Je suis né… avec 3 jours de retard, mais ce ne fut pas un handicap rédhibitoire pour la suite. 
Normalien de Saint-Cloud (école ensuite transférée à Lyon), j’ai d’abord été chercheur au CNRS puis professeur à l’université Paris 7-Denis Diderot depuis 1981. 
Dans ma carrière, j’ai eu de la chance. Postdoc à Stanford, je me suis retrouvé dans l’expérience la plus titrée de la physique des particules. Au total, j’aurai côtoyé quatre Prix Nobel dans les équipes au sein desquelles j’ai travaillé. 
De retour en Europe, je me suis consacré à l’étude des neutrinos, minuscules particules plutôt fascinantes qui gardent encore bien des secrets. Autour de leur mystère, j’ai initié plusieurs expériences tant au CERN qu’au laboratoire américain de Brookhaven. 
Ces expériences ont produits des mesures intéressantes, mais aucune découverte majeure n’y fut faite… ce qui est le cas de bien des expériences. La communication étant devenue une nécessité de plus en plus pressante, depuis quelques années, je me consacre à l’écriture. J’ai d’abord publié un roman policier sur les neutrinos, puis plusieurs ouvrages de vulgarisation, une étude sur Marcel Proust, ainsi que deux pièces de théâtre jouées en particulier dans les lycées.

Sciences

Physique

François Vannucci

personnalité

10/02/2011

- Ancien élève de l'Ecole normale supérieure ( 1955), après des études secondaires au lycée Condorcet (Paris). 
- Licencié de mathématiques, agrégé de physique (1959) 
- Docteur es sciences physique (Orsay 1964) 
- Professeur à l'Université Paris Sud, Directeur du laboratoire d'hydrodynamique physique HMP (ESPCI) de 1977 à 1988 
- Directeur du Palais de la Découverte de 1987 à 1990
- Directeur de l'Ecole normale supérieure de 1990 à 2000 
- Professeur émérite et chercheur au laboratoire PMMH (ESPCI) depuis 2000 
- Fellow de l'American physical society ; Fellow de l'Institute of physics.
- Membre de l'Academia Europea. 
- Auteur de 300 articles sur la supraconductivité, les cristaux liquides et la matière molle, l'hydrodynamique physique, les milieux granulaires et de 10 livres dont
" Du sac de billes au tas de sable " et " Désordre et mélange " (O. Jacob) " Ce que disent les fluides " et " Matière et matériaux " (Belin) " La matière en désordre et Matière en grains " (EDP Sciences)" Du merveilleux caché dans le quotidien - la physique de l’élégance " ( Flammarion)

Sciences

Physique

Etienne Guyon

personnalité

05/12/2010

J'ai eu la chance de grandir en Bourgogne sous un ciel rempli d'étoiles. Très tôt, je me suis intéressée à l'astronomie, ce qui n'aurait sans doute pas été le cas si je n'avais vu que des lampadaires en levant les yeux, comme c'est malheureusement le cas de beaucoup d'enfants aujourd'hui. 
Après le bac, attirée par le secteur aérospatial, j'ai opté pour les classes préparatoires, puis une école d'ingénieur généraliste l'ENSIAME à Valenciennes. Cela m'a donné l'occasion de partir en stage à la DLR en Allemagne où l'on teste les moteurs d'Ariane ; et en 1995, à la station de radioastronomie de Nançay, où je suis restée pour un job d'été consistant à contrôler le radiotélescope. J'y ai croisé Jean Heidmann dont j'avais lu tous les ouvrages sur SETI. J'ai aussi rencontré François Biraud, dont les connaissances scientifiques et techniques m'impressionnaient. Nous avons discuté des recherches qu'il a mené à Nançay en 1992 avec Jill Tarter. 
Je publiai à l'époque un fanzine, « le bulletin de la Cabine Télescope » où il était souvent question de SETI. Il y avait une centaine d'abonnés, et à l'occasion d'un jeu de création de messages codés, j'ai contacté la SETI League. Je travaillais alors en tant qu'ingénieur au Centre de Calcul de l'IN2P3. La représentante en France de l'association terminait un post-doctorat au CEA. Ensemble, nous avons mis en place l'un des premiers sites web francophones consacré à SETI, puis elle est rentrée en Ecosse en me demandant de représenter l'association à laquelle j'avais adhéré quelques mois plus tôt. 
Le logiciel SETI@HOME est sorti en mai 1999. Son succès immédiat a surpris tout le monde, aussi bien la petite équipe d'informaticiens de l'université de Berkeley que mes collègues qui effectuaient à l'époque des recherches sur les grilles de calcul. Je gérais une liste de discussion sur SETI qui a vu son nombre d'abonnés augmenter rapidement. En revanche, les discussions tournaient souvent autour d'une espèce de compétition. J'ai eu un pic, est-ce que c'est un signal ? Qui a une valeur plus grande que la mienne ? Il y avait une véritable course au CPU, chacun voulant montrer la puissance de son PC. Ceux du laboratoire LORIA étaient relativement bien placés au niveau international. 
Le décès de Jean Heidmann en 2001 marqua un coup d'arrêt de l'implication de France dans les projets SETI. Je fus invitée à une réunion du « SETI Permanent Study Group » de l'Académie Astronautique Internationale (IAA) à Toulouse. Assise autour de la même table que les américains Roger Malina, Seth Shostak ou Paul Shuch, le canadien Allen Tough, l'australienne Carol Oliver ou l'italien Claudio Maccone, je compris à quel point le rôle de Jean Heidmann était important au niveau international, en particulier pour faire la liaison entre SETI et l'IAA. Jusqu'à présent, toutes mes activités liées à SETI s'étaient déroulées dans un cadre purement associatif ; au détriment sans doute des lectures de romans de science-fiction et des soirées d'observation astronomique. Si je pouvais apporter une aide ponctuelle, je n'avais ni le bagage, ni la stature pour jouer dans la cour des grands. 
J'ai obtenu un poste d'ingénieur d'étude au CNRS l'année suivante. Travaillant en région parisienne, j'ai rencontré les membres du groupe de recherche en exobiologie. A une époque où chaque jour on découvre de nouvelles exo-planètes, en particulier grâce aux missions passionnantes comme Corot, il est intéressant de réfléchir aux nouvelles perspectives que cela apportait à SETI et aux possibilités de relancer une telle recherche en France. J'ai modestement participé à l'organisation du congrès qui s'est déroulé à l'UNESCO en 2008, en particulier pour les évènements grand-public. Ce fut extraordinaire de voir plus d'une centaine de scientifiques du monde entier échanger des idées dans un lieu aussi prestigieux.

