Plus tôt que prévu, le recyclage systématique des appareils informatiques entrera en vigueur le 15 novembre prochain. Un léger surcoût pour le consommateur, un poids de moins sur l'environnement.
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Chaque année, en France, 1,7 million de tonnes de produits informatiques encombrent les filières de collecte des déchetsdéchets (selon l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie). A cause de leur complexité technique, leur retraitement est difficile et largement incomplet.
La quantité peut sembler dérisoire à côté des 627 millions de tonnes de déchets produits par les ménages, l'agricultureagriculture et l'industrie, mais le matériel électronique, de l'électroménager au home cinéma, présente des dangers particuliers : métauxmétaux lourds, polymèrespolymères divers, produits nocifs dans les tubes cathodiques et les écrans plats. Et, surtout, leur quantité augmente d'année en année.
Une filière complète à mettre en route
De Bruxelles est venue l'obligation d'organiser une filière de retraitement pour tous les DEEE (déchets d'équipements électriques et électroniquesdéchets d'équipements électriques et électroniques, à prononcer D3E). Cette directive ne devait être appliquée en France qu'en janvier 2007. Mais le gouvernement a voulu aller plus vite et c'est à partir du 15 novembre que la filière de collecte devra se mettre en place.
Qui va se charger de l'organiser ? La responsabilité en incombe désormais aux industriels fabriquant les produits à recyclerrecycler. Pour faire face à ce nouveau devoir, les grandes entreprises de l'électronique se sont regroupées pour créer des éco-organismes. Quatre sont aujourd'hui agréés : Ecologic, Eco-Systèmes, ERP (European Recycling Platform)) et Recylum.
Ecologic, le premier d'entre eux, dans l'ordre chronologique, a été fondé par Brother, Epson, Fujifilm, Kodak, Peekton, Pioneer, Sagem et Sharp, avec le soutien de deux fédérations professionnelles, la Ficime (Fédération des entreprises internationales de la mécanique et de l'électronique) et Alliance TIS (union professionnelle des technologies de l'information, de la communication et des services associés). C'est vers Ecologic que se tourneront vraisemblablement la majorité des constructeurs de matériels informatiques pour récupérer les ordinateurs en fin de vie.
Les produits bruns seront plutôt l'affaire de Eco-systèmes (réunissant le Groupement interprofessionnel des fabricants d'appareils ménagers, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution et le Syndicat des industries de matériels audiovisuels et électroniques) ainsi que de ERP (Braun-Gilette, Electrolux, HPHP, Sony). Quant à Recylum (General Electric, Philips, Osram, Sylvania), il se charge de la collecte des lampes usagées.
Ecotaxe et ramassage
Qui va payer ? Au final, l'acheteur, bien sûr. Le fabricant répercutera cette écotaxe sur le prix de vente. En échange de quoi, l'utilisateur pourra ramener son vieux matériel au vendeur, du moins s'il a été acheté après le 12 août 2005 (date de la transposition en droit français de la directive européenne). Le Ministère de l'écologieécologie et du développement durabledéveloppement durable nous promet également la mise en place progressive de collectes sélectivescollectes sélectives pour les produits électroniques.