Ce drone a parcouru plus de 16 kilomètres pour apporter un rein d'un aéroport à un hôpital afin de gagner du temps et le préserver pour sa transplantation. Un trajet de quatre minutes au lieu de 15 à 20 minutes en temps normal. C'est un record !


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    Le drone, une question de vie ou de mort. Il y a les drones assassins, mais aussi les drones qui sauvent des vies. Ceux de la société américaine MissionGO permettent de gagner du temps lorsqu'il s'agit de transporter en urgence un organe pour le transplanter. Il faut savoir qu'une fois retiré, un organe n'est viable que durant quelques d'heures. Si les chirurgiens ne peuvent pas le transplanter avant la fin du temps imparti, l'organe en question ne va pas pouvoir être utilisé. Dans tous les cas, il faut gagner un maximum de temps en cherchant à réduire celui dévolu aux transports.

    Or, le gros souci repose bien souvent sur la duréedurée de transport durant les derniers kilomètres entre un aéroport et l'hôpital, ou encore deux centres hospitaliers situés dans une grande agglomération. Pour réduire la durée d'acheminement, le drone présente une solution idéale. Ainsi, l'an dernier, des chercheurs de l'université du Maryland avaient exploité un drone pour transporter un reinrein qui a été transplanté avec une marge de manœuvre rassurante pour les médecins. Mais lors de cette expérimentation, la distance parcourue était alors limitée à 4,8 kilomètres.

    Les drones-livreurs pourraient permettre de sauver des vies. © MissionGo
    Les drones-livreurs pourraient permettre de sauver des vies. © MissionGo

    Deux vols expérimentaux

    Dernièrement, MissionGO en partenariat avec le Nevada Donor Network a battu un record de gain de temps avec deux vols expérimentaux. Le premier a permis d'acheminer des cornées humaines entre deux hôpitaux de Las VegasVegas distants d'environ quatre kilomètres, mais dont les voies de circulation sont souvent très congestionnées. Le second a repoussé les limites de la livraison par drone en transportant un rein à partir d'un aéroport au centre médical sur une distance record d'environ 16,6 kilomètres. Grâce à lui, le trajet terrestre qui aurait duré entre 15 et 20 minutes, a été réduit à quatre minutes.

    Selon Ryan Henderson, le télépilote de l'aéronefaéronef, aux États-Unis, cette plage de 15 à 20 minutes de transport terrestre entre un aéroport et l’hôpital le plus proche représente environ 90 % des cas. Pour ces deux vols, il faut préciser que les organes transportés étaient uniquement destinés à tester la recherche et non pas pour réaliser de véritables transplantationstransplantations. Reste qu'avant de voir des drones de livraison d'organes évoluer dans le ciel, il faudra adapter la réglementation, qui pour le moment interdit les vols hors de portée de vue du télépilote que ce soit aux États-Unis ou en Europe.