Sciences

Astronautique

Elisabeth Piotelat

personnalité

07/11/2010

Véronique Buat est née le 20 septembre 1962 à Marseille.
Après deux années de classes préparatoires, elle continue ses études à l’Ecole Normale Supérieure de Cachan de 1982 à 1986. Elle obtient son DEA d’astrophysique à l’observatoire de Meudon et revient à Marseille préparer sa thèse sur l’émission ultraviolette des galaxies au Laboratoire d’Astronomie Spatiale.
A la fin de sa thèse elle obtient de Maître de Conférences à l’Université Aix-Marseille III (maintenant Paul Cézanne). Elle est à présent Professeur à l’Université de Provence.
Ses activités de recherche sont consacrées à l’étude de l’évolution des galaxies et essentiellement basées sur l’exploitation de données obtenues à partir de télescopes embarqués sur des satellites spatiaux. Son domaine d’étude va de l’univers proche jusqu’à des astres situés à plusieurs milliards d’années lumières.
Comprendre l’évolution des galaxies c’est comprendre l’évolution du plus grand nombre, ainsi ses études sont basées sur de grands échantillons afin de ne pas se méprendre en regardant « l’arbre qui cache la forêt ».
Etre Astrophysicien(ne) nécessite d’être d’abord Physicien(ne), de même être Professeur en astrophysique signifie enseigner l’astrophysique mais aussi les bases de chaque domaine de la physique. Au cours de sa carrière, Véronique Buat a enseigné (et enseigne encore) l’optique, la thermodynamique, la mécanique mais aussi l’histoire des sciences à travers celle de l’astronomie, et bien sur…l’astrophysique.

Sciences

Astronomie

Véronique Buat

personnalité

07/06/2010

Christian Huygens est né le 14 avril 1629 à La Haye (Pays-Bas). Eduqué par des précepteurs qui lui font découvrir l'algèbre, il va ensuite à l'université étudier le droit et les mathématiques. 
Dès 1652, le jeune Huygens parvient à élaborer les règles qui dictent la conservation de la quantité d'un mouvement. Puis il se lance dans l'observation astronomique avec un télescope, en améliorant ses performances (il est l'inventeur d'une formule optique contenue dans un oculaire, l'oculaire de Huygens). Ses observations nécessitant des instruments précis pour mesurer l'écoulement du temps, il met au point les premières horloges utilisant un pendule (cette invention fera l'objet d'une publication en 1673, Horlogium Oscillatorum). Il s'intéresse particulièrement à Saturne, découvrant son plus gros satellite, Titan, en 1655, et imagine que les anneaux de la planète sont constitués de blocs rocheux. Des découvertes qui ont valu à Huygens de donner son nom à l'atterrisseur de la sonde Cassini qui s'est posé sur Titan en janvier 2005. 
Différents aspects de Saturne au télescope. Extrait du Systemia Saturnium de Huygens.
Invité par Colbert à partir de 1666 pour siéger à l'Académie Royale des Sciences, Huygens poursuit ses observations (il découvre des nébuleuses et des étoiles doubles) à l'Observatoire de Paris nouvellement créé à la demande de Louis XIV et dirigé par Cassini. Il s'intéresse également à la nature de la lumière dont il présente la théorie ondulatoire dans son "Traité de la lumière" paru en 1690. La révocation de l'Edit de Nantes (1685) l'oblige à retourner aux Pays-Bas où il consacre le reste de sa vie à la rédaction de l'ouvrage Cosmotheoros, sive de terris coelestibus, earumque ornatu, conjecturae où, s'inspirant des thèses coperniciennes, il développe l'idée d'autres formes de vie autour d'autres soleils. Huygens meurt le 8 juillet 1695. 
La sonde Huygens sur Titan, représentation ESA.

Sciences

Astronomie

Christian Huygens

personnalité

05/02/2010

« Profil scientifique avec une dimension littéraire » : voici ce que disent les tests psychotechniques passés lors d'embauches dans le secteur privé. Mon parcours est en effet assez atypique pour un scientifique.
Je suis né en 1958 à Bruxelles. Avec mon diplôme de docteur en chimie physique en poche, j'ai travaillé successivement à l’Université Libre de Bruxelles, à l’Hôpital Universitaire Erasme et ensuite dans la biotechnologie et la chimie.Mais l'écriture est l'une de mes passions.
Pendant toutes ces années, je travaille aussi comme journaliste scientifique free-lance. Après avoir proposé mes services à un quotidien belge en 1983, j'ai multiplié les collaborations avec d'autres médias, la télévision, le journal La Recherche en France, etc. 
Contaminé par le virus…
Par hasard, je tombe en 1992 sur un avis de concours organisé par la Commission européenne pour recruter des rédacteurs scientifiques. A ma grande surprise, je réussis toutes les épreuves (un an au total !) et je suis recruté en 1994, dans l’Unité Communication de la Direction générale de la recherche. 
Actuellement, je suis Chef (faisant fonction) de cette Unité (30 personnes environ). J'ai piloté les grandes enquêtes Eurobaromètre sur la science et la technologie et j'organise les grands événements de la Direction générale (conférences sur la communication de la recherche, lancement des programmes-cadres, etc.). Je suis aussi le rédacteur en chef du magazine « research*eu »: http://ec.europa.eu/research/research-eu/index_fr.html
Membre du comité scientifique du réseau international sur la communication publique de la science et de la technologie (PCST), j'enseigne la communication scientifique à l'Université Libre de Bruxelles.
J'ai publié à ce jour huit ouvrages, dont « Communicating European Research » (Springer, 2007), « La Technique contre la démocratie » (Seuil, 1998) et, tout récemment, « Science et communication : pour le meilleur ou pour le pire » (Quae, 2009): http://www.quae.com/fr/livre/?GCOI=27380100692260
Voir aussi à ce sujet:
• l'article publié par l'Association Bernard Gregory : http://www.abg.asso.fr/display.php?id=1003• l'article publié sur le site de la revue Science (en anglais) : http://sciencecareers.sciencemag.org/career_development/previous_issues/articles/2380/raising_the_profile_of_european_research#• mon site personnel : http://www.michelclaessens.net/

Tech

Tech

Michel Claessens

personnalité

03/01/2010

1 - Formation
- 2001 : Habilitation à Diriger les Recherches
- 1992 – 1994 : Doctorat préparé dans le Laboratoire d’Etude de l’Altérabilité des Matériaux (CEA). Sujet de thèse : Etude expérimentale de l’influence d’espèces aqueuses sur la cinétique de dissolution du verre nucléaire R7T7.
- 1989 – 1991 : Diplôme d’ingénieur à l’Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Poitiers. Spécialité : Matériaux (major de promotion). DEA « Matériaux-Minéraux » à l’Université d’Orléans. 
2 - Domaines de compétence 
- Mécanismes et cinétique d’altération des matrices de confinement (lixiviation, irradiation).- Modèles pour l’évaluation des performances en conditions d’entreposage de longue durée et de stockage géologique profond.- Communication (ouvrages grand public dont deux primés par la SFEN, émissions de radio, conférences), enseignement (intervenant pour l’INSTN, cours en Master 2 à l’UMII).
3 - Expérience professionnelle
- Depuis 2001 : Chef du Laboratoire d’étude du Comportement à Long Terme des matériaux de conditionnement au Commissariat à l’Energie Atomique, Centre de Marcoule (14 permanents, 4 thésards, 2 post doc). Expert senior depuis 2003.
- 2000 - 2003 : Chef du projet VESTALE (projet fédérant l'ensemble des études sur le comportement à long terme des verres au CEA). Structuration des programmes, gestion des relations avec les partenaires industriels (COGEMA, ANDRA, EDF), préparation des évaluations internationales. 
- 1995 - 2001 : Ingénieur de recherche au Commissariat à l’Energie Atomique, centre de Marcoule. Responsable des études sur la cinétique d’altération des verres de confinement de déchets (aspects théoriques, expérimentaux et modélisations). Expert auprès de l’ADEME pour les travaux normatifs sur le comportement à long terme des déchets stabilisés par vitrification.
Bilan : gestion de collaborations scientifiques nationales et internationales, encadrement (5 thésards, 4 post doc, 7 stagiaires universitaires), 4 participations à un jury de thèse, 30 publications dans des revues scientifiques à comité de lecture, 28 publications dans des congrès nationaux et internationaux, 3 livres grand public sur la gestion des déchets radioactifs, responsable d’enseignements à l’Université de Montpellier et au CEA.
4 - Publications
-- Livres
- S. Gin. Quelles solutions pour nos déchets nucléaires ? Editions Le Pommier, 2006.- S. Gin. Déchets nucléaires : quel avenir ? Editions Dunod, 2006. 

