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Les sciences et tout particulièrement l’astronomie se comprennent dans leur dimension historique et culturelle autant que dans l’actualité. C’est en s’inscrivant dans cette continuité qu’on ouvre de nouveaux horizons. Futura-Sciences l’a bien compris alliant dossiers scientifiques d’actualité à ceux d’histoire des sciences, nous emmenant dans un voyage passionnant à travers les sciences et leur histoire.

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Biographie

Véronique Buat est née le 20 septembre 1962 à Marseille.

Après deux années de classes préparatoires, elle continue ses études à l'Ecole Normale Supérieure de Cachan de 1982 à 1986. Elle obtient son DEA d'astrophysiqueastrophysique à l'observatoire de Meudonobservatoire de Meudon et  revient à Marseille préparer  sa thèse sur l'émissionémission ultraviolette des galaxiesgalaxies au Laboratoire d'Astronomie Spatiale.

A la fin de sa thèse elle obtient de Maître de ConférencesMaître de Conférences à l'Université Aix-Marseille III (maintenant Paul Cézanne). Elle est  à présent Professeur à l'Université de Provence.

Ses activités de recherche sont consacrées à l'étude de l'évolution des galaxies et essentiellement basées sur l'exploitation de données obtenues à partir de télescopestélescopes embarqués sur des satellites spatiaux. Son domaine d'étude va de l'universunivers proche jusqu'à des astresastres situés à plusieurs milliards d'années lumièreslumières.

Comprendre l'évolution des galaxies c'est comprendre l'évolution du plus grand nombre, ainsi ses études sont  basées sur de grands échantillons afin de ne pas se méprendre en regardant « l'arbrearbre qui cache la forêt ».

Etre AstrophysicienAstrophysicien(ne) nécessite d'être d'abord PhysicienPhysicien(ne), de même être Professeur en astrophysique  signifie enseigner l'astrophysique mais aussi les bases de chaque domaine de la physiquephysiqueAu cours de sa carrière, Véronique Buat a enseigné (et enseigne encore) l'optique, la thermodynamiquethermodynamique, la mécanique mais aussi l'histoire des sciences à travers celle de l'astronomie, et bien sur...l'astrophysique.

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métier

Le métier d’enseignant-chercheur en astrophysique. Enseigner et faire de la recherche sont deux métiers qui, en France, peuvent être exercés séparément ou par la même personne et je crois sincèrement que les deux activités s’enrichissent mutuellement quand on les pratique. Le métier d’enseignant chercheur est passionnant même si d’aucuns vous diront qu’il contient une certaine dose de schizophrénie. Et si vous y ajoutez toutes les tâches complémentaires d’organisation de l’enseignement et de la recherche les journées sont bien remplies. Faire de la recherche demande rigueur et persévérance, une grande ouverture d’esprit et beaucoup de ténacité : les résultats sont souvent obtenus sur le long terme. C’est d’autant plus vrai en astronomie où un projet de satellite d’observation mais généralement plus de dix ans à prendre forme. A l’inverse, enseigner implique un contact immédiat, un retour direct des étudiants vers vous, la concrétisation rapide de vos efforts. Cela nécessite une grande ouverture vers les autres, de la patience (je ne suis pas sure d’en avoir assez d’ailleurs, à mes étudiants de juger…) Allier ces deux activités m’a beaucoup apporté dans ma carrière : j’aime enseigner, transmettre un savoir, penser que peut-être de futures vocations vont émerger du public que j’ai en face de moi. Mais surtout j’aime le dialogue avec les étudiants, les voir évoluer et découvrir les sciences et penser que je contribue un peu à cette découverte.  Dans des périodes un peu creuses de ma recherche, surtout dans les débuts de ma carrière, enseigner m’a beaucoup soutenue. Bien sûr, la recherche est passionnante, c’est une remise en question permanente, une quête vers de nouveaux résultats, vers la compréhension de nos origines pour l’astrophysicienne que je suis. Faire de la recherche c’est ne pas rester immobile, évoluer dans ses idées, ses connaissances. Cette évolution est irrégulière, parfois lente, parfois très rapide et quand on prend le temps d’analyser le chemin personnel parcouru on s’aperçoit à quel point il est long. Vous l’aurez compris, je ne conçois pas d’enseignement sans recherche ni de recherche sans enseignement. Bien entendu il faut garder un équilibre entre ces deux activités et ne pas se laisser « dévorer » par l’une au détriment de l’autre. Difficile équilibre qui, quand on le trouve, apporte un réel épanouissement.