A l'approche de la révision de l'accord entre le Gouvernement des Etats-Unis et l'ICANN, le débat sur la gouvernance d'Internet est relancé.

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    Créée en 1998 à l'initiative du Département américain du commerce, l'ICANN (Internet Corporation For Assigned Names and NumbersInternet Corporation For Assigned Names and Numbers) reste très marquée par l'influence américaine, et ce malgré sa dimension internationale. De nombreuses sociétés d'enregistrement de noms de domaine à travers le monde critiquent "l'emprise" des Etats-Unis sur l'Organisation de supervision du Net et des noms de domaine. Manque d'ouverture ? Le gouvernement des Etats-Unis a longtemps rejeté la possibilité d'un mode de gouvernance de l'Internet qui repose effectivement sur "la coopération internationale".

    Ainsi, fin juin 2005, le Département du commerce a signalé vouloir "garder la main sur les serveurs racines de l'Internet indéfiniment". Or, fin septembre prochain, l'institution est censée abandonner son contrôle sur ces serveurs ! Fondations de l'Internet, ces 13 serveurs racines de noms de domaine sont situés aux Etats-Unis, en Europe et au Japon. Ils dirigent les requêtesrequêtes vers le deuxième niveau du DNSDNS (Domain Name System). Outre les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Organisation des Nations Unies (ONU) ont rappelé, lors du Sommet mondial sur la société de l'information à Tunis, en novembre dernier, souhaiter prendre part à la supervision du Réseau mondial.

    Contre toute attente, lors d'une réunion publique organisée mercredi à Washington, le Département US du commerce a indiqué que les Etats-Unis pourraient céder une partie de leur contrôle 'historique' d'Internet. Rien n'est fait. Il faudra attendre le 30 septembre 2006 pour savoir quels pouvoirs les Etats-Unis entendent "céder" et sous quelles conditions.