- S. Gin. Nucléaire, vers une vérité citoyenne. Editions La société des écrivains, 2007.- S. Gin. Les déchets radioactifs. Chapitre dans un livre sur les déchets à destination des universitaires. Lavoisier Editions. A paraitre début 2009.
Principaux articles dans les journaux scientifiques
- S. Gin, P. Jollivet, JP Mestre, M. Jullien, and C. Pozo. French SON 68 nuclear glass alteration mechanisms on contact with clay media. Applied Geochemistry 16 (7-8):861-881, 2001.- S. Gin, Isabelle Ribet, and M. Couillaud. Role and properties of the gel formed during nuclear glass alteration : importance of gel formation conditions. Journal of Nuclear Materials 298 (1-2):1-10, 2001.- Angeli F, Charpentier T, Gin S, Petit JC. 17O 3Q-MAS NMR characterization of a sodium aluminoborosilicate glass and its alteration gel. Chemical Physics Letters 341 (1-2) 23-28 (2001).- Rebiscoul D., Van der Lee A., Rieutord F., Né F., Spalla O., El-Mensouri A., Frugier P., Ayral A. and Gin S. Morphological evolution of alteration layers formed during nuclear glass alteration: new evidence of a gel as diffusive barrier. Journal of Nuclear Materials, 326, 9-18, 2004.- S. Gin and I. Ribet. Comportement à long terme des verres nucléaires de type R7T7 : bilan des connaissances à l'échéance de la loi Bataille. L'actualité chimique, 2005.- Déchets nucléaires : qu’en faire ? Science et Vie n°1070, p99-111, nov. 2006.G. Geneste, F. Bouyer and S. Gin. Hydrogen-sodium interdiffusion in borosilicate glasses investigated from first principles. J. of Non-Crystalline Solids 352, 3147-3152, 2006.- D. Rebiscoul, F. Rieutord, F. Né, P. Frugier, R. Cubitt and S. Gin. Water penetration mechanisms in nuclear glasses by X-ray and neutron reflectometry. Journal of Non-Crystalline Solids, Volume 353, Issues 22-23, 2221-2230, 2007.
S. Gin. Déchets nucléaires : comment les gérer ? Questions internationales, n°24, p65-66, 2007.- Chave T., Frugier P., Ayral A. and Gin S. Solid state diffusion during nuclear glass residual alteration in solution. Journal of Nuclear Materials, 362, 466-473, 2007.- Cailleteau C., Angeli F., Devreux F., Gin S., Jestin J., Jollivet P. and Spalla O. Insight into Silicate Glass Aqueous Alteration Mechanisms. Nature Materials, Vol 7, 12: 978-983, 2008.- Verney-Carron A., Gin S. and Libourel G. A fractured Roman glass block altered 1 800 years in seawater: analogy with nuclear waste glass in deep geological repository. Geochimica et Cosmochimica Acta, 72, 5372-5385, 2008.- Gin S., Jégou C., Frugier P. and Minet Y. Theoretical Consideration on the application of the Aagaard-Helgeson rate Law to the Dissolution of silicate Minerals and Glasses. Chemical Geology, 255, 14-24, 2008.- Frugier P., Gin S., Minet Y., Chave T., Bonin B., Godon N., Lartigue J.E., Jollivet P., Ayral A., De Windt L. and Santarini G. SON68 nuclear glass dissolution kinetics : current state of knowledge and basis of the new GRAAL model. Journal of Nuclear Materials, 380, 8-21, 2008.

