NanoSail-D, la petite voile solaire qui devait démontrer la possibilité de désorbiter rapidement des satellites en fin de vie, a réussi son pari. Après avoir passé plus de 240 jours dans l’espace, elle est finalement retombée sur Terre en se consumant dans l’atmosphère.
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Lancée le 19 novembre 2010 à bord du satellite FastSat de la Nasa, la voile solaire NanoSail-D s'est déployée en janvier 2011 alors que la Nasa était persuadée que la mission avait échoué car elle aurait dû se déployer le 6 décembre 2010.
Après avoir tourné 240 jours autour de la Terre, NanoSail-D a démontré qu'il est tout à fait possible de désorbiter des satellites en fin de vie en s'aidant du vent solaire. Équipés d'une voile, ils pourraient être guidés pour une désorbitation sans dépense de carburant, évitant de les laisser retomber naturellement pour en faire des débris spatiaux menaçant les autres satellites.
L'équipe de la Nanosail-D. © Nasa/MSFC/D. Higginbotham
L'activité du Soleil : un paramètre à prendre en compte
Il semble que le comportement de la voile solaire, dans sa phase de désorbitation, ait été celui que prédisaient les modèles informatiques des chercheurs. On s'aperçoit que la vitessevitesse de descente dépend beaucoup de l'activité solaire, de la densité de l'atmosphèreatmosphère environnant la voile solaire, notamment. Les contrôleurs au sol ont été surpris de la sensibilité du satellite à la pressionpression solaire, modulée par l'activité solaire. Cette dernière joue donc un rôle considérable dans le comportement de l'engin, qui peut descendre plus ou moins rapidement.
Pour la Nasa, il s'agit de voir de quelle façon cette nouvelle technique de désorbitation passive pourra être utilisée sur les futurs satellites envoyés en orbiteorbite basse. L'expérience de NanoSail-D va permettre d'affiner les modèles de désorbitation existants.