Inaugurée à Paris, la BNM – Bibliothèque numérique mondiale –, réalisée par l'Unesco, est désormais accessible sur Internet. Elle met à la disposition de tous des documents rarissimes actuellement conservés dans des musées nationaux.

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    Mardi 24 avril 2009, la BNM, alias Bibliothèque numérique mondiale ou World Digital Library, était officiellement inaugurée au siège parisien de l'Unesco, Organisation des Nations unies pour l'éducation et la culture. Initié en 2005, le projet consiste à mettre en ligne des images de documents de toutes sortes, conservés par les musées nationaux de la planète pour leur intérêt culturel ou historique, livres, manuscrits, cartes, photographiesphotographies...

    Techniquement, la BNM a été réalisée par la Bibliothèque du Congrès (créée à Washington en 1800) avec l'aide de la Bibliothèque d'Alexandrie (dont l'ancêtre était déjà mondialement célèbre depuis des lustres au temps de Cléopâtre).

    De nombreux pays y ont participé et ont ouvert l'accès à une grande partie de leurs patrimoines nationaux. Mais cela ne suffit pas et l'Unesco s'est lancée dans une campagne de mobilisation pour décider d'autres nations à partager leurs trésors.

    L'Egypte et l'Arabie Pétrée, cartographiée par l'entreprise britannique John Tallis et Cie en 1851. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir.) © BNM

    L'Egypte et l'Arabie Pétrée, cartographiée par l'entreprise britannique John Tallis et Cie en 1851. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir.) © BNM

    Présentation très visuelle

    Sur le site Web de la BNM, on peut déjà découvrir plus d'un millier « d'objets », selon le terme utilisé, provenant de tous les continents (sauf l'Antarctide, bien sûr). Le site, bien construit, est proposé en sept langues (anglais, arabe, chinois, espagnol, français, portugais et russe) et montre les documents sous une forme visuelle élaborée. On feuillette les livres page par page, on zoome sur les textes ou les photographies et on peut se déplacer sur les cartes.

    En revanche, le module de recherche est parfois décevant. Il faut en tout cas procéder par plusieurs étapes d'affinage et surtout ne pas faire de fautes d'orthographe. Pour trouver une carte d'Egypte, inutile de taper « carte Egypte » ni « Egypte carte » ni « égypte » ni « Égypte ». On peut espérer que ces erreurs de jeunesse seront vite corrigées.

    Avec Europeana, l'équivalent européen (pour l'instant plus riche), Gallica (bibliothèque française de manuscrits) et Google Book Search (ex GoogleGoogle Print), sans oublier les œuvres complètes de Charles Darwin, la BNM contribue à faire du Web un paradis pour les rats de bibliothèque et une belle opportunité de découvertes pour tous les autres.