Plusieurs grandes banques néo-zélandaises interdisent désormais la consultation des comptes en ligne à leurs clients infectés par un adware. La décision a été prise après la découverte d'un parasite particulier, qui enregistrait toutes les activités des internautes afin d'alimenter une base de données publicitaire. Bien qu'il ne se veuille pas malicieux, l'adware enregistrait aussi les informations privées des utilisateurs, ce qui est loin d'enchanter les établissements bancaires...

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    Des internautes interdits de banque en ligne à cause d'un adware

    Des internautes interdits de banque en ligne à cause d'un adware

    La plupart des grandes banques néo-zélandaises interdisent désormais la consultation des comptes en ligne à leurs clients infectés par un logiciel publicitairelogiciel publicitaire particulier, après avoir estimé que celui-ci pouvait compromettre la sécurité des transactions bancaires.

    Édité par la société américaine Marketscore, le parasiteparasite est en effet capable d'enregistrer toutes les activités menées sur Internet par sa victime et d'en envoyer le compte rendu à son éditeur. Ce dernier s'en sert alors pour vendre des études et des fichiers au plus offrant.

    Bien qu'il ne s'agisse pas à proprement parler d'un logiciel espionlogiciel espion (spyware), l'outil de Marketscore enregistre cependant toutes les adresses web visitées par l'internaute. Et, malheureusement, chez de nombreuses banques en lignebanques en ligne certaines des adresses peuvent révéler le numéro de compte du client ou d'autres informations jugées sensibles, à défaut d'être confidentielles.

    Ce sont donc au total plusieurs milliers de clients qui ont étés avertis par leur banque qu'en raison de la présence de l'outil de Marketscore sur leur système, ils ne pourront plus accéder à leurs comptes en ligne.

    Comme avec beaucoup de parasites de ce type, la plupart de ces internautes n'ont bien sûr jamais vraiment demandé à installer l'outil de Marketscore. Ils l'ont "attrapé" (car oui, c'est une maladie honteuse...) alors qu'ils pensaient s'inscrire pour profiter d'un service gratuit de Marketscore. Il s'agissait à l'époque d'un système d'accélération de la connexion internet, mais la société propose aujourd'hui -vous allez rire- un service anti-virus en ligne.

    Si elle est importante en terme d'image, l'action des banques néo-zélandaises est toutefois mineure sur le plan de l'efficacité : Marketscore est loin d'être le seul éditeur à polluer ainsi les PC des internautes, et de nombreux autres (dont certains créés par des individus réellement malhonnêtes) collectent également les adresses des sites visités.

    Peut-être qu'offrir à leurs abonnés un anti-spyware en ligne aurait-il été plus efficace ?