Lorsque le site Suprnova.org avait succombé en 2004 sous les coups de boutoir de la MPAA (Motion Picture Association of America), les responsables de celle-ci s'étaient frottés les mains et pensaient l'affaire close. C'était sans compter sur la légendaire ténacité des internautes qui grouillent toujours autour de sites concurrents…

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    Logo P2P

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    Les serveurs de Suprnova.org n'hébergeaient pas à proprement parler de programmes piratés, mais bien des "trackerstrackers", ces petits fichiers au format BitTorrentBitTorrent qui, utilisés conjointement avec un logiciel Peer to PeerPeer to Peer (P2P), permettaient de se connecter directement sur des ordinateurs hôtes du fichier convoité, musique, vidéo ou autre. Ce principe de fonctionnement avait valu de nombreuses tracasseries aux éditeurs afin d'obtenir qu'en soit déclarée l'illégalité, et actuellement d'autres sites relativement similaires existent encore (p2pnet.net, Zeropaid, Slyck, p2pforums...).

    L'un d'entre eux, ThePirateBay.org, vient de se faire remarquer en proposant à Andrej Preston, le fondateur suédois de Suprnova.org, d'en perpétuer l'existence à condition de pouvoir utiliser son nom de domaine, et ainsi profiter de sa notoriété. Et c'est ainsi qu'alors que nombre d'entre eux sont à la joie, l'histoire vire plutôt au cauchemar pour les majors et l'industrie du cinéma...

    Car non seulement ThePirateBay.org veut ressusciter Suprnova.org, mais encore veut-il en rendre l'utilisation encore plus simple et conviviale. Selon Peter Sunde, un des co-fondateurs de ThePirateBay, l'utilisation d'un logiciel de P2P est devenue obsolète. Avec le nouveau site, il suffira de cliquer sur une référence et un applet JavaJava intégré au serveur s'activera, mettant directement l'ordinateur client en réseau avec les machines cibles hébergeant le fichier demandé.

    Sunde reconnaît toutefois que la mise au point de son système, qui fonctionne déjà avec quelques dizaines de beta-testeurs privilégiés, est plus longue que prévue. Le Suprnova nouvelle version aurait dû déjà naître en mars dernier, déclare-t-il, mais il sera disponible d'ici une semaine ou deux, avec plus d'un million de liens. Mais la lutte contre le piratage, de plus en plus efficace et dont les "apprentis-hackers" font régulièrement les frais, ne découragera-t-elle pas à la longue les internautes à risquer amendes et saisie de matériel pour économiser le prix de quelques CDCD ?

    Et surtout, le nouveau site résistera-t-il longtemps aux assauts des éditeurs et autres industriels du disque, audio et vidéo ? Une seule chose est certaine, leurs avocatsavocats affûtent déjà leurs lames les plus effilées...