Si une petite brise rafraîchissante est la bienvenue en été, on s’en passerait bien en hiver. Le vent semble avoir le don de faire mentir le thermomètre. Mais la sensation de chaleur ou de froid est en fait une expérience à fleur de peau, qu’Unisciel et l’université de Lille 1 entendent expliquer dans cet épisode de Kézako.

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    Pour assurer son bon fonctionnement, le corps humain doit se maintenir à 37 °C. Il régule sa température en échangeant avec le milieu extérieur : des transferts de chaleurchaleur ont lieu entre la peau nue et l'airair ambiant.

    Tout se joue au niveau d'une fine couche d'air au contact de la peau, qui fait office d'isolant thermique : sa température s'équilibre avec la température de la peau. Mais quel rôle joue le ventvent dans ce mécanisme ?

    La température ressentie : une sensation à fleur de peau

    Si l'air ambiant est plus froid, c'est la peau qui le réchauffe. L'échange de chaleur se fait par conduction. Mais si le vent souffle, la couche d'air est sans cesse remplacée par de l'air froid et l'échange thermique se fait par convectionconvection, un phénomène bien plus efficace. La sensation de froid augmente. De plus, si l'air est plus chaud, le corps évacue la chaleur superflue à travers les pores de la peau par transpiration. Dans ce cas, l'eau, en s'évaporant, réchauffe et humidifie l'air à proximité de la peau. Si le vent renouvelle cet air, l'évaporation s'accélère, dissipant davantage de chaleur. Mais en l'absence de vent et si l'air est humide, l'évaporation devient plus difficile : la sensation de chaud augmente.

    C'est pourquoi en hiverhiver, la température ressentietempérature ressentie, ou indice de refroidissement éolien, dépend du vent, tandis qu'en été, l'indice de chaleur ressentie dépend du taux d'humidité de l'airhumidité de l'air. Ces mesures sont utiles durant les périodes de grand froid ou de caniculecanicule pour informer la population des risques d'hypothermie ou de déshydratation.

    © Kézako