Sans surprise, l'ICANN conservera ses prérogatives sur les noms de domaine jusqu'en 2011 (communiqué de presse du 15 août), mais peut-être pas sur toutes les fonctions techniques...

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    Créée en 1998 à l'initiative du Département américain du commerce, l'organisation de supervision du Net et des noms de domaine (Internet Corporation For Assigned Names and NumbersInternet Corporation For Assigned Names and Numbers) reste très marquée par l'influence américaine. Le nouveau contrat (fonction IANA), similaire au précédent, sera "mis à jour" chaque année pendant 5 ans. Il porteporte notamment sur : l'allocation des adresses IP, l'administration des noms de domaines de premier niveau (TLD) dont les lucratifs '.com', '.net' et 250 extensions qui identifient des pays ('.uk','.de', etc.)

    Quant au volet le plus sensible de l'accord entre Washington et l'ICANN, le "Memorandum of Understanding" (MoU), il devrait être révisé le 30 septembre 2006 (terme du contrat précédent). A cette occasion, les Etats-Unis pourraient céder une partie de leur contrôle 'historique' d'Internet. Le MoU désigne la convention par laquelle le Département américain du commerce accorde à l'Icann, pour une duréedurée limitée et reconductible, la gestion et l'administration du DNS.

    Longtemps, Washington a rejeté la possibilité d'un mode de gouvernance de l'Internet qui repose sur "la coopération internationale". Ainsi, fin juin 2005, le Département US du commerce a signalé vouloir "garder la main sur les 13 serveursserveurs racines de l'Internet indéfiniment", avant de se rétracter cet été. Outre les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Organisation des Nations Unies (ONU) ont rappelé, lors du Sommet mondial sur la société de l'information à Tunis, en novembre dernier, souhaiter prendre part à la supervision du Réseau mondial.

    Un jeu de dupes ?