Les guerres médiques sont une série de conflits qui opposent les cités grecques à l'Empire perse, au Ve siècle avant J.C. Ces guerres sont émaillées de batailles qui ont laissé une forte empreinte dans l’imaginaire collectif encore de nos jours. La bataille de Marathon ou encore les Thermopyles sont des batailles évènements qui ont lieu lors de ces guerres médiques.


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    Les guerres médiques tiennent leur nom des Mèdes du royaume de Médie, issus d'une région montagneuse de l'Iran actuel. Ils sont par la suite intégrés au vaste ensemble perse par Cyrus le Grand qui unifie peuple perse et peuple mède au sein de son empire. Les guerres médiques désignent donc l'affrontement entre l'empire perse et les cités grecques.

    Les origines des guerres médiques avec la révolte en Ionie

    Un événement déclencheur vient précipiter l'affrontement entre les deux puissances : la révolte de l'Ionie. En 499 avant J.C., les cités d'Ionie se soulèvent, menées par le tyran de Milet, Aristagoras. Elles contestent le lourd tribut levé par les Perses et subissent une crise politique interne grave. La cité fait alors appel à Sparte et Athènes pour prendre Naxos qui est sous domination perse.

    L'alliance des cités permet aux Grecs de reprendre des villes et de défaire leur puissant voisin perse. Entre 499 et 498 avant J.C., les Grecs battent les Perses à Sardes mais sont à leur tour défaits lors de la bataille d'Ephèse. Les Perses lancent une contre-offensive en 494 avant J.C. Leur victoire est éclatante : ils écrasent les Grecs lors de la bataille de Ladé et réduisent en esclavage la population de Milet alors que le tyran Aristagoras fuit en exil.

    Carte historique de l'empire achéménide. © <em>Wikimedia Commons</em>, Domaine public
    Carte historique de l'empire achéménide. © Wikimedia Commons, Domaine public

    La première guerre médique de 492 à 490 avant J.C : bataille de Marathon

    Cette révolte se transforme en conflit ouvert en 492 avant J.C. À cette date, les Perses lancent une offensive préventive en Thrace et en Macédoine pour soumettre les cités de la Grèce continentale et se prémunir de toute potentielle menace future. Darius réclame alors une soumission totale des cités grecques en leur donnant la terre et l'eau mais Athènes et Sparte refusent de se soumettre. Toutefois, les Perses poursuivent leur conquête : en 490 avant J.C., ils reprennent Naxos et détruisent Erétrie dans la région de l'Eubée.

    C'est en septembre de cette même année qu'ils débarquent à Marathon, situé dans le fief des Pisistratides, les tyrans athéniens déchus à la fin du siècle précédent. Ces derniers s'allient aux Perses dans l'espoir de retrouver le pouvoir. Or un stratège athénien, Miltiade, prend la tête des opérations militaires et parvient à repousser les ennemis perses avec l'aide de plus de 10 000 Athéniens et de 1 000 Platéens. Sparte n'arrive qu'après la bataille, alors même qu'elle est appelée en renfortrenfort.

    Cependant, en 490 avant J.C., une armée grecque dirigée par Miltiade a réussi à vaincre l'armée perse à la bataille de Marathon. Cette victoire consolide un peu plus la domination d'Athènes sur les cités grecques et conforte sa vocation impériale. La cité fait figure de sauveur ayant protégé l'ensemble de l'Hellade de l'invasion barbare perse. Cette bataille met également fin à la première guerre médique.

    Plaine de Marathon. © <em>Wikimedia Commons</em>, Domaine public
    Plaine de Marathon. © Wikimedia Commons, Domaine public

    La deuxième guerre médique de 481 à 479 avant J.C. : bataille des Thermopyles, Salamine, Platées et Mycale

    Toutefois, cela ne met pas fin aux ambitions perses. Le fils de Darius, devenu roi à la mort de son père sous le nom de Xerxès 1er, reprend des préparatifs militaires massivement pour préparer une nouvelle campagne. Ce ne sont pas moins de 300 000 hommes et 1 200 navires de guerre qui sont rassemblés. En 481 avant J.C., Xerxès lance une invasion massive de la Grèce. Il passe avec ses troupes le passage du Hellespont et fond en direction de la Grèce continentale et de l'Attique. La résistancerésistance de certaines cités grecques est héroïque. Sparte s'est vu confier le commandement militaire de l'armée des cités grecques et choisit le passage des Thermopyles pour arrêter la puissance militaire perse. Mais les Lacédémoniens sont trahis : ils sont pris à revers par les Perses et sont massacrés malgré trois jours de résistance acharnée. Athènes est envahie, l'Acropole incendiée.

    Cependant une succession de victoires grecques va forcer l'ennemi perse à se replier :

    • En septembre 480, Thémistocle inflige une sévère défaite aux Perses lors de la bataille navale de Salamine. La flotte perse est anéantie.
    • En septembre 479 avant J.C., le Spartiate Mardonios vainc l'armée perse par voie terrestre, les Perses sont massacrés mais Mardonios trouve également la mort lors de l'affrontement.
    • À la même date, les Grecs remportent une victoire navale lors de la bataille de Mycale et détruisent la base perse située sur le cap du même nom.

    Mais la guerre contre les Perses ne s'achève pas à Mycale et PlatéesPlatées. Les cités grecques s'unissent sous la bannière de la Ligue de Délos. C'est en 478 que les cités ioniennes se regroupent sous l'égide d'Athènes pour consolider leurs forces. L'objectif de ce regroupement des cités est de poursuivre la guerre contre la Perse jusqu'à une victoire totale. Les cités contribuent financièrement à l'effort de guerre et versent des fonds pour couvrir le coût des conflits. 

    La Ligue de Délos remporte la bataille navale de l'Eurymédon en Asie Mineure et signe la paix de Callias en 449 avec l'Empire Perse.