Sciences

Physique

Stéphane Gin

personnalité

08/03/2009

Yoichiro  Nambu

Sciences

Physique

Yoichiro Nambu

personnalité

08/10/2008

Né le 25 décembre 1642 selon le calendrier Julien, mais le 4 janvier 1643 si l'Angleterre avait suivi alors notre décompte actuel, Isaac Newton était si chétif qu'on aurait juré qu'il trépasserait dans la journée. En fait, c'est son père, un petit fermier, qui va décéder quelques mois plus tard.
Sa mère, presque illettrée, se laisse consoler en 1645. Elle convole en deuxièmes noces avec un pasteur qui ne veut pas entendre parler de l'enfant, qu'elle abandonne donc à sa famille. Pour certains auteurs, ceci explique pourquoi Newton ne s'est jamais marié. 
Portrait d'Isaac Newton réalisé par Godfrey Kneller
De nature délicate, Isaac préfère jouer avec les filles. Son oncle ne tarde pas à comprendre qu'il n'est pas fait pour le travail des champs et l'envoie donc à l'école. Doué à la fois d'habileté manuelle et d'une superbe intelligence, Isaac entretient avec les autres élèves des relations difficiles. Ceci sera une caractéristique de la vie de Newton.
En 1661, il entre au Trinity College de Cambridge en qualité de « sizar », c'est-à-dire d'étudiant pauvre chargé des basses besognes comme vider les pots de chambre et porter le bois de chauffage en échange de la gratuité des études. Cette situation, particulièrement humiliante pour un jeune dont la mère est devenue riche à la suite d'un deuxième veuvage, ne changera qu'en 1667 lorsqu'il deviendra « fellow » : il sera alors logé et percevra un salaire. 
Entre-temps, Newton avait dû se réfugier chez sa mère en 1665 pendant 18 mois pour fuir la peste qui sévissait à Londres. D'après ses dires, c'est pendant ce séjour qu'il avait vu tomber la célèbre pomme, événement qui lui permit d'établir une relation entre la chute d'un corps à la surface de la Terre et le mouvement de la Lune. Newton avait alors acquis le sentiment que notre planète attirait notre satellite avec une force de même nature que celle qu'elle exerçait sur la pomme, force qui variait dans la raison inverse du carré de la distance qui séparait la Terre de la Lune. Mais Newton n'avait rien publié : il attendra 1687 pour le faire. 
En 1666, il ne s'agissait guère pour lui que d'une intuition. D'abord, il avait besoin de parfaire sa théorie, en particulier démontrer que la Terre se comportait vis-à-vis des corps environnants comme si sa masse était concentrée en son centre. Cela nécessitait la fondation d'une nouvelle branche des mathématiques (i. e., le calcul différentiel et intégral) et demandait donc du temps. Ensuite, ses premiers calculs refusaient de corroborer sa thèse car il possédait des données erronées sur les dimensions de la Terre. Ceci sera corrigé cinq ans plus tard en France par les mesures du rayon terrestre de Jean Picard (1620-1682), mais le résultat de cette expérience ne parviendra à Newton qu'en 1682. 
Réplique du téléscope de Newton 1672
L'année 1669 est une date importante : le mathématicien Isaac Barrow (1630-1677), titulaire de la prestigieuse chaire de Lucas, appelé à d'autres fonctions, laisse sa place à Newton. Deux ans plus tard, ce dernier construit un instrument révolutionnaire, le télescope, qui va lui ouvrir les portes de Royal Society. Il y fera la connaissance de Robert Hooke (1635-1703), l'un de ses plus importants membres, et qui deviendra rapidement un féroce ennemi. D'innombrables questions vont les séparer dès 1672, date de leur première controverse sur la nature de la lumière : cette querelle sera suivie de nombreuses disputes où Newton entrera parfois en colère hystérique, notamment sur le sextant et la loi de la gravitation. Elles ne prendront fin qu'à la mort de Hooke en 1703.
En 1684, une visite d'Edmond Halley (1656-1742) bouleverse la vie de Newton. Cet astronome qui donnera son nom à une célèbre comète veut en effet savoir quelle serait la trajectoire d'une planète si l'on supposait la force d'attraction vers le Soleil inversement proportionnelle au carré de la distance. « Une ellipse, je l'ai calculée », répond Newton, mais il n'arrive pas à retrouver ses notes et promet de refaire les calculs. Il rédige alors « De motu corporum in gyrum », opuscule qui se trouvera à la base des futurs « Principes Mathématiques de la Philosophie Naturelle » (1687), plus connus sous le titre abrégé de « Principia ». Newton y réalise la synthèse des lois de Kepler sur les orbites planétaires et de Galilée sur la chute des corps. Il bâtit une physique sur la loi d'inertie, le principe fondamental de la mécanique et le principe d'action et de réaction. A ces trois principes, il ajoute la loi de la gravitation s'exprimant par une force agissant à distance dans le vide, donc sans support matériel. Non seulement cette nouvelle mécanique élucide des faits jusque-là mystérieux comme le mouvement des planètes, des satellites, des marées, etc., mais elle permet aussi de prévoir de nombreux phénomènes nouveaux. 
Newton se transforme alors en icône vivante en Angleterre, où son ascension est fulgurante : il occupera des fonctions prestigieuses comme Directeur de la Monnaie et président de la Royal Society, poste qu'il gardera de 1703 jusqu'à sa mort en 1727, sans dire qu'il sera aussi anobli. Son enterrement grandiose impressionnera très fortement Voltaire.
Mais en France la force d'Attraction Universelle est violemment rejetée par les cartésiens. Ils accusent Newton de réintroduire par son biais les explications magiques en science. Newton admet que cette force est incompréhensible, il admet également qu'il ne sait pas pourquoi les astres ne finissent pas par s'agglutiner sous l'effet de cette attraction. Il avoue même qu'il compte sur Dieu pour maintenir les corps célestes à leur place. Il s'ensuit donc une virulente controverse scientifique entre newtoniens et cartésiens qui trouve son point de fixation sur la question dénommée de la « figure de la Terre » : en effet, la théorie de Newton prévoit que la Terre est légèrement aplatie sur les pôles. Mais les cartésiens prétendent exactement le contraire, sur la foi de mesures erronées. La question sera tranchée par des mesures géodésiques réalisées entre autres par Charles Marie de La Condamine (1701-1774) au Pérou et Pierre-Louis Moreau de Maupertuis (1698-1759) en Laponie : les savants y vivent d'incroyables aventures, où la réalité dépasse la fiction. Quand les résultats donneront raison à Newton en 1738, de nombreux savants abandonneront le cartésianisme. Enfin, en 1759, le retour de la comète qui porte actuellement le nom de Halley (et qui avait été prévu par les calculs) assurera le triomphe de Newton. 
Newton a également été à l'origine de disputes indignes d'un grand savant, notamment contre l'Astronome Royal John Flamsteed (1646-1719) dont il s'approprie indûment les travaux et contre Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716) qu'il accuse injustement de plagiat. 
En plus des « Principia », Newton écrit en 1704 son deuxième grand ouvrage, « Opticks », où il soutient une vue corpusculaire de la lumière en opposition à celle de Christian Huygens (1629-1695), apôtre de la théorie ondulatoire. 
Newton donne également une importante contribution aux mathématiques notamment dans l'étude des séries et dans la création (avec Leibniz) du calcul différentiel et intégral.
Les recherches des historiens du XXe siècle ont établit que, vers 1677, Newton avait réalisé secrètement d'innombrables expériences d'alchimie, qu'il avait goûté à ses concoctions et qu'il s'était sérieusement intoxiqué au mercure. Elles prirent fin en 1693 avec l'explosion de son laboratoire, où il faillit perdre la vie. 
Bibliographie 
La biographie la plus complète de Newton :
WESTFALL Richard, « Newton », Figures de la science, Flammarion, Paris, 1994. 
La physique de Newton expliquée dans son contexte historique et scientifique :
SIMAAN Arkan et Joëlle Fontaine, « L'Image du Monde des Babyloniens à Newton », Adapt, Paris, 1999.SIMAAN Arkan, « L'Image du Monde de Newton à Einstein », Vuibert/Adapt, Paris, 2005.
Études d'approfondissement :
DUGAS René « La mécanique au XVII siècle », Éditions du Griffon, Neufchâtel, Suisse, 1954.KOYRÉ Alexandre, « Études Newtoniennes », Gallimard, 1968.
Newton et l'alchimie :
VERLET Loup, « La malle de Newton », Gallimard/NRF, Paris, 1993.
Querelle des cartésiens et des newtoniens sur la « figure de la Terre » :
SIMAAN Arkan, « La science au péril de sa vie, les aventuriers de la mesure du monde », Vuibert/Adapt, Paris, 2001.

Sciences

Matière

Isaac Newton

personnalité

22/05/2008

Pierre-Simon Laplace

Sciences

Mathématiques

Pierre-Simon Laplace

personnalité

22/05/2008

Joseph-Louis Lagrange

Sciences

Mathématiques

Joseph-Louis Lagrange

personnalité

22/05/2008

William Rowan Hamilton

Sciences

Mathématiques

William Rowan Hamilton

personnalité

19/05/2008

Joseph Fourier est un mathématicien et physicien français, notamment célèbre grâce à ses contributions importantes dans le domaine de l'analyse mathématique et de la thermodynamique. Il a introduit la série de Fourier, un outil mathématique permettant de décomposer une fonction périodique en une somme infinie de fonctions sinus et cosinus.Les débuts de Joseph Fourier à la RévolutionJoseph Fourier naît en 1768 à Auxerre, France, dans une période tumultueuse marquée par la Révolution française. Ses premières années sont façonnées par les bouleversements politiques et sociaux de l'époque. Malgré des débuts modestes, il montre rapidement des aptitudes exceptionnelles pour les mathématiques et bénéficie du soutien de mentors éclairés qui reconnaissent son talent précoce.Une carrière académique riche en mathématiquesLa carrière académique de Fourier débute avec son admission à l'École Normale Supérieure. Il excelle dans l'étude des mathématiques et publie ses premiers travaux notables sur la théorie des nombres. Cependant, c'est sa découverte des séries trigonométriques et la formulation de la transformée qui consacrent sa renommée en tant que mathématicien émérite. Ses contributions à l'analyse mathématique restent des références fondamentales dans le domaine.Le scientifique de la chaleurLe tournant majeur dans la carrière de Fourier survient lorsqu'il se tourne vers la physique, en particulier l'étude de la chaleur. Ses travaux révolutionnaires sur la conduction thermique le conduisent à énoncer l'équation de la chaleur, ouvrant ainsi la voie à la thermodynamique moderne. Les principes qu'il établit sur la diffusion de la chaleur trouvent des applications notables dans des domaines aussi variés que l'ingénierie, la météorologie et la géophysique.Un héritage transgénérationnelLa postérité de Joseph Fourier transcende son époque. Son héritage perdure à travers les siècles, et ses idées continuent de jouer un rôle crucial dans des domaines aussi divers que les mathématiques pures, la physique théorique et l'ingénierie appliquée. La transformée de Fourier est aujourd'hui un outil indispensable dans le traitement du signal, les télécommunications et de nombreuses autres disciplines. L'influence durable de Fourier atteste de son statut exceptionnel en tant que scientifique visionnaire et pionnier.

