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    La bélonéphobie est la peur des aiguilles (belone en grec). Les victimes de la bélonéphobie sont nombreuses, et partagent en particulier une forte aversion pour les aiguilles qui sont supposées les piquer. Prise de sang, injection de médicament ou de vaccin sont à l'origine de véritables accès de terreur. Comme un malheur arrive rarement seul, ces phobiques, naturellement, sont aussi aichmophobiques, puisqu'ils craignent les objets pointus.

    La bélonéphobie et la peur du sang

    Souvent associée à la phobie de la vue du sang ou hématophobie, l'angoisse associée aux aiguilles est souvent à l'origine de malaises vagaux. Contrairement à d'autres, ces deux catégories de phobies n'entraînent ni nervosité ni envie de fuir, mais un ralentissement de la circulation sanguine et une baisse du rythme cardiaque. Dans les cas les plus graves, le simple fait d'envisager la confrontation à l'objet de leur frayeur provoque des sueurs froides et des tremblements.

    Une telle phobie représente un obstacle de poids pour les femmes désireuses d'avoir un enfant. En effet, en prévision de la conception et ensuite au cours de la grossesse, elles doivent se plier à plusieurs examens biologiques nécessitant des prises de sang. Et la bélonéphobie est bien entendu aussi handicapante dans le cas d'analyses de dépistagedépistage ou pour la vaccinationvaccination.

    Traitement de la bélonéphobie

    Le fait de s'allonger, de ne pas regarder l'aiguille, de penser à autre chose, etc. Tous ces « petits moyens » peuvent aider le patient à surmonter ses appréhensions. Si cela ne suffit pas, une thérapiethérapie cognitive et comportementale permettra de domestiquer la peur et de la banaliser.

    Source : interview de Rachel Bocher, psychiatre au CHU de Nantes, mai 2012

    Champ lexical : bélonéphobique | peur des aiguilles