Les drones V-BAT de Shield AI peuvent désormais évoluer de façon autonome sous la forme d’essaim et poursuivre leur mission en l’adaptant pour faire face aux menaces ou aux exigences détectées.


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    Avec son tube pointé vers le ciel et ses deux grandes ailes placées tout en bas sur un support motorisé, le V-Bat de Shield AI a une drôle d'allure. Un prototype de ce drone a été testé cet été en Floride par l'US Navy. L'aéronefaéronef est capable de décoller et se poser à la verticale à partir d'un navire, pour ensuite évoluer à l'horizontal. Poser un drone sur un navire reste une opération délicate, surtout pour les appareils militaires qui pèsent bien plus lourd que les drones civils, mais ce n'est pas la seule qualité du V-BAT qui est désormais produit en série. Le drone dispose d'un rayon d'action de 560 kilomètres pour 10 heures d'autonomie et d'une vitessevitesse de pointe de 165 km/h. Son altitude maximale est de 4 500 mètres.

    Il ne s'agit pas d'une munition rôdeuse, mais d'un drone de surveillance. Pour cela, il peut embarquer 8 kilos de charge utile pour disposer de capteurscapteurs, de systèmes de communication. Il peut également être équipé d'un système de brouillage électronique. L'atout de l'architecture particulière du V-Bat est qu'elle lui permet d'être stocké facilement sur un navire. Il ne faut en outre que cinq minutes pour l'assembler et l'envoyer avec ses données de vol pour une mission autonome. Mais la grande nouveauté en plus de ses autres capacités, c'est que l'aéronef peut désormais évoluer sous la forme d'essaim grâce à l'IAIA Hivemind.

    Le drone peut réaliser ses missions en meute de façon autonome grâce à une IA embarquée. © Shield AI

    Un essaim de drones autonomes

    Gérée par un processeur Nvidia, l'IA Hivemind s'interface directement avec le pilote automatique V-BAT. L'opérateur peut indiquer au drone de réaliser une tâche précise, comme rechercher une cible dans une zone, par exemple. Ensuite, sans avoir besoin du GPS, c'est à partir de la cartographie et des données de ses capteurs que le moteur cognitif du drone va alors élaborer de lui-même le meilleur plan de mission pour accomplir cette mission. Mieux encore, ce travail peut se faire de façon coordonnée avec plusieurs V-BAT.

    Avec cette IA, les drones peuvent continuer à voler et à mener leur mission de façon autonome en groupe dans des conditions très dégradées et brouillées. Un vaste essaim de drones peut alors être utilisé pour leurrer l'ennemi afin de saturer et épuiser ses défenses en lui faisant tirer de coûteux missilesmissiles, avant une véritable vaguevague d'attaque aérienne.

    Pour le moment, l'objectif pour 2024 est de rendre opérationnel un groupe de quatre V-BAT pour doubler à terme cet effectif. Avec ses caractéristiques, le drone entre dans le cahier des charges du programme Replicator de l'armée américaine. Face à la menace d'une invasion de Taiwan par les forces chinoises, il consiste à disposer d'un volumevolume conséquent de drones capables d'évoluer en essaim.