Sciences

Mathématiques

Joseph Fourier

personnalité

19/05/2008

Robert Watson-Watt

Sciences

Matière

Robert Watson-Watt

personnalité

16/05/2008

Professeur à Stanford, Leonard Susskind est un des pères de la théorie des cordes, qui cherche à unir la mécanique quantique et la gravitation.

Sciences

Physique

Leonard Susskind

personnalité

16/05/2008

Nikola Tesla

Sciences

Physique

Nikola Tesla

personnalité

16/05/2008

Andreï Sakharov

Sciences

Physique

Andreï Sakharov

personnalité

14/05/2008

Ilya Prigogine

Sciences

Matière

Ilya Prigogine

personnalité

14/05/2008

Albert Fert est né le 7 mars 1938 à Carcassonne. Il est diplômé de l'Ecole normale supérieure de Paris et docteur ès sciences physiques. De 1962 à 1976, Albert Fert est maître-assistant à l'Université de Grenoble, puis à l'Université Paris-sud 11. En 1976 il est nommé professeur à l'Université de Paris-sud 11. De 1970 à 1995, Albert Fert est responsable d'un groupe de recherche au Laboratoire de physique des solides à la faculté des sciences d'Orsay avant d'être un des fondateurs en 1995 de l'Unité mixte de physique CNRS/Thales. Il est membre de l'Académie des Sciences. 
Il a reçu le prix Nobel de physique en 2007 « pour la découverte de la magnétorésistance géante », partagé avec l'Allemand Peter Grünberg.

Tech

Tech

Albert Fert

personnalité

14/05/2008

Né en 1833 à Stockholm, le chimiste et fabricant d'armes suédois Alfred Nobel ne bénéficie pas, à son époque, de la même réputation qu'aujourd'hui. Dépositaire de plus de 350 brevets, il est l'inventeur notoire de la dynamite, qui garantit son succès financier mais certes pas sa gloire. En 1888, une nécrologie publiée prématurément par un journal français aurait annoncé : « Le marchand de la mort est mort. Le Dr Alfred Nobel, qui fit fortune en trouvant le moyen de tuer plus de personnes plus rapidement que jamais auparavant, est mort hier. »Ces quelques lignes bouleversent profondément Nobel. Il décide donc deux ans plus tard de céder la quasi-totalité de sa fortune à sa mort pour la création d'un fonds récompensant les personnes ayant rendu les plus grands services à l'humanité. C'est à cette période qu'il fixe les cinq catégories du futur prix Nobel : chimie, littérature, médecine, paix et physique. D'après Nobel, contrairement à ces autres catégories, les mathématiques n'offraient pas d'applications suffisamment pratiques pour justifier la remise d'un prix. C'est en 1901 que furent décernés pour la première fois les Prix Nobel qui honorent des personnalités de premier plan dans ces disciplines, rejointes par l'économie en 1968.

Sciences

La chimie

Alfred Nobel

personnalité

13/05/2008

Linus Pauling

Sciences

Matière

Linus Pauling

personnalité

13/05/2008

Roland Omnès

Sciences

Physique

Roland Omnès

personnalité

13/05/2008

Ses travaux sur la physique du solide concernant le magnétisme lui valent le Prix Nobel de physique en 1970 qu'il partage avec Hannes Alfvén (pour déplacement des particules électrisées et la propagation des ondes dans le plasma de la magnétosphère).

Sciences

Physique

Louis Néel

personnalité

13/05/2008

Lubos Motl

Sciences

Physique

Lubos Motl

personnalité

13/05/2008

Peter Mansfield

Sciences

Physique

Peter Mansfield

personnalité

13/05/2008

Joseph Montgolfier

Sciences

Univers

Joseph Montgolfier

personnalité

13/05/2008

Professeur à l'université de Paris et à l'École normale supérieure, Alfred Kastler a obtenu le prix Nobel de physique en 1966 pour « la découverte et le développement de méthodes optiques dans l'étude des résonances hertziennes des atomes », notamment la technique du « pompage optique », élaborée en 1949.

Sciences

Physique

Alfred Kastler

personnalité

09/05/2008

Peter Grünberg

Sciences

Physique

Peter Grünberg

personnalité

18/04/2008

David Gross

Sciences

Physique

David Gross

personnalité

18/04/2008

Fritz Haber naît le 9 décembre 1868 à Breslau dans une famille juive à Breslau (aujourd'hui Wroclaw), ville qui appartenait alors à la Prusse Après un doctorat de chimie organique en 1891, il embrasse la carrière académique. En 1892, il devient luthérien pour pouvoir postuler aux emplois réservés aux chrétiens dans la fonction publique. A cette période, il débute une activité féconde en chimie : il élucide la réduction du nitrobenzène dans une cellule électrochimique, explique l'équilibre quinone-hydroquinone, invente avec Max Cremer l'électrode de verre pour mesurer le pH et publie plusieurs travaux révolutionnaires pour la recherche et l'enseignement de la thermodynamique.
Dessin de Fritz Haber, réalisé en 1911 par W. Luntz. © Chemical Heritage Foundation Collections.
En 1904, il réalise la synthèse de l'ammoniac à partir de l'azote atmosphérique, premier jalon dans la fabrication des engrais azotés et donc dans la solution du problème de la fertilisation des sols. Son procédé qui permet actuellement de nourrir au moins deux milliards d'individus dans le monde a été amélioré par Carl Bosch (1874-1940, prix Nobel de chimie 1931) et se dénomme « procédé Haber-Bosch ».
En 1911, Fritz Haber devient directeur le l'Institut Kaiser Wilhelm de Physico-chimie et d'Électrochimie. Pendant la première guerre mondiale, il coordonne la première opération de gazage à Langermarck (en avril 1915) et centralise la recherche et la production allemande d'armes chimiques. A la fin du conflit, il va être recherché comme criminel de guerre en raison de son implication personnelle dans les gazages. Comble de l'ironie, il est alors en train de se faire distinguer par le Prix Nobel de chimie relatif à l'année 1918. Cependant, les Alliés cessent rapidement les poursuites et il peut donc reprendre ses activités : Haber va alors diriger le plus important centre de recherches en chimie de l'Allemagne (et probablement du monde). En prétextant de combattre les nuisibles des silos (rats et insectes), il continue a produire clandestinement des gaz vénéneux pour éviter que l'Allemagne ne soit devancée sur ce terrain par les autres puissances. C'est alors que son équipe met au point le funeste Zyklon B, employé bien après sa mort dans les camps d'extermination nazi de la Deuxième guerre mondiale.
En 1933, dans le but d'« arianiser » l'administration, Hitler exige la démission des Juifs. Dans un premier temps, Haber est épargné par la mesure, mais doit renvoyer ses subordonnés juifs, qu'ils soient baptisés ou pas. Haber refuse et démissionne de ses fonctions. Il décèdera quelques mois après, le 29 janvier 1934 .

