'université de Toronto qui a été contacté par The New Scientist, augmenter la taille du réseau risque de poser problème. Pour qu'un million d'utilisateurs puisse accéder aux transactions, il faudrait mille milliards de clés. Dans tous les cas, il s'agit d'une simple preuve de concept et non d'un protocole fini, destiné à être utilisé sur des sites marchands. « Nous aimerions que d'autres équipes de recherche utilisent ou développent davantage notre travail et valident divers scénarios d'applicationapplication dans certains réseaux métropolitains de communication quantique existants », a indiqué Hua-Lei Yin, l'un des auteurs de l'article.