Sciences

La chimie

Fritz Haber

personnalité

18/04/2008

Thibault  Damour

Sciences

Physique

Thibault Damour

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16/04/2008

Charles-Augustin Coulomb

Sciences

Physique

Charles-Augustin Coulomb

personnalité

16/04/2008

Jean-Antoine Chaptal est un chimiste, homme politique et homme d'État français du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Il est né le 4 juin 1756 à Nogaret, en France, et est décédé le 30 juillet 1832 à Paris. Chaptal est surtout connu pour ses contributions à la chimie et à l'industrie chimique, ainsi que pour son rôle en tant que ministre de l'Intérieur sous Napoléon Bonaparte.Une fascination précoce pour la scienceDès son plus jeune âge, il manifesta un vif intérêt pour la chimie, suscité par les expérimentations menées dans le laboratoire de son père, un apothicaire local. Cette fascination précoce pour la science le poussa à entreprendre des études de médecine à l'Université de Montpellier, où il eut l'occasion de développer ses compétences en chimie.Un "taulier" de la chimieChaptal devint rapidement une figure éminente dans le domaine de la chimie en France. Ses travaux les plus célèbres portent sur le raffinage du sucre de betterave, une innovation qui contribua grandement à l'essor de l'industrie sucrière française. Il introduisit également le terme "chimie" en remplacement du terme obsolète "chymie", contribuant ainsi à la modernisation du langage scientifique. Ses recherches et expérimentations en chimie organique ont jeté les bases de nombreuses avancées ultérieures dans le domaine.Carrière politique sous NapoléonAu tournant du XIXe siècle, Jean-Antoine Chaptal entra dans la sphère politique. Il fut nommé ministre de l'Intérieur sous le règne de Napoléon Bonaparte, occupant ce poste de 1800 à 1804. En tant que ministre, Chaptal joua un rôle clé dans la mise en œuvre de réformes visant à moderniser la France. Il œuvra à la promotion de l'agriculture, de l'industrie et de l'éducation, et il fut l'un des artisans de la création de l'Université impériale, visant à restructurer l'enseignement supérieur pour répondre aux besoins de l'époque.Jean-Antoine Chaptal une figure éminente de la période révolutionnaire et napoléonienne en France. Son travail dans le domaine de la chimie a ouvert la voie à des avancées majeures dans l'industrie chimique et agricole, tandis que son rôle politique sous Napoléon a contribué à l'administration et aux réformes de l'Empire français.

Sciences

Chimie

Jean-Antoine Chaptal

personnalité

16/04/2008

Yves Chauvin est un chimiste français renommé, né le 10 octobre 1930 à Menen, en Belgique, et décédé le 28 janvier 2015 à Tours. Il est surtout connu pour ses travaux novateurs sur les mécanismes des réactions chimiques, en particulier pour ses contributions à la catalyse homogène.Une jeunesse déjà prometteuseYves Chauvin a grandi dans un environnement familial qui a cultivé son intérêt pour les sciences. Après ses études secondaires, il a poursuivi ses études en chimie à l'École nationale supérieure de chimie de Lyon. Il y a obtenu son doctorat en 1954, ce qui a marqué le début d'une carrière prometteuse. Après avoir terminé ses études, Chauvin a travaillé pendant quelques années dans l'industrie chimique, acquérant une expérience pratique précieuse.Les avancées en catalyse homogène et la découverte de la métathèse des alcènes En 1960, Yves Chauvin a rejoint l'Institut français du pétrole (IFP) en tant que chercheur. C'est là qu'il a consacré ses efforts à la compréhension des mécanismes de réaction et de la catalyse homogène. Ses travaux ont rapidement attiré l'attention de la communauté scientifique. Cependant, sa contribution majeure est survenue dans les années 1970 lorsqu'il a fait une découverte révolutionnaire : le mécanisme de la métathèse des alcènes en synthèse organique. Chauvin a proposé un modèle qui expliquait en détail comment les réactions de métathèse se produisent grâce à la présence de complexes de métaux de transition. Cette découverte a ouvert de nouvelles possibilités pour la synthèse de molécules complexes et a eu un impact considérable sur la chimie organique.Une reconnaissance internationale En reconnaissance de ses travaux pionniers, Yves Chauvin a été récompensé par le prix Nobel de chimie en 2005, qu'il a partagé avec les chimistes américains Robert H. Grubbs et Richard R. Schrock. Cette distinction prestigieuse a mis en lumière l'importance des recherches de Chauvin dans le domaine de la catalyse. Ses travaux ont non seulement ouvert la voie à de nouvelles méthodes de synthèse, mais ont également inspiré de nombreux chercheurs à explorer davantage le domaine de la catalyse homogène. L'héritage de Yves Chauvin perdure aujourd'hui, et ses contributions continuent d'influencer la science moderne, en particulier dans le domaine de la chimie organométallique.

Sciences

Matière

Yves Chauvin

personnalité

16/04/2008

Eduard Buchner

Sciences

La chimie

Eduard Buchner

personnalité

16/04/2008

Né le 9 juillet 1911 et décédé le 13 avril 2008 d'une pneumonie, physicien théoricien américain, directeur de thèse de Feynman et Mentor de la recherche américaine sur les trous noirs et de l'application de la relativité générale à l'ensemble de la physique et de l'astrophysique fondamentale.
Il développa avec Niels Bohr la théorie de la fission nucléaire, et dirigea une des équipes qui construisirent la première bombe H américaine.
Initialement sceptique pour l'existence des trous noirs il devint l'un des plus fervents propagandistes du concept dont il trouva même le nom. On le surnomme parfois le ‘physicien des physiciens' tellement son approche physique profonde (par opposition à des approches plus mathématiques) a bouleversé notre vision du monde et à cause de ses préoccupations pour unifier la matière, la gravitation, les autres forces et la géométrie dans une même structure basée sur l'information (it from bit).
Citations de John Wheeler.
"The greatest discoveries are yet to come." "What good is a universe without somebody around to look at it?" "There's no obvious extravagance of scale in the construction of the universe." "If you're working on something new, then you are necessarily an amateur." "So, why is the universe as big as it is? Because we're here!" "Learning about a black hole is learning about the final stages of the universe." "You have to keep separate what we're learning from our attitudes." "We will first understand how simple the universe is when we recognize how strange it is." "The real reason universities have students is to educate the professors. " "You need people who have the imagination, daring and ability to get somewhere. That is the way research works." "No elementary phenomenon is a phenomenon until it is an observed phenomenon."

Sciences

Physique

John Archibald Wheeler

personnalité

15/04/2008

Felix  Bloch

Sciences

Physique

Felix Bloch

personnalité

14/04/2008

Luis Walter Alvarez

Sciences

Physique

Luis Walter Alvarez

personnalité

14/04/2008

Henri  Becquerel

Sciences

Physique

Henri Becquerel

personnalité

14/04/2008

Jacques  Bernoulli

Sciences

Mathématiques

Jacques Bernoulli

personnalité

14/04/2008

Max Planck était un physicien allemand, né le 23 avril 1858 à Kiel, en Allemagne, et décédé le 4 octobre 1947 à Göttingen. Il est considéré comme l'un des pères fondateurs de la physique quantique et a été récompensé par le prix Nobel de physique en 1918 pour sa découverte de l'énergie quantique.Les débuts de Max PlanckMax Planck est né le 23 avril 1858 à Kiel, en Allemagne. Issu d'une famille académique, il a été exposé dès son plus jeune âge à un environnement propice à l'apprentissage. Ses premières années ont été marquées par une passion pour les mathématiques et la physique, et il a rapidement montré des aptitudes exceptionnelles dans ces domaines. Après avoir terminé ses études secondaires avec distinction, Planck a poursuivi ses études universitaires à l'Université de Munich et à l'Université de Berlin, où il a été influencé par des scientifiques éminents tels que Helmholtz et Kirchhoff.Le fondateur de la mécanique quantiqueLa contribution la plus célèbre de Max Planck à la physique est sa découverte du rayonnement du corps noir et la formulation de la loi de Planck. Dans ses recherches sur le rayonnement, Planck a constaté que l'énergie n'était pas émise ou absorbée de manière continue, mais plutôt sous forme de paquets discrets qu'il a appelés "quanta". Cette idée révolutionnaire a conduit à la naissance de la physique quantique et a ouvert la voie à des développements ultérieurs majeurs dans le domaine. Sa loi de Planck a fourni une description mathématique précise du spectre d'émission du rayonnement d'un corps noir en fonction de sa température, jetant ainsi les bases de la théorie quantique.Prix Nobel de la physique en 1918 : l'aboutissement de sa carrièreAprès avoir fait des découvertes révolutionnaires, Max Planck a poursuivi une carrière prolifique dans le domaine de la physique. Il a occupé des postes universitaires prestigieux, notamment à l'Université de Berlin, où il a été nommé professeur de physique théorique. En 1918, il a reçu le prix Nobel de physique en reconnaissance de ses travaux sur la physique quantique. Planck a également joué un rôle clé dans la fondation de l'Institut Max Planck de physique et de chimie, qui est devenu un centre de recherche de renommée mondiale. Son héritage perdure aujourd'hui à travers les nombreuses institutions et centres de recherche qui portent son nom et continuent de promouvoir l'excellence scientifique dans le monde entier. L'œuvre de Max Planck a été une pierre angulaire de la physique moderne, jetant les bases de la théorie quantique et influençant de manière significative le développement de la science au XXe siècle.

Sciences

Physique

Max Planck

personnalité

11/04/2008

Paul Langevin

Sciences

Physique

Paul Langevin

personnalité

11/04/2008

Frédéric  Joliot-Curie

Sciences

Physique

Frédéric Joliot-Curie

personnalité

10/04/2008

On ne sait pas grand chose de sa vie, même ses dates ne sont pas sûres. Certains vont même jusqu’à réfuter son existence et attribuer son œuvre à un groupe de mathématiciens. Probablement élève de l’Académie d’Athènes, il est appelé vers 300 à Alexandrie par le roi Ptolémée 1er, et fonde l’école de mathématiques du Musée. 
Chargé de composer un traité sur la science qu'il devait inculquer à ses disciples, il va rédiger "Les Eléments", vaste ouvrage de 13 livres, dont le texte sera commenté et transmis en occident, dont la première édition imprimée date de 1482, et qui jusqu’en 1900 sera l’ouvrage le plus édité après la Bible. Il y rassemble, en une sorte de vaste synthèse, les connaissances de l’époque, donne des définitions rigoureuses, réduit le nombre de postulats (axiomes), propose des démonstrations plus simples que celles de ses prédécesseurs. A partir de postulats et de définitions, Euclide démontre les théorèmes, dans un ordre logique. Sa méthode est celle qui, depuis, a été adoptée par les mathématiciens. 
Euclide a écrit d’autres traités, dont certains nous sont parvenus, dont un traité de perspective "Optique", un traité d’astronomie "Phénomènes".

Sciences

Matière

Euclide

personnalité

09/04/2008

Directeur de l'Ecole supérieure de physique et chimie de Paris, Pierre-Gilles de Gennes déteste les barrières qui entravent la quête de la connaissance. Partisan de l'interdisciplinarité, sensible aux applications industrielles, ce professeur au Collège de France passe d'un sujet à l'autre avec un égal bonheur.
Né en 1932 à Paris il commença ses études supérieures à l'Ecole Normale Supérieure de Paris et travailla ensuite comme Ingénieur de recherche au Commissariat de l'Energie Atomique. Il obtient en 1957 le titre de Docteur en Sciences : sa thèse porte sur les aspects théoriques de la diffusion des neutrons dans les milieux magnétiques. De 1961 à 1971, Pierre Gilles de Gennes est professeur à la Faculté des Sciences d'Orsay et en 1971, il est nommé professeur au Collège de France.
Il poursuit des travaux remarquables sur les phénomènes d'ordre dans des milieux complexes. L'importance de ces travaux lui vaudra d'être nommé Membre de l'Académie des Sciences en 1979 et d'être reconnu comme l'un des pionniers de ce que lui même désigne souvent comme la physico-chimie de la matière molle. Ses contributions marquantes dans des domaines très variés (magnétisme, supraconductivité, cristaux liquides, polymères, etc.) lui ont valu le prix Nobel de physique en 1991.
Ce scientifique d'exception a été le premier à s'attaquer à des problèmes de transition ordre-désordre dans des matériaux aussi complexes que les polymères, les gels, les cristaux liquides et plus récemment la matière granulaire.
Pierre-Gilles de Gennes est décédé le 18 Mai 2007.
Pour mieux le découvrir, aux Editions Belin :
Pour acheter le livre 
Si nous connaissons Pierre-Gilles de Gennes depuis le prix Nobel de physique qui lui fut décerné à l’automne 1991, c’est d’abord parce que ce chercheur hors normes a eu à cœur d’expliquer sa démarche et l’objet de ses travaux, visitant écoles, collèges et lycées et se prêtant volontiers au jeu des médias.
Qui est véritablement « le Newton du xxe siècle », une expression qu’il récusait mais qui n’a rien d’absurde si l’on songe à l’impressionnante étendue des domaines qu’il a abordés ? Comment s’est bâti son génie ? D’où vient l’élégance des théories qu’il a élaborées et son goût pour l’éclectisme scientifique, qui l’a conduit de la supraconductivité aux neurosciences en passant par les cristaux liquides ou la physique du sable ? C’est ce que nous conte avec talent Laurence Plévert dans cette biographie issue d’entretiens exclusifs. Une plongée dans l’œuvre et la personnalité de cet homme d’exception, qui aimait la vie autant que la science.

Sciences

Physique

Pierre Gilles De Gennes

personnalité

07/04/2008

Grichka  Bogdanov

Sciences

Matière

Grichka Bogdanov

personnalité

07/04/2008

1 - Parcours
Aussi loin que ma mémoire me le permet, je crois avoir toujours été attiré par les phénomènes naturels passant aisément de l’observation d’un mécanisme ou d’organisme dans ma plus petite enfance à l’analyse des phènomènes naturelles durant ma formation scolaire et professionnelle. Lorsque je regarde en arrière, deux mots s’imposent à moi naturellement: curiosité et persévérense. Ces mots étant au final tellement liés à la démarche scientifique que soumis à ma première expérience de recherche en DEA j’ai immédiatement su que je ferai de la recherche mon métier. Plusieurs expériences professionnels dans le secteur industriel ont fini de me convincre défintivement. Cette sensibilité à l’observation de la nature et à son anlalyse m’a conduit à m’intéresser au système Terre. A la fois je pouvais satisfaire mes besoins de connaissance et y ajouter une dimension universaliste. Oui, je voulais faire de la science mais aussi donner un sens humaniste à mon activité et ainsi faire honneur à François Rabelais « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Après avoir acquis les bases scientifiques de la physique-chimie, je me suis orienté vers la géophysique-géochimie. Doctorat en poche, femme et enfant sous le bras, je suis parti aux Etats-Unis en contrat avec l’Université de Californie de San Diego pendant 6 ans où, de nouveau, un champ complet de connaissances et d’inconnus s’étendait devant moi. Sous la direction de mon mentor, Mark Thiemens, j’ai embrassé la chimie des isotopes stables avec devotion. Cette période, d’une richesse intense, faite de découvertes et de stimulations permanentes, de rencontres exceptionnelles sur un domaine en plein ébulition et dans un environnement scientifique unique au monde reste un moment d’exception. Si l’envie d’œuvrer pour mon pays d’origine et de lui rendre un peu de ce qu’il m’avait donnée, moi enfant d’ouvriers émigrés italiens, fruit de l’école républicaine, ne s’était manisfestée, je serais très probablement encore aux Etats-Unis aujourd’hui. Et pourtant il m’arrive de me demander si j’ai fait le bon choix …
2 - Domaine de compétences 
Chimie des isotopes stables, chimie atmosphérique, climat, milieux polaires, spectrométrie de masse
3 - Formation 
- Doctorat en Géophysique et Géochimie, Université de Grenoble I (1992-1996)Direction: M. LEGRAND- Sujet: Chemistry study of the Greenland Eurocore ice core: Variations of biogenic emissions during the last millenniumLaboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement (CNRS)
DEA en Chimie environnementale (1991-1992)Direction: C. BoutronProjet: Seasonal variations of heavy metals content in a Greenland snow core.Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement (CNRS)
Licence-Maîtrise en Géophysique et Géochimie, Université de Strasbourg 1 (1990-1991)
Activité salariée, Hewlett-Packard (1989-1990)
IUT mesures physiques, Université de Grenoble 1 (1988-1989)
4 - Expériences professionnelles 
Chargé de recherche (2002-present) Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement (CNRS, Grenoble). 
Recruté en 2002 au CNRS, j’ai pour tâche de développer en France un nouvel outil d’analyse isotopique : les fractionnements isotopiques indépendants de la masse. A terme, ce nouvel outil nous apportera des informations de première importance sur la relation entre l’état chimique de l’atmosphère et les évolutions du climat. A ce jour, nous ne disposons d’aucun élément d’analyse capable de sonder cette relation. Ces études sur les fractionnements indépendants de la masse se situent donc à la pointe de la recherche sur le climat et la chimie isotopique. Ces études ouvrent désormais un champ d’applications particulièrement vaste, et sur des thèmes d’importance, qui vont de l’étude de la capacité oxydante de l’atmosphère à l’historique de l’ozone stratosphérique, en passant par les schémas de branchement préférentiel dans les voies d’oxydation des espèces soufrées dans l’atmosphère, ou encore le rôle respectif du transport et de la chimie dans le bilan stratosphérique de l’ozone. Ces études portent à la fois sur les cycles biogéochimiques de certaines espèces et sur leur chimie atmosphérique. 
Chercheur associé (1998-2002)Department of Chemistry and Biochemistry, University of California, San DiegoSupervision: Pr. M. H. ThiemensDéveloppement des recherches sur les fractionnements isotopiques indépendants de la masse. Encadrement d’étudiants. Différents projets NSF financés
Recherches post doctorales (1996-1998)Department of Chemistry and Biochemistry, University of California, San DiegoSupervision: Pr M. H. Thiemens. Etudes menées sur la chimie des isotopes stables et leurs applications, incluant les mesures isotopiques des constituants traces de l’atmosphère H2O2, N2O, O3, CO, CO2, pSO4, et HNO3 et sur des météorites martiennes (SNC). 
DIRECTION DE LA RECHERCHE ET ACTVITES ASSOCIEES
- Encadrement de thèses et stagiaires
Direction de programmes de recherche nationaux et internationauxMembre du comité d’évaluation des équipements mi-lourds INSUMembre du bureau exécutif de la Société Française des Isotopes StablesMembre de l’American Geophysical UnionMembre de l’European Geophysical Union
- Editeur associé
Critique pour différentes revues scientifiquesMembre de comités d’organisation de conférences internationalesActivités de vulgarisation (TV, radio, magazine, conférences grand public, fête de la science)Auteur, co-auteur d’une trentaine d’articles scientifiques

Sciences

La chimie

Jöel Savarino

personnalité

31/03/2008

Michel Puech est né en 1960 dans le sud de la France. « Matheux » au lycée, il choisit de faire de la philosophie, après le baccalauréat – avec l’idée de revenir aux sciences une fois formé en philosophie. Il intègre l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud en 1980 et passe son agrégation, toujours en philosophie, en 1983. 
Pour essayer de devenir enseignant-chercheur, il faut faire une thèse, et une bonne si possible. Michel Puech choisit d’étudier Kant, plus exactement : l’image de la connaissance et de la science de son temps à partir de laquelle Kant a inventé une philosophie nouvelle, qui est la base de la plupart des philosophies contemporaines. Michel Puech considère à ce moment de sa vie que dans le système universitaire français, pour obtenir un poste, il faut se montrer d’un solide classicisme, démontrer qu’on va pouvoir innover mais dans les limites du raisonnable et dans des domaines bien repérés et déjà valorisés. C’est le cas de Kant et ça marche : publication intégrale de la thèse chez Vrin, et nomination à l’université de Bordeaux en 1990.
C’est le moment de se remettre aux sciences et de chercher si l’on a quelque chose de plus abrasif à dire. Michel Puech s’inscrit comme simple étudiant en maths-informatique, en première année, et découvre de quelle manière l’université traite les étudiants anonymes (inoubliable formation pédagogique). 
Recruté à la Sorbonne (Paris-IV) en 1992, il ne dispose plus du temps nécessaire pour être étudiant en sciences et se rattrape en enseignant la philosophie des sciences aux philosophes. Car enseigner est une excellente façon d’étudier. Et la culture générale scientifique est ce qui manque le plus aux apprentis-philosophes.
L’expérience acquise dans ce domaine se transpose en intérêt pour la technologie, non pas pour y reproduire le formalisme positiviste qui règne souvent en philosophie des sciences, mais pour innover : analyser la technologie comme la clé de la compréhension de la modernité. Car entretemps Michel Puech a travaillé plusieurs années comme consultant, notamment dans le domaine de l’Internet (indispensable expérience de la vie réelle en entreprise).
Il a aussi découvert qu’existe ailleurs dans le monde une philosophie de la technologie très dynamique (étrange expérience que la philosophie peut être en avant de l’action). Et il a lancé avec Brigitte Labbé la collection « Les Goûters Philo », de la philosophie accessible à tous, pour enfants (enthousiasmante expérience de la diffusion culturelle).
D’où le projet qui aboutit en 2008 au livre Homo sapiens technologicus : diffuser une culture critique sur la place de la technologie dans la modernité.
Un CV plus académique : http://www.paris-sorbonne.fr/fr/spip.php?article944Site personnel : http://michel.puech.free.frSite du livre : http://technosapiens.free.fr

Sciences

Matière

Michel Puech

personnalité

03/03/2008

Première

3

Dernière

Bons plans